Les primes de cyber-assurance ont grimpé en flèche au cours de l’année dernière, car des incidents très médiatisés ont continuellement maintenu les cyber-risques au premier plan, selon de nouvelles recherches.
Les dépenses en couverture de cyberassurance autonome ont augmenté de 92 % pour atteindre plus de 3,1 milliards de dollars pour l’année aux États-Unis, selon les statistiques recueillies par les analystes de Fitch Ratings.
La recherche a révélé que les prix de la cyber-assurance ont augmenté à un rythme considérablement plus élevé que pour les autres secteurs d’activité commerciaux et que la cyber-assurance est désormais le segment qui connaît la croissance la plus rapide pour les assureurs IARD américains.
Pourquoi la flambée des prix ?
Fitch a attribué la hausse des primes d’assurance à une augmentation du nombre de cyberattaques.
Les données de Fitch ont révélé que le nombre de réclamations de cyberassurance a augmenté de 100 % au cours des trois dernières années et que 8 100 réclamations ont été payées au total en 2021, soit une augmentation de 200 % d’une année sur l’autre.
Pendant ce temps, les dépenses en primes directes souscrites en cyberassurance ont augmenté de 74 % en 2021, pour atteindre près de 5 milliards de dollars selon les statistiques.
Cependant, le marché en croissance rapide est toujours sous le contrôle de quelques acteurs sélectionnés.
Les dix principaux souscripteurs de cyberassurance contrôlaient 57 % de la part de marché aux États-Unis en 2021, contre 67 % l’année précédente.
Chubb Limited détenait 10 % des parts de marché, tandis que Fairfax Financial Holdings Limited (FFH) et AXA XL détenaient respectivement 10 % et 9 %.
Il n’est pas surprenant que les primes de cyberassurance augmentent, les cyberattaques de 2021 telles que l’incident du Colonial Pipeline montrant le potentiel des cyberattaques à causer des ravages à grande échelle au-delà des limites de leur entreprise cible.
Selon un rapport de la société de cybersécurité Sophos, les deux tiers (66 %) des entreprises de taille moyenne dans le monde ont subi une attaque de ransomware l’année dernière, contre 37 % l’année précédente.
Les assureurs eux-mêmes ne sont pas à l’abri de la menace.
AON, une multinationale anglo-américaine vendant des solutions d’atténuation des risques financiers, a révélé qu’elle avait été victime d’une attaque de ransomware.