lundi, décembre 23, 2024

William Robson : Une croissance plus rapide de la productivité résoudrait de nombreux problèmes

Contribuerait à réduire l’inflation, à améliorer le niveau de vie et à réduire le risque de récession

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Les Canadiens sont aux prises avec des problèmes économiques. L’inflation martèle leur pouvoir d’achat. Les prévisionnistes prédisent une croissance faible, voire inexistante, du niveau de vie. Et maintenant, les gros titres avertissent qu’un resserrement de la politique monétaire pourrait provoquer une récession. La liste des défis semble intimidante. Par contre, ils ont une seule cause sous-jacente : la lenteur de la croissance de la capacité de production du Canada. Les gouvernements, en particulier le gouvernement fédéral, peuvent et doivent aider.

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L’inflation est élevée parce que les mesures de relance budgétaire et monétaire ont poussé la demande au-dessus de ce que notre économie peut offrir. Si nous pouvions produire plus, le décalage entre trop d’argent et trop peu de production serait moins grave, et notre pouvoir d’achat ne chuterait pas aussi vite.

Les prévisionnistes mettent en garde contre une faible croissance du niveau de vie dans les années à venir, car les investissements des entreprises au Canada sont si faibles que notre stock de capital par travailleur diminue. Trop de Canadiens travaillent avec de l’équipement usé et des actifs incorporels devenus obsolètes. Un faible investissement signifie également moins d’innovation et de progrès technologique qui augmentent le niveau de vie au fil du temps.

La lenteur de la croissance de la capacité de production accroît également le risque de récession — baisse réelle de l’activité réelle. Pour réduire l’inflation, la Banque du Canada doit ramener la demande au niveau de l’offre. Si la capacité de production augmentait rapidement, cela pourrait signifier une croissance plus lente du volume des dépenses pendant un trimestre ou deux. Mais la capacité de production augmentant aussi lentement qu’elle ne l’est, le volume des dépenses pourrait devoir baisser.

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Supposons que la capacité de l’économie à fournir des biens et des services augmente de 4 % par an. Rapprocher la demande de l’offre pourrait signifier réduire sa croissance de 5 % à 3 %. Décevant, peut-être, mais loin d’être un désastre. D’un autre côté, si l’offre ne croît que de 1 % par an, alors aligner la demande pourrait signifier réduire sa croissance annuelle de 2 % à zéro %. La croissance réelle zéro et en dessous – lorsque le gâteau économique devient en fait plus petit – c’est quand la douleur et les querelles sur qui obtient quoi s’intensifient.

En résumé : lorsque l’offre augmente rapidement, la banque centrale peut maintenir la demande proche de l’offre sans grand risque de récession. Les périodes où la demande chute réellement sont rares et courtes. Mais lorsque l’offre augmente lentement, les fluctuations font plus mal. Les récessions se produisent plus souvent et durent plus longtemps.

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En fait, ces exemples sous-estiment le défi auquel la Banque du Canada est actuellement confrontée. L’inflation d’environ 7 % montre que la demande est bien supérieure à l’offre. Pour le ramener à 2 %, la demande devra être bien inférieure à l’offre. Ainsi, la probabilité d’au moins deux trimestres de baisse de l’activité réelle au cours des deux prochaines années est élevée.

Mais bien que le défi actuel soit particulièrement grave, le point clé des scénarios stylisés tient. Une croissance plus rapide de la capacité de production du Canada faciliterait le réalignement de la demande sur l’offre. Nous pourrions maintenir la ligne sur la demande pendant que l’offre se rattrape, plutôt que de faire baisser la demande. Nous pourrions réduire l’inflation avec moins de risque de récession.

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La Banque du Canada ne peut pas faire grand-chose pour améliorer la capacité de production de l’économie canadienne, mais les gouvernements le peuvent. Ils peuvent libérer des ressources pour des utilisations plus productives en dépensant moins. Ils peuvent encourager l’investissement en maintenant des impôts bas, neutres et stables. Et ils peuvent renforcer la confiance grâce à une réglementation transparente et prévisible.

Malheureusement, les orientations actuelles du gouvernement fédéral ne promettent aucune aide pour la capacité de production. Il continue d’augmenter les dépenses. Il déprime l’investissement avec des hausses d’impôts discriminatoires – ciblant des secteurs spécifiques, tels que les banques et les assurances, et des produits spécifiques, tels que les voitures, les avions et les bateaux – et il propose désormais des limites plus strictes à la déductibilité des intérêts lorsque les entreprises empruntent pour investir. Il sape la confiance avec des modifications du droit de la concurrence et des politiques sur les gaz à effet de serre qui semblent plus sur des slogans que sur des aspects pratiques.

Comme l’a souligné l’ancien ministre des Finances Bill Morneau dans un récent discours à l’Institut CD Howe, le gouvernement fédéral a négligé la croissance économique et doit lui accorder la priorité. Une croissance plus rapide de la capacité de production au Canada aiderait à réduire l’inflation. Cela donnerait des niveaux de vie plus élevés. Et cela réduirait le risque de récession.

Un bon moment pour un revirement de la politique de productivité serait maintenant.

William Robson est PDG de l’Institut CD Howe.

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