Le Congrès mondial ukrainien et un Canadien qui vit en Ukraine ont demandé le contrôle judiciaire de la décision de permis prise par la ministre des Affaires étrangères Melanie Joly
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OTTAWA — Le gouvernement fédéral prend des mesures pour protéger les « informations sensibles ou potentiellement préjudiciables » de la divulgation lors d’une contestation judiciaire de sa décision de retourner une turbine réparée à Montréal à un géant russe de l’énergie.
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Dans une requête à la Cour fédérale, le procureur général demande confirmation que certaines informations signalées par le ministère de la Justice ne doivent pas être divulguées dans le cadre de la procédure judiciaire relative aux turbines.
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Début juillet, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, a délivré un permis à Siemens Energy Canada l’autorisant à entretenir des turbines utilisées par la société gazière d’État russe Gazprom, malgré les sanctions contre Moscou pour son invasion de l’Ukraine.
L’Ukraine a critiqué le gouvernement canadien pour avoir accepté une demande de l’Allemagne d’exempter Siemens des sanctions afin qu’il puisse restituer une turbine à utiliser dans le gazoduc Nord Stream 1 qui fournit du gaz naturel à l’Allemagne.
La turbine était en réparation dans les installations de Siemens à Montréal, le seul endroit au monde capable d’entretenir l’équipement.
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Il a été livré en Allemagne et devait partir de là pour la Russie, mais les autorités russes ont jusqu’à présent refusé de l’accepter.
Le Congrès mondial ukrainien et Daniel Bilak, un Canadien qui vit en Ukraine, ont demandé une révision judiciaire de la décision relative au permis.
Le 3 août, une avocate du ministère de la Justice a avisé le procureur général en vertu de la Loi sur la preuve au Canada qu’elle croyait que certaines des informations à déposer dans le cadre de la procédure judiciaire impliquent des informations sensibles.
Bien que des dossiers expurgés aient été divulgués, le gouvernement affirme que certaines informations devraient être gardées secrètes, car leur divulgation nuirait aux relations internationales du Canada.
Le permis du Canada permet également à Siemens d’importer, de réparer et de retourner cinq autres turbines utilisées dans Nord Stream 1, selon leur calendrier de maintenance, et est valable jusqu’à la fin de 2024.
Ce rapport de La Presse canadienne a été publié pour la première fois le 24 août 2022.