Il se passe plus de choses sur le marché du travail canadien qu’il n’y paraît
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Avec le chômage à son paroxysme taux le plus bas depuis des décenniesrécent titres ont parlé du «marché du travail en plein essor» du Canada et des records que le marché du travail établit dans le sillage de la pandémie. Mais si la baisse du chômage est un indicateur positif de la reprise du marché du travail, il se passe plus qu’il n’y paraît.
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En fait, selon d’autres indicateurs, le marché du travail canadien ne s’est pas encore complètement rétabli. Par exemple, le taux d’emploi – la part de la population âgée de 15 ans ou plus qui travaille – reste inférieur de 0,2 point de pourcentage aux niveaux d’avant la pandémie à 61,7% (sur la base des données mensuelles moyennes de janvier à mai, les dernières données comparables disponibles) . Bien que cela puisse sembler peu, cela se traduit par des centaines de milliers d’emplois à un moment où les postes vacants atteignent des niveaux record.
La grande histoire après la pandémie est qu’il y avait environ 958 000 postes vacants au premier trimestre 2022, près du double du nombre au quatrième trimestre 2019, le dernier avant la pandémie. Les employeurs ont du mal à pourvoir des postes dans un large éventail de secteurs et cela perturbe les entreprises et les chaînes d’approvisionnement à travers le pays.
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Pourquoi cela arrive-t-il?
Comme nous le montrons dans un étude publié cette semaine par le Fraser Institute, le vieillissement de la population est en partie responsable. Entre 2019 et 2022, la population âgée du Canada (ceux d’entre nous âgés de 65 ans et plus) a augmenté de 12 %, soit environ 729 100 personnes. (Encore une fois, nous calculons la moyenne des données mensuelles de janvier à mai.) Parmi ce groupe, cependant, seulement 62 680 personnes âgées ont trouvé un emploi.
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Quelques choses se passent. Les personnes âgées, dont les taux d’emploi sont inférieurs à ceux des personnes en âge de travailler, représentent aujourd’hui une plus grande part de la population qu’elles ne l’étaient en 2019. Deuxièmement, la croissance de l’emploi des personnes âgées n’a pas suivi le rythme de leur croissance démographique. Par conséquent, malgré une solide reprise de l’emploi chez les Canadiens en âge de travailler, dont le taux d’emploi s’est plus que redressé et se situe en fait maintenant à son le plus élevé jamais enregistréle taux d’emploi global reste inférieur aux niveaux d’avant la pandémie.
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Malheureusement, d’autres défis nous attendent. Selon Statistique Canada, la part des personnes âgées dans la population passera de 19,0 % cette année à 22,5 % d’ici 2030.
Bien que certains éléments de ce défi démographique échappent au contrôle du gouvernement, certaines politiques n’aident pas. Par exemple, la récupération des soutiens au revenu de retraite, y compris la Sécurité de la vieillesse (SV), le Supplément de revenu garanti (SRG) et le Programme enregistré d’épargne-retraite (REER), réduire les paiements que les personnes âgées reçoivent à mesure qu’ils gagnent un revenu supplémentaire, agissant en fait comme une taxe sur – et décourageant – le travail.
Il se passe plus de choses sur le marché du travail canadien qu’il n’y paraît. Alors que le taux de chômage est en effet à des creux historiques, le vieillissement de la population canadienne a contribué à réduire le taux d’emploi, qui a coïncidé avec des postes vacants records. En l’absence de réforme des politiques, alors que la population continue de vieillir, les défis du marché du travail au Canada ne feront que s’aggraver.
Alex Whalen et Tegan Hill et analystes des politiques au Fraser Institute.