Le chef de l’exploitation de Coinsquare partage ses réflexions sur le fait d’être le premier échange de revendeurs de crypto réglementé au Canada

C’est une histoire qui hante encore aujourd’hui la première génération d’utilisateurs de crypto canadiens. Quatre ans auparavant, Gerald Cotten, co-fondateur de QuadrigaCX, alors le plus grand échange de crypto-monnaie au Canada, est décédé dans des circonstances mystérieuses en Inde. Mais, avant son décès, Cotten a pris des clés virtuelles pour des portefeuilles numériques et les a déplacées dans un stockage à froid, entraînant la perte permanente de 190 millions de dollars en fonds d’utilisateurs.

L’incident a déclenché une crise de confiance dans le secteur émergent de la cryptographie du pays et a rendu les régulateurs profondément sceptiques à l’égard de la technologie blockchain. Cependant, les vieilles blessures finissent par guérir. Avance rapide jusqu’à aujourd’hui, et Coinsquare a pris le relais pour devenir l’un des plus grands échanges cryptographiques au Canada, avec un volume de transactions cumulé de 8 milliards de dollars depuis 2014.

Dans une interview avec le rédacteur commercial de Cointelegraph, Sam Bourgi, le directeur général de Coinsquare, Eric Richmond, a expliqué qu’un cadre réglementaire existe désormais pour prévenir des incidents similaires à l’avenir :

«Nous avons adopté une approche très différente de celle des États-Unis Contrairement aux entreprises au sud de la frontière, toutes les plateformes de négociation de crypto ici doivent être enregistrées auprès de l’Organisme canadien de réglementation du commerce des valeurs mobilières (OCRCVM). Il y a un arriéré avec le traitement des demandes en ce moment, alors que les nôtres ont été soumises depuis novembre 2020, car nous voulions être l’un des premiers acteurs réglementés sur le marché.

Comme le règlement n’est entré en vigueur que récemment, tous les échanges cryptographiques bénéficient d’une exemption de deux ans où ils doivent s’enregistrer auprès de l’OCRCVM pendant cette période. Actuellement, Coinsquare est la seule entreprise de l’espace enregistrée auprès de l’OCRCVM. De même, la société a mis en place un ensemble de règles strictes lorsqu’il s’agit de lister de nouveaux jetons pour s’assurer que ses utilisateurs ne sont pas victimes d’escroqueries :

«Nous l’avons mis en évaluation de la technologie sous-jacente, du marketing, de l’équipe derrière, en analysant les problèmes juridiques potentiels, les mouvements de prix irréguliers, etc. Nous passons en revue son analyse approfondie dans différentes équipes, telles que la conformité, les affaires, le juridique et Sécurité. Il s’agit de comprendre véritablement le jeton. Et s’il réussit les tests, alors le seuil d’inscription est fixé. »

Les régulateurs canadiens ont adopté une position sévère sur les bourses qui ne respecteraient pas les nouvelles règles. En mars, Binance a cessé ses activités dans la province de l’Ontario et a admis devant la Commission des valeurs mobilières de l’Ontario (CVMO) qu’elle n’y était pas enregistrée. De même, la CVMO a pris des mesures coercitives contre les échanges de crypto-monnaie KuCoin et Bybit, alléguant une violation des lois sur les valeurs mobilières.