En 2013, Ouellet était considéré comme l’un des principaux candidats à la papauté jusqu’au moment où le futur pape François est devenu un candidat de compromis.
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Jusqu’à cette semaine, le cardinal québécois Marc Ouellet était considéré comme un candidat pour remplacer le pape François et devenir le premier pontife canadien de l’histoire.
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Au lieu de cela, une accusation d’agression sexuelle portée devant un tribunal du Québec pourrait arrêter définitivement l’ascension fulgurante d’Ouellet au sein de l’Église catholique romaine.
Né dans la ville rurale de La Motte, au Québec, Ouellet est considéré comme un porte-drapeau de l’aile la plus conservatrice de l’Église catholique. Il est un allié de longue date de l’ancien pape Benoît XVI, dont les écrits pré-papauté sont bien connus pour défendre le traditionalisme catholique.
Lors du plus récent conclave papal en 2013, Ouellet était considéré comme l’un des principaux candidats à la papauté jusqu’au moment où le futur pape François – le cardinal argentin Jorge Mario Bergoglio – est apparu comme un candidat de compromis soudain. À l’époque, le statut de favori de Ouellet était si connu que sa ville natale a été contrainte de préparatifs d’urgence s’ils devaient soudainement devenir un lieu de pèlerinage catholique.
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Les détails des conclaves papaux sont un secret strict du Vatican, bien sûr, mais des détails divulgués publiés par les médias italiens ont affirmé qu’au premier tour de scrutin, Ouellet était au coude à coude avec le cardinal Angelo Scola d’Italie.
Même lorsque Scola a été écarté de la course en raison de préoccupations concernant son statut d’initié du Vatican, Ouellet est resté « très proche » de la montée de Bergoglio lors des tours de scrutin suivants, selon le quotidien italien Il Sole 24 Ore.
Le Canadien a finalement remporté l’élection de François en exhortant ses partisans à soutenir l’Argentin. Apparemment, Ouellet a fait le pas en raison de la solidarité hémisphérique : Bergoglio était également un produit des Amériques et deviendrait le tout premier pape du soi-disant « Nouveau Monde ».
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Le cardinal québécois Marc Ouellet accusé d’agression sexuelle dans un recours collectif
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Comme Ouellet n’a pas été choisi comme pape, déception dans sa ville natale
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Ouellet apporterait «un fort sentiment de collégialité» en tant que pape
À bien des égards, Ouellet, âgé de 78 ans, n’a pas abandonné ses ambitions de devenir éventuellement le successeur de Francis. UN Fonctionnalité 2021 dans le journal catholique indépendant La Croix a noté qu’à un âge où de nombreux cardinaux sont sur le point de prendre leur retraite, Ouellet dirigeait un grand symposium à Rome sur l’avenir de la prêtrise – qu’ils ont pris comme un signe clair que le « ami » canadien lançait son « chapeau dans le ring » pour la papauté.
Cette même publication a également pris note en 2018 lorsque Ouellet a publiquement défendu François contre les accusations explosives de l’archevêque Carlo Maria Vigano selon lesquelles le pape aurait couvert l’ex-cardinal Theodore McCarrick, un chef d’église de New York qui aurait agressé sexuellement une série de jeunes garçons pendant des décennies.
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Face aux appels de Vigano demandant à François de démissionner immédiatement pour cette affaire, Ouellet est devenu le premier catholique de haut rang à défendre le pape dans une réprimande publique cinglante.
« Je conclus que votre accusation est un montage politique sans fondement réel qui pourrait incriminer le pape, et je répète qu’elle a profondément blessé la communion de l’Église », écrit Ouellet à Vigano.
La Croix a écrit à l’époque que la lettre était un geste politique astucieux pour Ouellet à un moment où de nombreux traditionalistes catholiques consolidaient leur prochain choix pour le pape.
L’accusation qui a émergé cette semaine dans un dossier de la Cour supérieure du Québec allègue que Ouellet a été responsable à plusieurs reprises d’attouchements non désirés sur une femme identifiée uniquement comme « F ». Lors d’un événement à Québec en 2010, il est allégué que Ouellet l’a embrassée sur la joue, l’a serrée dans ses bras et a glissé sa main dans le dos de F et lui a touché les fesses.
« Ce jour-là, plus que lors des réunions précédentes, F a compris qu’elle devait fuir le cardinal Marc Ouellet, le malaise qu’elle ressentait était plus présent que jamais », lit-on dans le dossier.