jeudi, décembre 19, 2024

Moi, Tarzan : Contre toute attente — Une histoire inspirante de courage, d’espoir et de vraie résilience par Jean-Philippe Soulé – Révisé par Frank Bouchard

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Bien plus grand que moi et beaucoup plus âgé, il faisait une tête pleine de plus. Il sourit froidement en me regardant et s’avança sans prendre la peine de lever les poings pour se défendre, certain de m’assommer d’un seul coup.

C’est vrai, je n’étais qu’un gamin…

J’avais l’air d’un jeune junkie – à peine debout ; puant la tequila, le gin et le tabac ; mes doigts brunissent de nicotine.

Esquivant sous son premier coup, j’ai balayé ses jambes, l’envoyant s’écraser au sol, et j’ai déclenché ma colère. Le combat était terminé en moins d’une minute. Alors seulement, couvert de son sang, je lui rendis le sourire.

Jusqu’à mes treize ans, je rêvais de marcher dans la jungle, d’escalader des montagnes, de plonger dans les eaux tropicales et d’explorer le monde. Il n’y avait aucun doute dans mon esprit que je deviendrais un aventurier du monde comme mon explorateur préféré, Jacques Cousteau.

En quelques années à peine, ma vie s’était éloignée de ces objectifs et mon espoir d’un avenir meilleur semblait plus sombre chaque mois.

J’ai compris l’économie de la vie, que je ne serais jamais un aventurier. Personne n’était payé pour simplement parcourir le monde, un sentiment que mes parents m’avaient inculqué comme un fait. J’avais vécu toute mon enfance plongé dans un rêve utopique, et j’étais obligé de le dépasser, devenant un jeune adolescent vide.

Ma vie était maintenant entièrement consacrée à la survie – et la seule façon dont je savais comment y parvenir était de me battre. Je me fichais de savoir si je vivais ou mourais. Mourir serait un soulagement. À chaque combat, une partie de moi espérait être tuée.

Je ne l’ai pas fait pour blesser les gens. Je me suis battu parce que je voulais être blessé, pour être frapper, ressentir autre chose qu’un engourdissement. Mes objectifs aventureux avaient disparu.

Les gangs sont devenus la chose la plus proche qui me semblait être une famille, mais même avec ces liens, j’ai toujours vécu une profonde solitude. En glissant dans un monde criminel, sans les conseils et le soutien de ma propre famille, j’avais perdu mon âme. J’étais sur le chemin le plus sûr vers l’autodestruction.

Mais au fond de mon cœur, malgré la douleur et les doutes, vivait un souffle d’espoir : un rêve de longue date. Je ne peux attribuer son endurance qu’à sa force sans faille dans ma petite enfance.

C’était la seule chose qui me maintenait en vie.

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