vendredi, novembre 29, 2024

Résurrection de Léon Tolstoï

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Le dernier grand roman de Tolstoï. Selon Wikipédia, Vladimir Nabakov a multiplié les superlatifs sur « Anna Karénine », mais a remis en cause la réputation de « Guerre et Paix », et a vivement critiqué « Résurrection » et « La Sonate de Kreutzer ». Mon avis est exactement le contraire.

Pour moi, c’est une œuvre plus mature et captivante que « Anna Karenina », car elle contient des idées spirituelles et sociales plus profondes, le résultat des luttes personnelles de l’auteur et de sa croissance au cours des années intermédiaires. Dans « Anna Karénine », nous entendons

Le dernier grand roman de Tolstoï. Selon Wikipédia, Vladimir Nabakov a multiplié les superlatifs sur « Anna Karénine », mais a remis en cause la réputation de « Guerre et Paix », et a vivement critiqué « Résurrection » et « La Sonate de Kreutzer ». Mon avis est exactement le contraire.

Pour moi, c’est une œuvre plus mature et captivante que « Anna Karenina », car elle contient des idées spirituelles et sociales plus profondes, le résultat des luttes personnelles de l’auteur et de sa croissance au cours des années intermédiaires. Dans « Anna Karénine », on assiste au désespoir et à la destruction du personnage principal, dans « Résurrection », le tendre espoir et le renouveau de deux âmes.

Comme Levin est un autoportrait de Tolstoï dans « Anna Karénine », le prince Nekhlyudov, le héros de ce livre l’est aussi. Appelé à faire partie du jury du tribunal correctionnel, Nekhlyudov a reconnu dans l’accusé l’innocente Katusha qu’il avait aimée mais aussi séduite il y a de nombreuses années. Il a rappelé son tendre premier amour pour Katusha, et sa trahison et son abus ultérieurs. La réalité de sa vie ultérieure s’est imposée à lui, « une vie stupide, vide, sans valeur, frivole ». Il a décidé de se racheter et de la sauver ou du moins de faire de son mieux pour soulager sa misère.

Tolstoï a dressé un portrait condamnant de la société russe, en particulier du système pénitentiaire et des services gouvernementaux, qu’il accusait d’opprimer et de dépraver l’esprit humain. Il a changé ma perception de l’Holocauste, d’Abou Ghraib et même des événements de notre vie quotidienne. À quel point des êtres humains normaux et gentils peuvent commettre des crimes horribles contre les autres, et à quel point nous pouvons être insensibles et cruels lorsque nous « suivons les ordres » et « faisons notre travail ».

À l’opposé, la relation et les interactions entre Nekhlyudov et Katusha deviennent plus vivantes et fascinantes, comme des plantes poussant dans le désert. Il y a toute la gamme de l’émotion, de la joie, de la dévotion, de la pitié, du mépris, de la colère, du pardon et de l’amour. C’est ce à quoi je peux m’identifier en tant que lecteur et c’est aussi pourquoi je me soucie de leur sort jusqu’au bout.

Rationalisation d’une vie pécheresse

« Chacun, pour pouvoir agir, doit considérer sa profession comme importante et bonne. … Les gens que le destin et leurs fautes ont placé dans une certaine position, si fausse que soit cette position, forment une vision de la vie en général, ce qui fait que leur position semble bonne et admissible. Afin de maintenir leur vision de la vie, ces personnes restent instinctivement dans le cercle de ces personnes qui partagent leur vision de la vie et leur propre place dans celle-ci. Cela nous surprend, où le les personnes concernées sont des voleurs se vantant de leur dextérité, des prostituées vantant leur dépravation, ou des assassins se vantant de leur cruauté. Cela ne nous surprend que parce que le cercle, l’atmosphère dans laquelle vivent ces personnes, est limité, et nous sommes en dehors. Mais peut-on n’observe-t-on pas le même phénomène quand les riches se vantent de leur richesse, c’est-à-dire le vol ; les commandants dans l’armée se targuent de victoires, c’est-à-dire le meurtre ; et ceux qui sont en haut lieu vantent leur pouvoir, c’est-à-dire la violence ? dans la vie ws de la vie détenue par ces personnes, uniquement parce que le cercle formé par elles est plus étendu, et nous nous déplaçons nous-mêmes à l’intérieur. »

Dépravation systématique des hommes

« Si un problème psychologique était posé pour trouver le moyen d’amener les hommes de notre temps – des gens chrétiens, humains, simples, gentils – à commettre les crimes les plus horribles sans se sentir coupables, … être pleinement convaincu qu’il existe une sorte d’entreprise, appelée service gouvernemental, qui permet aux hommes de traiter les autres hommes comme des choses sans avoir avec eux des relations humaines fraternelles ; et qu’ils devraient être tellement liés entre eux par ce service gouvernemental que la responsabilité des résultats de leurs actes ne devrait pas tomber sur l’un d’entre eux individuellement. Sans ces conditions, les actes terribles dont j’ai été témoin aujourd’hui seraient impossibles à notre époque. Tout réside dans le fait que les hommes pensent qu’il y a des circonstances où l’on peut traiter avec des êtres humains sans l’amour. Mais il n’y a pas de telles circonstances. « 

Qualités des hommes

« L’une des superstitions les plus répandues est que chaque homme a ses propres qualités particulières et définies ; qu’un homme est gentil, cruel, sage, stupide, énergique, apathique, etc…. Et c’est faux. Les hommes sont comme des rivières : l’eau est la même dans chacun et la même dans tous, mais chaque rivière est étroite ici, est plus rapide là, ici plus lente, là plus large, tantôt claire, tantôt froide, tantôt terne, tantôt chaude. Il en est de même des hommes. Chaque homme porte en lui les germes de chaque qualité humaine, et tantôt l’une se manifeste, tantôt une autre, et l’homme devient souvent différent de lui-même, tout en restant le même homme. »

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