Si vous avez été choqué par le nombre de moustiques que vous voyez dans la région métropolitaine de Vancouver cet été, un expert des insectes embêtants a un conseil : soyez reconnaissant de ne pas vivre en Amérique centrale – ou à Winnipeg, d’ailleurs.
Carl Lowenberger est professeur au département des sciences biologiques de l’Université Simon Fraser. Il se spécialise dans les insectes, les parasites et la façon dont ils peuvent être des vecteurs de maladies qui affectent négativement la santé animale et humaine.
Là où Lowenberger mène ses études sur le terrain, dans les tropiques humides d’Amérique centrale, les moustiques ne sont pas tant une nuisance sanglante qu’une menace constante pour la santé. Ils sont porteurs de maladies inquiétantes comme le paludisme, la dengue, le virus Zika et la fièvre jaune.
Ici en Colombie-Britannique? Pas tellement. Mais ils ont été un problème cet été, nous lui avons donc demandé son avis et ses conseils.
Pourquoi les moustiques sont-ils si mauvais cette année ?
Lowenberger explique qu’il existe deux espèces prédominantes de moustiques dans le Lower Mainland. Un type hiverne dans des endroits comme les sous-sols et les granges et, quand il se réchauffe un peu, ils sont prêts à partir. « Ce sont les premiers que vous verrez. »
L’autre espèce, et la plus gênante cet été – Aedes vexans – pond des œufs qui hivernent à la place. Ils ne les déposent pas dans l’eau mais juste au-dessus, comme sur les berges des rivières. Au printemps, lorsque le temps se réchauffe, le manteau neigeux fond et les rivières montent, l’eau active les œufs en action. Cue l’essaim.