Le Canada soutiendrait la candidature de la Suède à l’adhésion à l’OTAN, dit Joly

La Russie a mis en garde la Finlande et la Suède contre l’adhésion à l’alliance, affirmant qu’elle renforcerait ses défenses dans la région de la Baltique

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OTTAWA — Le Canada soutiendra la Suède et la Finlande si elles choisissent de demander l’adhésion à l’OTAN, a déclaré jeudi la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly.

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« Nous pensons que nous pouvons être l’un des premiers à les soutenir », a déclaré Joly lors d’une conférence de presse conjointe avec la ministre suédoise des Affaires étrangères, Ann Linde. La visite de Linde au Canada intervient alors que la Suède doit décider ce mois-ci de rejoindre l’alliance militaire des pays occidentaux de l’OTAN.

La Suède et la Finlande envisagent de rejoindre l’OTAN – et d’inverser leur politique traditionnelle de neutralité militaire à l’égard de la Russie – à la suite de l’invasion russe et de la guerre en Ukraine.

« La question de l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’OTAN doit évidemment être résolue par les Finlandais et les Suédois eux-mêmes, mais si cette décision devait être prise, le Canada serait un fervent partisan de la politique de la porte ouverte de l’OTAN », a déclaré Joly.

Joly a déclaré que parce que le Canada et la Suède sont des «pays aux vues similaires», deux nations arctiques avec des valeurs communes et «une longue histoire de coopération… évidemment, le Canada serait aux côtés de la Suède».

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Joly a indiqué que le soutien s’étendrait à aider la Suède et la Finlande dans leur candidature. « Nous espérons que non seulement nous pourrons soutenir, si cela s’avère nécessaire, la Suède et la Finlande, mais aussi que d’autres pays suivront », a déclaré Joly. « Le Canada étant ce pays qui relie, certainement les États-Unis et l’Europe, mais aussi d’autres pays au sein de l’OTAN, nous ferons ce travail diplomatique. »

La décision de la Suède pourrait intervenir dès le 13 mai, date à laquelle un examen parlementaire de la politique de sécurité est prévu. Le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que deux pays pourraient rejoindre l’alliance « rapidement » s’ils choisissaient de postuler.

La Russie a mis en garde la Finlande et la Suède contre l’adhésion à l’alliance, affirmant que si cela se produisait, la Russie renforcerait ses défenses dans la région de la Baltique, notamment en déployant des armes nucléaires. Linde a déclaré mercredi à Washington que la Suède avait reçu des assurances des États-Unis qu’elle recevrait un soutien pendant le processus de candidature.

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Linde a déclaré aux journalistes que l’une des questions que le pays analyse est la meilleure façon d’assurer la sécurité de la Suède et de sa population. Une fois que le pays aura rejoint l’OTAN, il aura des garanties de sécurité, mais il fait face au risque d’ingérence russe « si nous décidons de faire une demande à l’OTAN jusqu’à ce que le processus de ratification soit clair, et cela peut prendre plusieurs mois ».

« Nous avons besoin d’une sorte de garanties de sécurité si nous voulons faire une demande d’adhésion », a déclaré Linde. Elle a déclaré que le besoin de ces assurances et du soutien des alliés de l’OTAN était l’une des raisons pour lesquelles elle s’était rendue à Washington puis à Ottawa.

Si la Suède et la Finlande choisissent de rejoindre l’alliance, la Russie « fera tout son possible pour nous décourager. Par conséquent, nous avons besoin de visibilité de la part des partenaires de l’OTAN », a déclaré Linde.