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Les caisses de retraite canadiennes investissaient jadis de façon importante dans des actions canadiennes et les travailleurs étaient bien servis par les régimes de retraite à prestations déterminées. Mais les temps ont changé. La part d’actions publiques canadiennes dans les régimes de retraite représentés par l’Association canadienne d’investissement des régimes de retraite est passée de 77 % en 1990 à seulement 12 % en 2020, et le nombre de Canadiens du secteur privé couverts par des régimes de retraite à prestations déterminées est passé de 65 pour cent à 24 pour cent.
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Cependant, ces résultats ne sont en réalité guère plus qu’une réponse rationnelle à une réglementation bien intentionnée conçue pour protéger le système de retraite, déclare Daniel Brosseau, président de la société de gestion de placements Letko Brosseau.
« Les faillites de grandes entreprises, dont Nortel et Abitibi, ont soulevé des inquiétudes quant à la qualité du financement des régimes de retraite des entreprises », dit-il. «Des conflits ont également éclaté entre les promoteurs de régime et les participants au régime quant à savoir qui devrait absorber les conséquences des faibles rendements du marché et qui devrait bénéficier des excédents éventuels.»
Le régulateur a répondu à ces préoccupations en renforçant la surveillance et en mettant fin à un système où les fluctuations de la valeur marchande des actifs pouvaient être amorties et les déficits actuariels comblés, en l’espace de décennies. Au lieu de cela, les actifs seraient évalués au prix du marché et les passifs seraient calculés plus fréquemment.
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« Cela a raccourci l’horizon d’investissement », déclare Brosseau. « Sur des périodes de 20 ans, les actions offrent des rendements globaux supérieurs à ceux des matières premières, des liquidités ou des obligations et la volatilité est faible. Si vous raccourcissez l’horizon d’investissement à quelques années, les marchés actions sont plus volatils. Cela a inspiré une réallocation majeure des investissements pour les fonds de pension, au détriment des actions. »
Les horizons d’investissement raccourcis sont également trop étroitement liés au cycle économique, dit Brosseau.
« Lorsque l’économie s’affaiblit, les taux d’intérêt baissent, les engagements de retraite liés aux taux d’intérêt augmentent et les actifs investis dans des valeurs mobilières perdent de la valeur », dit-il. « Le régulateur demande désormais aux entreprises de constituer rapidement l’argent du fonds de pension pendant un creux du cycle économique, au lieu d’utiliser cet argent pour investir dans l’entreprise, et cette situation est intolérable. »
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Les caisses de retraite et les entreprises réagissent à ces facteurs de stress de manière rationnelle pour accommoder les organismes de réglementation à court terme, mais pas saines pour les caisses de retraite, les participants aux régimes ou l’économie canadienne à long terme.
« Les entreprises adoptent des régimes à cotisations déterminées et abandonnent les régimes à prestations déterminées pour éviter une mauvaise répartition de leurs fonds en période de ralentissement économique », déclare Brosseau. « Les régimes à prestations définies sont désormais généralement fermés aux nouveaux salariés du secteur privé. »
L’accent mis sur la volatilité perçue des actifs à court terme incite également les fonds de pension à éviter les actions publiques «volatiles» – qui sont liquides et performantes à long terme – en faveur des actions privées, qui sont largement illiquides et plus volatiles à long terme.
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Les fonds de pension s’engagent également dans l’appariement actif/passif, ce qui les amène à investir dans des obligations à faible taux d’intérêt et à long terme dont la valeur augmente parallèlement à leurs engagements de retraite lorsque les taux d’intérêt baissent. Même si ces obligations sous-performent considérablement les actions, elles présentent des rendements qui peuvent être éclipsés par l’inflation et ne répondent souvent pas aux exigences à long terme du fonds.
Les régimes de retraite se tournent généralement vers l’indexation, pour s’assurer que leurs stratégies d’investissement de retraite ne deviennent pas aberrantes, dit Brosseau : « Si le Canada représente 4 % de toutes les actions publiques dans le monde, ils allouent 4 % de leurs investissements aux actions publiques canadiennes. . Les caisses de retraite canadiennes détiennent 30 % de l’épargne canadienne, mais cet argent profite beaucoup plus aux entreprises et aux économies à l’extérieur du Canada qu’à l’intérieur. Cela ne contribue pas à créer des emplois de haute qualité au Canada pour les Canadiens.
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De même, les fonds de pension cherchent à suivre les mêmes directives extérieures que les autres fonds. Ils se tournent vers des répartiteurs d’actifs qui analysent les rendements historiques, plutôt que d’effectuer une analyse fondamentale et prospective.
« Les caisses de retraite augmentent également leur effet de levier pour tenter de répondre aux besoins futurs des régimes », note M. Brosseau. « Nous n’aurions jamais vu des fonds de pension emprunter de l’argent il y a 40 ans, mais ils le font maintenant et s’engagent souvent dans des emprunts implicites en investissant massivement dans des produits dérivés. »
Si des réponses rationnelles à la réglementation des régimes de retraite entraînent la consécration d’horizons d’investissement à court terme, une mauvaise répartition du capital d’investissement, des occasions perdues, la perte de meilleurs emplois pour l’économie canadienne et de pires résultats pour les participants aux régimes de retraite, alors la modification de la réglementation peut mettre le pays en danger. système de retraite sur la bonne voie, soutient Brosseau.
« Il ne s’agit pas d’essayer de revenir en arrière », dit-il. « Il s’agit de créer un environnement qui sert mieux le pays, encourage l’investissement actif et crée de meilleurs résultats de retraite pour les participants au régime.
Les décisions en matière d’affectation des caisses de retraite pourraient contribuer à améliorer le bien-être économique des Canadiens.
Pour plus d’informations sur Letko Brosseau et Associés, Inc., visitez : https://www.lba.ca/
Cette histoire a été créée par Content Works, la division de contenu commercial de Postmedia, au nom de Letko Brosseau & Associates, Inc.