mercredi, novembre 27, 2024

Le Canada envisage de nouvelles mesures pour protéger l’économie contre les menaces à la sécurité nationale

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OTTAWA — De nouvelles mesures visant à garantir que le Canada n’exporte pas de technologies sensibles à des adversaires étrangers font partie des changements envisagés par Ottawa pour renforcer la sécurité économique du pays.

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D’autres possibilités consistent à faciliter l’imposition d’amendes aux entreprises qui ne respectent pas les règles de filtrage des investissements et à cartographier les chaînes d’approvisionnement pour identifier les vulnérabilités critiques, selon un document de consultation fédéral.

Le document, publié en vertu de la Loi sur l’accès à l’information, a été distribué aux principales parties de l’industrie, du milieu universitaire et de la société civile le printemps dernier pour recueillir des points de vue sur une meilleure protection du Canada contre les acteurs hostiles désireux d’exploiter les secteurs technologiquement avancés du pays.

Sécurité publique Canada devrait publier sous peu un résumé des commentaires.

Le document indique que le Canada bénéficie de la grande majorité des investissements étrangers dans le pays, du commerce des biens et technologies canadiens et des partenariats de recherche entre les organisations étrangères et les universités et instituts de recherche canadiens.

Cependant, ajoute-t-il, certains États étrangers et acteurs non étatiques tentent d’acquérir des technologies ou de forger des partenariats commerciaux qui peuvent potentiellement compromettre la sécurité nationale et la prospérité économique à long terme du Canada.

« Les entreprises canadiennes, dans presque tous les secteurs de notre économie, ont été ciblées.

La fréquence et la sophistication des activités de menace parrainées par l’État augmentent, ajoute le document de consultation.

Nous nous excusons, mais cette vidéo n’a pas pu se charger.

Les menaces prennent la forme d’espionnage, de vol et de cyberattaques.

Mais le gouvernement avertit qu’ils peuvent également être effectués secrètement dans des transactions autrement légales telles que des investissements étrangers dans des secteurs et des industries essentiels à la sécurité du Canada, ou l’achat ou le transfert de biens, de technologies et de savoir-faire sensibles qui ne sont actuellement pas soumis à des contrôles à l’exportation.

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D’autres menaces impliquent l’achat de marchandises contrôlées et de propriété intellectuelle par l’intermédiaire de sociétés écrans, de courtiers ou d’autres qui déforment l’utilisation finale, ainsi que des partenariats financés à l’étranger entre des chercheurs canadiens et des entités liées à des adversaires.

Le document de consultation ne mentionne pas de pays préoccupants en particulier. Cependant, les responsables canadiens de la sécurité avertissent depuis longtemps que la Russie et la Chine, en particulier, ciblent les informations classifiées et les technologies de pointe du Canada.

Malgré tout, l’exercice vise à s’assurer que l’approche du Canada est efficace pour répondre aux menaces, peu importe la source.

Parmi les propositions fédérales :

– Création d’une liste continuellement mise à jour des entreprises, des instituts de recherche, des gouvernements et des personnes assujetties à des exigences particulières en matière de permis d’exportation pour aider les entreprises canadiennes à se sentir plus en sécurité en sachant que leurs marchandises ne sont pas expédiées à un acheteur préoccupant;

– des sanctions plus souples, voire plus sévères, en cas de violation des règles de filtrage des investissements destinées à protéger le Canada contre les menaces à la sécurité nationale;

– aide gouvernementale aux entreprises pour mieux comprendre les vulnérabilités de leurs réseaux d’approvisionnement mondiaux pour l’approvisionnement en biens;

– et fournir du capital-risque fédéral aux entreprises technologiques sensibles pour contourner le besoin d’investissements étrangers provenant de sources potentiellement risquées.

Le gouvernement a dirigé la création de directives de sécurité nationale pour aider à protéger la recherche financée par le gouvernement fédéral.

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Le récent budget fédéral prévoyait près de 160 millions de dollars sur cinq ans, à compter de 2022-2023, et 33 millions de dollars par la suite, pour mettre pleinement en œuvre les lignes directrices, en grande partie grâce à un travail avec les collèges et les universités.

Le document de consultation demande également comment les différents niveaux de gouvernement peuvent mieux coopérer pour protéger les biens et technologies sensibles et émergents, les infrastructures essentielles et les données personnelles.

La cybersécurité est un problème d’une importance vitale qui affecte les entreprises, grandes et petites, car les violations peuvent entraîner des pertes pour la vie privée des clients ainsi que pour la productivité opérationnelle, a déclaré Mark Agnew, vice-président principal des politiques et des relations gouvernementales à la Chambre de commerce du Canada.

« Donc, celui-ci se démarque vraiment pour moi comme une partie si importante de la conversation autour des menaces à la sécurité nationale. »

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