vendredi, novembre 8, 2024

Le résumé du martyr et la description du guide d’étude

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La nouvelle « Le Martyr » du romancier kenyan Ngugi wa Thiong’o, le plus grand écrivain d’Afrique de l’Est, a été publiée pour la première fois en 1974, dans sa collection Vies secrètes et autres histoires. « The Martyr » se déroule dans le Kenya colonial, à une époque de rébellion du peuple indigène Kikuyu contre les colons européens blancs et les propriétaires de plantations. La nouvelle du meurtre de deux colons blancs par leur propre « garçon » africain déclenche les événements de l’histoire. Mme Hill, une propriétaire de plantation blanche, reçoit la visite de ses amies Mme Hardy et Mme Smiles pour discuter du meurtre. Njoroge, un Africain qui travaille comme « garçon » de Mme Hill, a l’intention de tuer Mme Hill cette nuit-là, avec l’aide des Ihii (Freedom Boys). Alors que Mme Hill se targue de sa générosité envers les Africains qui travaillent pour elle et de la loyauté de son « garçon de maison », Njoroge lui en veut en fait profondément pour son « libéralisme suffisant » et son « paternalisme » en la matière. Dans sa petite hutte cette nuit-là, Njoroge pense à ses propres femmes et enfants, puis aux enfants de Mme Hill, qui sont à l’école. La voyant « humanisée » sous cet angle, il est incapable de concevoir de la tuer. Il court chez elle pour l’avertir avant que les Freedom Boys n’arrivent pour l’assassiner. Alarmée et méfiante, Mme Hill croit à tort qu’il frappe à sa porte pour la tuer – et elle lui tire dessus dans ce qu’elle croit être de la légitime défense. Ainsi, « elle avait en fait tué son sauveur ».

« The Martyr » aborde plusieurs préoccupations au cœur de l’écriture de fiction et de non-fiction de Ngugi. Il se déroule à une époque de bouleversements sociaux et politiques dans l’histoire du Kenya. La nature oppressive de la présence coloniale européenne au Kenya est dépeinte du point de vue d’un Kenyan de souche. L’attitude coloniale typique en Afrique – que les Africains sont des «sauvages» qui bénéficient de la «civilisation» des colons blancs – s’exprime à travers les opinions des personnages blancs de l’histoire. L’imagerie chrétienne du «martyr» s’inspire de l’éducation chrétienne de Ngugi et de son renoncement ultérieur au christianisme en tant qu’outil du colonialisme. Enfin, Ngugi explore la complexité des relations africaines et européennes à l’époque coloniale, « humanisant » ainsi les deux camps du conflit.

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