Anaïs amoureuse n’est pas votre comédie romantique typique. En fait, certaines personnes peuvent même ne pas le voir comme tel. Le film, qui marque les débuts en tant que réalisatrice de la scénariste et réalisatrice Charline Bourgeois-Tacquet, raconte l’histoire haletante et charmante d’une femme dont la poursuite incessante de la joie l’amène à rechercher la partenaire féminine d’un homme avec qui elle avait déjà eu une liaison. . Dans son ton, son attitude et sa présentation, Anaïs amoureuse a plus en commun avec les films d’Éric Rohmer et Noah Baumbach qu’avec Quand Harry rencontre Sally ou alors Notting Hill.
Mais Anaïs amoureuse a également toutes les choses qu’une bonne comédie romantique exige. Il a un sens de l’humour ludique de sa première scène à sa dernière, plusieurs blagues à haute voix et des gags visuels, et deux performances charmantes et charismatiques d’Anaïs Demoustier et Valeria Bruni Tedeschi. Il déborde également de joie et de romance et présente l’une des inversions les plus délicieuses de la rencontre rom-com standard de tous les films de ces dernières années.
Bourgeois-Tacquet et Demoustier se sont entretenus avec Digital Trends sur l’élaboration de l’histoire d’amour unique du film. Ils révèlent également comment leur collaboration cinématographique a commencé et s’ouvrent sur ce que Demoustier appelle le « processus compliqué et paradoxal » d’entrer dans la tête d’un personnage qui refuse d’être analysé.
Remarque : Cette interview a été éditée à des fins de longueur et de clarté.
Tendances numériques : la première chose qui m’intéresse est la suivante : comment vous êtes-vous rencontrés, et comment cela a-t-il conduit à Anaïs amoureuse?
Charline Bourgeois Tacquet : On s’est rencontré quand j’écrivais mon court métrage Pauline asservie, réalisé par Stéphane Demoustier, et pour le casting du personnage principal, nous avons tous les deux pensé à Anaïs, qui se trouve être la sœur de Stéphane. Anaïs était une comédienne que j’admirais beaucoup, mais je n’avais pas vraiment osé lui proposer d’y participer, mais Stéphane m’a encouragée, alors j’ai tendu la main.
Anaïs a lu le scénario et a semblé l’apprécier, alors on s’est rencontrés autour d’un café et on s’est très bien entendus. Notre collaboration ensemble sur le court métrage était si merveilleuse qu’il était évident que nous allions continuer à travailler ensemble pendant longtemps.
Anaïs est très dispersée au début du film, mais elle se sent toujours sûre d’elle. Comment avez-vous travaillé ensemble pour franchir cette frontière entre la faire paraître occupée et désordonnée, mais aussi déterminée?
Anaïs Demoustier : Je n’étais pas si sûr qu’elle allait être sympathique. C’est quelque chose qui m’inquiétait parfois. Pour les moments où ses réactions étaient plus éloignées de moi et de ma propre personnalité, j’ai vraiment essayé d’entrer dans son esprit et essayé de comprendre d’où elle venait afin de pouvoir communiquer les transitions émotionnelles qu’elle effectue tout au long du film. En tant qu’actrice, c’est ce que j’ai fait. En le faisant, j’ai réalisé à quel point il est plus agréable de jouer ce genre de personnage. Elle a une personnalité tellement scandaleuse.
Charline Bourgeois Tacquet : Je pense que la clé de ce personnage est le fait que c’est une jeune femme qui suit son désir et il se trouve qu’il doit y avoir parfois des dommages collatéraux. L’écriture d’une comédie m’intéressait, et je savais que, parce qu’Anaïs la jouait, elle allait donner au personnage une présence qui allait me permettre d’aller assez loin dans ses actions tout en la gardant aimable. L’idée était qu’elle suive son désir et qu’on la suive et c’était une histoire en laquelle j’avais une grande confiance, et je faisais confiance à Anaïs pour pouvoir trouver le bon équilibre là-dedans en tant qu’interprète.
Je pense que le film est l’une des comédies romantiques les plus intéressantes que j’ai vues depuis longtemps. La façon dont Anaïs tombe amoureuse d’Emilie avant même de la rencontrer ressemble à un riff intentionnel sur une rencontre cinématographique typique. Était-ce?
Charline Bourgeois Tacquet : Je ne connais pas très bien le genre de la comédie romantique. Ce n’est pas quelque chose que j’ai beaucoup regardé, donc ce n’est pas vraiment quelque chose que j’avais en tête lors de la création de ce film. Mais je voulais faire un film sur l’amour, et je voulais que ce soit une comédie, donc toutes ces choses sont là. En termes de durée de son introduction à Emilie, je pense que vous avez raison, c’est une inversion.
Vous savez, je dirais que sa première vraie rencontre avec Emilie, c’est bien sûr quand elle voit son image. Mais il y a ce moment très important, charnière, qui se produit quand Anaïs est dans la salle de bain d’Emilie et voit les affaires d’Emilie. La façon dont cela se déroule est à votre point de vue : c’est leur première véritable interaction pour ainsi dire, et c’est une inversion. La nature progressive de cette attraction est qu’elle ne commence pas comme une attraction physique. Cela commence comme une attirance intellectuelle et c’est la curiosité qu’elle éprouve en conséquence qui conduit Anaïs vers Emilie.
Anaïs, comment vous êtes-vous retrouvée dans le personnage ? Elle n’a pas beaucoup de moments d’introspection dans le film.
Anaïs Demoustier : Hum, c’est vrai. C’était un processus un peu compliqué et paradoxal. Pour moi, c’était vraiment faire confiance à l’écriture de Charline, qui est un tel moteur d’action que j’ai su retenir. Ça m’a permis d’être dans cet état d’excès constant où elle parle trop et elle court trop.
C’était un processus très physique pour moi d’entrer dans le personnage, mais une fois que cela était en cours, l’équilibre entre ses actions et sa propre conscience de soi est devenu une sorte d’évidence parce que j’ai réalisé que quelqu’un qui est si externe doit être équilibré dans certains autre, voie intérieure.
Anaïs amoureuse sortira en salles le 29 avril et sera disponible en streaming à la demande le 6 mai.
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