Mel Gibson prend le relais de Bruce Willis en tant que roi des films d’action à petit budget. Jeu d’agents est un thriller d’espionnage de plaisirs coupables chargé de coups de poignard dans le dos et de fusillades sauvages. Le film aborde maladroitement l’utilisation par la CIA de la restitution et de la torture dans les prisons des opérations secrètes. Le mystère qui anime le récit se déduit aisément dès le deuxième acte. Tous les signes doivent pointer vers un raté. Mais roulement de tambour s’il vous plaît, j’ai été étonnamment diverti tout au long de l’exécution venteuse. Jeu d’agents n’a pas de temps forts. Le casting vétéran, la tromperie et l’action criblée de balles font monter l’adrénaline.
Jeu d’agents fait des allers-retours dans le temps. Olsen (Mel Gibson), un adjoint louche de la CIA, réagit à une menace hors champ. Plusieurs semaines plus tôt, une équipe d’extraction de la CIA arrive à Anvers, en Belgique, pour saisir une cible. Le chef d’équipe, Kavinsky (Adam Canto), regarde avec horreur le méchant inconnu faire exploser l’opération. Puis se rend mystérieusement. Kavinsky, Miller (Katie Cassidy) et Reese (Rhys Coiro), des agents qui n’avaient jamais travaillé ensemble, emmènent consciencieusement leur prisonnier cagoulé dans un avion en attente.
Avant les événements en Belgique, le film revient sur une autre interprétation dans un lieu non divulgué d’Europe de l’Est. Omar (Barkhad Abdi) se réveille ligoté et suspendu dans une salle d’interrogatoire. Bill (Jason Isaacs) demande à Omar si son organisme de bienfaisance, le CDF, est affilié à des terroristes. Un Omar terrifié n’a aucune idée de ce dont il parle. Dans la salle de contrôle, une jeune parvenue, Visser (Annie Ilonzeh), veut des mesures plus extrêmes. Mais Harris (Dermot Mulroney), un agent chevronné, l’avertit de se détendre et de laisser Bill faire son travail.
Le film revient sur l’équipe d’extraction dans l’avion. Kavinsky commence à recevoir des messages d’un expéditeur inconnu. Le contrôle l’avertit de ne pas afficher les messages ou de rompre la communication sécurisée. Kavinsky devient mal à l’aise lorsque l’avion change de cap. Miller croit au strict respect des ordres. Reese veut les calmer tous les deux. Ils partagent tous leurs expériences avec Olsen. Commence alors à s’interroger sur l’identité de leur prisonnier cagoulé alors que l’avion descend de manière inattendue.
Thème et distribution dans le jeu d’agent
Jeu d’agents veut que vous remettiez en question ce qui se passe réellement. Et si le recours aux restitutions extraordinaires est justifié pour des raisons de sécurité nationale. Ce thème n’est pas traité habilement. L’enlèvement d’Omar est évidemment quelque chose de plus sournois et calculé. Il n’est pas difficile de déterminer l’identité du prisonnier dans l’avion. Comment cet individu est arrivé là n’a guère de sens, pas plus que l’explication du schéma global. Le marionnettiste tire beaucoup de ficelles pour un objectif qui aurait dû être beaucoup plus facile à atteindre.
Jeu d’agent la vieille garde apporte de la gravité à l’installation. Les acteurs de moindre importance n’auraient pas la même prestation grisonnante. Mel Gibson mâche l’écran avec des barbes à peine voilées alors qu’il rassemble l’équipe. Jason Isaacs soulève toute l’histoire dans un bref rôle de soutien. Dermot Mulroney, le protagoniste principal, accélère l’action dans un point culminant flamboyant. Les piliers d’Hollywood élèvent un scénario maigre.
Jeu d’agents sera déchiqueté par la plupart des critiques. Il y a des défauts flagrants. Je pouvais pester contre le faible éclairage dans plusieurs scènes d’action clés. Mais je ne me suis pas ennuyé une seconde de ce film. Jeu d’agents a un rythme soutenu et des interactions de personnage intenses. J’ai aussi adoré la fin du cliffhanger. Les fans d’action ne seront pas déçus.
Jeu d’agents est produit par Taylor & Dodge Productions et Project Infinity. Il est actuellement disponible à la demande et en version limitée en salles auprès de Saban Films.
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