La grande majorité des armes de poing utilisées dans les crimes sont des pièces de contrebande qui sont déjà illégales
Contenu de l’article
First Reading est un bulletin quotidien qui vous tient au courant des déboires des politiciens canadiens, tous organisés par Tristin Hopper du National Post. Pour recevoir une première version directement dans votre boîte de réception du lundi au jeudi à 18 h HE (et à 9 h le samedi), inscrivez-vous ici.
Publicité 2
Contenu de l’article
TOP HISTOIRE
Alors que les responsables libéraux réfléchissent maintenant ouvertement à l’idée d’une interdiction nationale des armes de poing, ils poursuivent simultanément des réformes qui allégeraient les peines pour les contrebandiers transfrontaliers d’armes à feu.
Et selon la police des villes canadiennes les plus touchées par la violence, ce sont ces armes de contrebande qui sont un problème beaucoup plus meurtrier pour le Canada que les armes légales ne l’ont jamais été.
À partir de 2018, le gouvernement Trudeau a commencé à examiner la possibilité d’une «interdiction complète des armes de poing et des armes d’assaut au Canada». Jusqu’à présent, cela n’a abouti qu’à des propositions permettant aux villes d’interdire les armes de poing au niveau municipal – une mesure qui, bien qu’accueillie à Toronto et à Montréal, a été vivement opposé en Alberta.
Cette semaine, des sources importantes citées par John Ivison du National Post ont déclaré que une interdiction totale des armes de poing reste un « dernier recours » dans la mesure où des interdictions plus localisées ne prennent pas.
Pendant ce temps, la Chambre des communes envisage toujours Projet de loi C-5un acte qui abroger une foule de peines minimales obligatoires, y compris celles pour contrebande d’armes à feu.
Le projet de loi C-5 a été rédigé pour régler ce qu’il a appelé « Le racisme systémique dans le système de justice pénale du Canada. En réduisant la durée de la peine d’emprisonnement pour les infractions criminelles, lit-on dans un document d’information, l’idée est de réduire le « taux de surincarcération des peuples autochtones » ainsi que pour les autres « Canadiens marginalisés ».
Publicité 3
Contenu de l’article
Même si le projet de loi réduirait les peines d’emprisonnement pour des infractions non violentes comme le trafic de drogue ou la vente de tabac au marché noir, il abroge les peines minimales pour plus d’une dizaine de crimes violents allant de l’agression sexuelle aggravée avec arme à feu à la « prise d’otage, usage d’arme à feu ». Quatre des abrogations du projet de loi concernent également le trafic d’armes à feu, y compris l’accusation de « trafic d’armes ».
Néanmoins, c’est armes de contrebande qui semblent représenter une part toujours croissante des armes de poing utilisées dans des crimes.
En février, le chef adjoint de la police de Toronto, Myron Demkiw, a déclaré au comité de la sécurité publique de la Chambre des communes que parmi les armes criminelles que son service avait pu retracer, 86 % étaient des armes à feu illégales introduites en contrebande depuis les États-Unis.
Publicité 4
Contenu de l’article
Interrogé sur les efforts du gouvernement fédéral pour limiter la possession légale d’armes à feu au Canada par le biais de programmes de rachat, Denkiw a répondu qu’il « ne réglera certainement pas le problème de criminalité auquel nous sommes confrontés à Toronto, en ce qui a trait à l’utilisation d’armes de poing criminelles.”
Dès 2008, un rapport par la province de la Colombie-Britannique a également conclu que la « grande majorité » des armes à feu utilisées illégalement dans leur province provenaient des États-Unis.
UN Enquête 2021 par CityTV décrit à quel point il était facile de faire entrer en Ontario des armes illégales à partir des États américains voisins du Michigan ou de New York. Déplacer des armes à feu dans la région du Grand Toronto pourrait être aussi simple que de jeter un sac par-dessus une clôture frontalière à récupérer plus tard. Des armes à feu illégales ont également été transportées dans des réserves transfrontalières des Premières nations et dans des compartiments secrets de voitures privées, dont certaines n’étaient même pas connues des propriétaires de la voiture.
Publicité 5
Contenu de l’article
À quelques rares exceptions près, les armes de poing légales n’existent au Canada qu’en tant qu’antiquités ou équipement de sport. Toute arme à feu dont le canon est inférieur à 470 mm ne peut pas être utilisée pour la chasse, ce qui signifie que les pistolets (ou armes à feu « à autorisation restreinte ») occupent un domaine particulièrement strict de la loi canadienne.
Alors qu’une arme d’épaule non chargée peut être conservée dans le coffre d’un véhicule ou même légalement transportée dans la plupart des juridictions, les armes à feu à autorisation restreinte ne peuvent vraiment être conservées que dans un coffre-fort, à une distance certifiée – ou dans un véhicule circulant entre l’un de ces deux endroits.
DANS D’AUTRES NOUVELLES
Le gouvernement fédéral devrait bientôt commencer son enquête officielle sur l’invocation sans précédent de la Loi sur les mesures d’urgence par le premier ministre Justin Trudeau afin de lever les blocages anti-mandat en février. Pour ceux qui espèrent des réponses sur les raisons pour lesquelles Ottawa devait suspendre temporairement les libertés civiles simplement pour effacer une manifestation de masse relativement conventionnelle, cela ressemble à l’enquête évitera soigneusement toute conclusion inconfortable pour le gouvernement en ne sondant que les actions des manifestants, et non la réponse officielle.
Publicité 6
Contenu de l’article
Entre-temps, des critiques ont également frappé la seule autre enquête active parrainée par le gouvernement fédéral au Canada. La Mass Casualty Commission, une enquête sur la fusillade de masse d’avril 2020 qui a tué 22 personnes dans les régions rurales de la Nouvelle-Écosse, a été en proie à des accusations de mauvaise gestion ou de partialité, en particulier après une série de documents probants a mystérieusement disparu sur le site officiel de la commission.
Alors que la flambée des prix de l’immobilier continue de consolider la position du Canada comme l’un des endroits les plus inabordables au monde pour acheter une maison, un nouveau sondage Ipsos a trouvé que parmi les Canadiens qui ne sont pas déjà propriétaires d’une maison, 63 % d’entre eux ont déjà abandonné tout espoir d’en posséder une. Le sondage intervient la même semaine qu’un rapport de Bloomberg concluant que le prix moyen d’une maison au Canada est maintenant le double du prix moyen d’une maison aux États-Unis.
Recevez toutes ces informations et bien plus encore dans votre boîte de réception tous les jours de la semaine à 18 h HE en vous inscrivant à la newsletter First Reading ici.