vendredi, novembre 29, 2024

Mère courage et ses enfants de Bertolt Brecht

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J’ai lu (dans la traduction de Manheim*) et enseigné cette pièce, qui se déroule pendant la guerre de Trente Ans, et quelques autres de Brecht, tout en assistant à des représentations de Galileo (au Schubert Theatre, Boston), BAAL (au Trinity Rep, Providence ), le Threepenny Opera (dans mon propre Bristol Comm College, dirigé par Brenner) et deux à American Rep, Cambridge et Brandeis.** On peut soutenir que les meilleures pièces de Brecht, comme celle-ci et Galileo, ont été écrites aux États-Unis, en 1938- 39. Auparavant, en tant que marxiste pacifiste à Berlin jusqu’en 1938, il traduisit principalement Don Juan de Molière et Corialanus de Shakespeare, quitta Berlin juste avant qu’Hitler ne détruise tous les intellectuels. Il a également quitté les États-Unis le lendemain de son transfert devant le House Un-American Activites Comm, en 1947.

Les idées théâtrales de Brecht bloquent presque le bon acteur en minant l’illusion créée sur scène, et même la participation sympathique du public au drame. Il encourage dans son théâtre « épique » « l’effet d’aliénation », comme les acteurs parlant à la troisième personne, les masques utilisés pour les méchants et d’autres artifices pour décourager l’identification du public aux personnages de la scène ou la croyance en l’intrigue. De plus, Brecht contredit la meilleure littérature avec un didactisme ouvert, des leçons sur le capitalisme et la guerre : qui n’est qu’une continuation des affaires par d’autres moyens. (La guerre, les articles militaires, maintiennent sûrement l’économie américaine.)
Même en traduction, Brecht utilise un proverbe lourd. Lorsque le recruteur se plaint dans les premières lignes, qu’il n’y a ni honneur, ni loyauté, le sergent dit :
« Il est facile de voir que ces gens sont restés trop longtemps sans guerre. »
« Comme toutes les bonnes choses, une guerre est difficile à démarrer. »
Il nie plus tard qu’il y ait une quelconque religion dans le camp militaire suédois, comme si être religieux était une insulte. Le sergent avoue aussi : « Je reste toujours à l’arrière » (comme l’a fait l’armée allemande derrière les Hongrois qui ont été mis au front contre les Russes en Autriche (à moitié tué immédiatement, une autre section envoyée dans des camps de prisonniers de guerre russes dans des grottes– mon voisin était là, qui s’est rendu aux G.I, a dit qu’ils avaient l’air bien habillés.
Quant aux proverbes, Mère Courage dit :
« Oh, tu ne viens pas pêcher avec moi ? dit le pêcheur à son ver »
Elle venait de chanter :
O capitaines, n’espérez pas les envoyer
À mort sans rien dans leurs récoltes.
Vous devez d’abord laisser le courage de Mère les réparer
Dans l’esprit et le corps avec son schnaps. [Ger., wein]

Mère Courage donne à tous ses enfants des noms de famille différents :
« Celui-là, par exemple, il s’appelle Eilif Nojocki. Parce que son père a toujours prétendu s’appeler Kojocki ou Mojocki. Le garçon se souvient bien de lui, sauf que celui dont il se souvient était quelqu’un d’autre, un Français avec un gotee. Mais à part ça , il a hérité de l’intelligence de son père, l’homme pouvait dépouiller le cul d’un paysan sans qu’il le sache. »

De toute évidence, anti-sentimental, tête dure, bon courage, une capitaliste endémique qui ne valorise que ses propres enfants, un peu comme le leader américain, bien que ses enfants soient perdants à cause de leur honnêteté et de leur pitié.
Paradoxe de Brechtian, « Chaque fois que vous trouvez beaucoup de vertus, cela montre que quelque chose ne va pas », Cook, « Non, quelque chose va bien. » « Non, si un leader stupide mène ses hommes jusqu’à shit Creek, ils ont besoin de courage, et c’est une vertu… Vous n’avez pas besoin de vertus dans un pays décent, les gens peuvent tous être parfaitement ordinaires, moyennement élevés et lâches aussi pour mon argent » (scène 2 sur 11).
Dans 3, sur la guerre de religion, « Il avait une chose en sa faveur, la parole de Dieu, ce qui était une chance, car sinon les gens auraient dit qu’il faisait tout pour lui-même. La défaite est bonne pour Mère Courage, « Une fois en Livonie, notre général a reçu un tel bombardement de l’ennemi que dans la confusion j’ai mis la main sur un beau cheval blanc du train de bagages. Ce cheval a tiré mon chariot pendant sept mois, jusqu’à ce que nous ayons une victoire et ils ont vérifié »
L’aumônier aime la guerre, « La guerre répond à tous les besoins, tout est pris en charge… » Il dit à Courage, « Je suis un berger des âmes », et elle répond, Bien sûr. Mais je n’ai pas d’âme et j’ai besoin de bois de chauffage. » Quelqu’un dit que la guerre a transformé l’aumônier en un clochard impie. Lui : « Être un clochard a fait de moi un homme meilleur.

En 9, la guerre de Trente Ans dure depuis 16 ans, tuant la moitié de la population en Allemagne, ceux que les épidémies ont terrassés. Des campagnes pleines de famine, des loups rôdant dans les villes.
En 11, Mère Courage tire sa propre charrette, ayant perdu son dernier vivant. Elle entend de l’arrière :  » Le printemps est venu, Et si par hasard tu es encore en vie,/ Il est temps de se lever et de secouer une jambe.

* Le seul grand écrivain depuis Homère que j’ai lu juste en traduction. Une lacune sérieuse pour un étudiant Comp Lit : le responsable de Comp Lit à l’UCal Berkeley, Blake Spahr, m’a demandé pourquoi j’avais pris le russe au lieu de l’allemand. Oh, Pouchkine, Tchekhov, Tolstoï, Griboïedev, Tourgueniev, Dostoïevski, Bounine…

** Pirandello dit qu’en voyant une pièce, on ne peut pas la juger, car tant d’autres sont impliqués dans une production donnée. Voir ma critique de Sei Personaggi. Mais je sens bien que je peux juger Galilée pour l’avoir vu au Schubert.

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