Nos collègues de Tom’s Hardware (s’ouvre dans un nouvel onglet) a remarqué quelque chose d’intéressant : le télescope spatial James Webb (JWST), qui remplace le réseau Hubble utilisé pour prendre des photos HD des confins de l’espace, a un disque dur absolument chétif de 68 gigaoctets. Ce qui donne?!
Je pense que cela soulève des questions intéressantes sur ce qui rend le matériel informatique « puissant » ou, plus précisément, bien adapté à sa tâche. Le JWST, qui a produit des images incroyables (s’ouvre dans un nouvel onglet), est équipé d’un « Solid State Recorder » qui stocke les données collectées par le réseau avant de les transmettre à la Terre. Le JWST est conçu pour collecter environ 57 Go de données chaque jour, transmettant la moitié du quota à la fois pendant deux fenêtres orbitales dans la rotation de la Terre. Le télescope lui-même n’a pas de stockage substantiel à long terme car il n’en a pas besoin – ces données ne font aucun bien à personne flottant dans l’espace.
Pour résister aux dangers ambiants de l’espace ouvert, le disque dur du JWST a été « durci par les radiations », et il dispose d’environ 10 Go de stockage de plus que ce dont il a besoin pour son fonctionnement quotidien – une redondance intentionnelle pour s’assurer qu’il conserve sa capacité fonctionnelle à mesure qu’il se dégrade au fil de son durée de vie prévue de 10 ans.
En fin de compte, je trouve toujours quelque peu profond de voir le même matériel et les mêmes concepts de base en jeu dans le matériel grand public appliqués aux efforts humains les plus avancés et les plus avant-gardistes. C’est comme voir un écran bleu de la mort sur un panneau d’affichage et se rappeler qu’il ne s’agit que d’un ordinateur surdimensionné, mais au lieu d’un petit rire ironique, vous vous précipitez à l’idée du potentiel de l’humanité.
C’est aussi un rappel que toute la puissance de calcul brute dans le monde – des téraflops, des gigaoctets, des choses de cette nature – n’a aucun sens si elle n’est pas utilisée efficacement. Mon bureau costaud a presque autant de RAM que le JWST a de stockage, mais plante régulièrement sous le poids de Chrome. Je trouve que certaines des histoires les plus intéressantes en informatique viennent de faire le plus avec moins, et bien que le SSD du JWST ne puisse pas s’adapter à Warzone ou même à Destiny 2 d’ailleurs, c’est précisément le bon outil pour son travail.