Crime par Irvine Welsh | Bonne lecture


Je traversais une rupture (que j’avais initiée) lorsque j’ai pris ce livre. Il y avait beaucoup de culpabilité en moi, beaucoup de colère contre la fille, un sentiment continu de nausée et une incapacité à comprendre pourquoi je me sens comme ça.

Le protagoniste de Welsh, l’inspecteur-détective Ray Lennox, présente cette claustrophobie extrême dans un flux fou de récit de conscience. Parfois comme Marv (de Sin City). Il faut un certain temps pour s’y habituer, mais pendant que je le lisais (je l’ai savouré pendant plus d’un mois), Ray Lennox était mon meilleur ami.

Cela m’a beaucoup affecté. J’ai adoré le livre sans aucun doute. Mais j’ai été écrasé par d’étranges afflux de sang à la tête en lisant ceci. Je n’ai lu aucun autre livre en gallois, (Edit : Par la suite, j’en ai lu pas mal) donc je ne sais pas si c’est ce que l’auteur veut faire.

Je ne sais pas si je recommanderais ce livre à quelqu’un d’autre cependant. Cela m’a affecté. Je ne sais sincèrement pas si cela vous affecterait de la même manière. (Modifier 3 ans plus tard : vivement recommandé)

J’ai écrit quelques passages du livre en le lisant (c’était au tout début, en reproduisant quelques-uns ci-dessous)


(Ils sont assis dans un avion)

Elle lui donne un coup de coude, puis boude – Tu m’aimes toujours, Ray ? Et elle refait ce truc avec ses seins.
–Bien sûr, ah oui. Lennox sent une contraction des muscles autour de sa poitrine et de sa gorge. Sa trachée est devenue une paille. Il est piégé ; ourlé à côté de la fenêtre, beaucoup trop petit pour offrir une évasion dans l’oubli du ciel. Il regarde sa main droite paralysée et bandée, un sac d’articulations cassées, de phalanges et de métacarpiens. Combien y en aurait-il d’autres, combien de temps faudrait-il pour que les deux poings soient réduits en pulpe en essayant de percer un trou à travers ce plan ?


(Se réveiller à côté d’elle)

C’est en milieu d’après-midi qu’ils se réveillent. Ils sont tous les deux affamés. Lennox a l’impression que son cerveau se dilate et se contracte dans son crâne, effilochant ses bords extérieurs contre un os rugueux et inflexible.
Ils se préparent à sortir, dans la chaleur. Trudi porte une courte jupe plissée blanche. Ses pattes sont longues et brunes. Un haut en gilet rose. Ses bras sont également bronzés, ses cheveux attachés en arrière. Nuances. Dehors, son bras passe à sa taille alors qu’ils marchent en silence. C’est la première fois qu’elle porte cette jupe sans qu’il ait une érection. Une peur imprévue le rattrape à nouveau.

(La pensée, pourquoi fait-elle cette chose ?)
Le problème lorsqu’on acquiesce à l’idée qu’il est déprimé, ou même qu’il s’agit d’un compagnon de lit plus bénin, « sous le stress », est que cela signifie intrinsèquement la cession de ses assurances morales. Le potentiel existait pour que chaque commentaire qu’il faisait soit considéré comme un symptôme de la maladie. Et il sent que la gestion par Trudi de son état supposé concerne le contrôle (le sien) et la privation du droit de vote (le sien). Sa logique est que ses pensées le ramèneront au traumatisme de son travail, donc toute délibération indépendante de sa part est intrinsèquement mauvaise. Elle remplacera cela par ses projets, avec de belles choses à penser, comme le mariage, le nouveau lieu de vie, les meubles, les futurs enfants, la prochaine maison, ce récit limitatif jusqu’à la mort qui le terrifie tant.

A écrit un article, sorte de , sur le blog aussi.

La fin d’une relation dans le crime d’Irvine Welsh



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