Gold Fields rachète le canadien Yamana pour devenir le 4e producteur mondial

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Gold Fields Ltd. a accepté d’acheter la société canadienne Yamana Gold Inc. pour environ 7 milliards de dollars américains dans le cadre d’un accord entièrement en actions qui fera de la société minière sud-africaine le quatrième producteur d’or au monde.

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Yamana possède des mines au Canada, en Argentine, au Chili et au Brésil, et Gold Fields a déclaré que l’acquisition s’inscrivait dans sa stratégie d’expansion dans des juridictions « favorables à l’exploitation minière » à travers les Amériques.
Le chef de la direction, Chris Griffith, a déclaré qu’il s’agissait d’un « accord monstre » qui apporte une solution à la durée de vie relativement courte des opérations existantes de Gold Fields, même s’il faudrait du temps pour expliquer les avantages potentiels aux actionnaires.

« C’est une bonne affaire », a déclaré Rene Hochreiter, analyste chez Noah Capital Markets à Johannesburg. « Cela ajoute beaucoup de valeur à Gold Fields et je ne regarderais pas ce que fait le cours de l’action aujourd’hui. »

Gold Fields a chuté de 15% à Johannesburg, effaçant les gains de cette année. La société offrira 0,6 de l’une de ses actions pour chaque action Yamana. Sur la base du cours moyen pondéré en fonction du volume sur 10 jours des actions du dépositaire américain de Gold Fields, l’accord impliquerait une prime de 34% par rapport au cours de clôture de l’action de Yamana le 27 mai, a indiqué la société.

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Cette prime offerte par Gold Fields contraste avec le passage ces dernières années aux fusions entre égaux dans l’industrie de l’or. Ces accords sans prime – qui regroupent les actifs pour minimiser les coûts et maximiser les rendements des actionnaires – ont commencé avec la méga fusion de 5,4 milliards de dollars américains de Barrick Gold Corp. et Randgold Resources Ltd. annoncée en 2018.

Néanmoins, le PDG de Gold Fields, Griffiths, a déclaré que l’acquisition de Yamana était convaincante.

Yamana a « de grands atouts dans de grandes juridictions, avec une production croissante et un excellent pipeline de projets, ce que Gold Fields n’avait pas », a déclaré Griffith dans une interview. « C’est une acquisition incroyable avec un potentiel immense. »

Gold Fields, fondée par Cecil Rhodes en 1887, s’est concentrée ces dernières années sur des mines plus lucratives au Ghana, en Australie et en Amérique latine. Il lui reste une mine en Afrique du Sud, où les producteurs luttent contre les coupures d’électricité, la flambée des coûts et les défis géologiques liés à l’exploitation des gisements les plus profonds du monde.

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La production pourrait atteindre 3,8 millions d’onces à partir de 2024 avec l’ouverture de la mine Salares Norte de la société, ce qui pourrait faire de Gold Fields le troisième plus grand producteur, a déclaré le PDG. Il y avait la possibilité d’augmenter la production à 4,8 millions d’onces d’ici une décennie, a-t-il déclaré.

Le mineur restera basé à Johannesburg après l’accord qui donnerait aux actionnaires de Gold Fields environ 61% de la société combinée et aux investisseurs de Yamana 39%.

Le rapprochement est le dernier d’une nouvelle tendance vers la consolidation dans l’industrie de l’or au cours de l’année écoulée. Newcrest Mining Ltd. a accepté en novembre d’acheter Pretium Resources Inc. dans le cadre d’une transaction en espèces et en actions valorisant le producteur d’or canadien à environ 2,8 milliards de dollars américains, tandis qu’en septembre, Agnico Eagle Mines Ltd. et Kirkland Lake Gold Ltd. égale » évaluée à environ 13,4 milliards de dollars.

Le conseil d’administration de Yamana a accepté de soutenir l’accord, qui nécessitera l’approbation des deux groupes d’actionnaires et devrait être conclu au second semestre de l’année.

Gold Fields était en baisse de 11% à 11h29 à Johannesburg.

Ce que dit Bloomberg Intelligence

« La diversification mondiale et les avantages d’échelle que l’achat de Yamana Gold par Gold Fields devrait apporter pourraient finalement l’emporter sur le prix élevé. Bien qu’elle soit dilutive à court terme pour Gold Fields, l’acquisition est un moyen d’être reconnu comme un leader mondial de l’or.

— Grant Sporre, BI métaux et analyste des métaux

Bloomberg.com