vendredi, novembre 29, 2024

Les fusils de Sharpe (Sharpe, #6) par Bernard Cornwell

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« Ce n’était peut-être pas un officier né, mais par Dieu, il était un soldat né. Il était le fils d’une pute, privé de Dieu, mais un soldat maudit. »

J’ai décidé que la meilleure façon d’aborder la série Sharpe – dans laquelle l’ordre de publication diffère si radicalement de l’ordre de publication qu’il semble tout sauf un exercice de randomisation – comme on le fait lorsqu’on lit des histoires sur Conan le Cimmérien. Il peut y avoir un certain transfert narratif d’un roman à l’autre, mais il est préférable de les considérer simplement comme discrets.

« Ce n’était peut-être pas un officier né, mais par Dieu, il était un soldat né. Il était le fils d’une pute, privé de Dieu, mais un soldat maudit. »

J’ai décidé que la meilleure façon d’aborder la série Sharpe – dans laquelle l’ordre de publication diffère si radicalement de l’ordre de publication qu’il semble tout sauf un exercice de randomisation – comme on le fait lorsqu’on lit des histoires sur Conan le Cimmérien. Il peut y avoir des reportages narratifs d’un roman à l’autre, mais il est préférable de les considérer simplement comme des histoires discrètes qui concernent un gars du même nom et plus ou moins le même personnage.

Je dis cela parce que Sharpe’s Rifles est le point où beaucoup de gens qui ont choisi de lire ces livres dans l’ordre chronologique commencent à se plaindre des incohérences. Le livre a été écrit une demi-douzaine d’années après ceux de la série principale d’origine, mais a été conçu comme une préquelle de ceux-ci – et les livres que j’ai lus jusqu’à présent ont été écrits de nombreuses années après celui-ci, mais se déroulent plus tôt dans La carrière de Sharpe.

Donc, à bien des égards, le Richard Sharpe dans Sharpe’s Rifles ressemble peu au personnage que j’ai appris à aimer à travers ses aventures en Inde, en mer et au Danemark, sauf des manières décrites dans la phrase ur-cornwellienne I cité au début de cet article. Il est toujours assez grossier et brutal, toujours un tueur presque sans conscience et de sang-froid, mais il semble n’avoir affiné ces qualités que lors de ses aventures antérieures * mais pas avoir expérimenté la construction de personnage qui les accompagne. À savoir : il n’est pas sûr de son autorité (bien qu’on puisse affirmer que les années qu’il a passées en tant que quartier-maître opprimé pour le 95th Rifles auraient pu éroder la confiance qu’il a acquise en Inde et au Danemark), un ventouse complète pour tout ce qui porte une jupe (voir mon astérisque ci-dessous) et en prenant des leçons de leadership du major espagnol Bias Vivar qu’il aurait vraiment dû déjà absorber des bons exemples de ses protecteurs en Inde comme McCandless.

Mais ce sont de petites chicanes, et qui deviennent sans signification une fois qu’on a accepté de traiter les romans comme des choses hors du temps et de la continuité narrative. Surtout quand le matériel à portée de main est si bon, comme c’est le cas ici. Car Sharpe’s Rifles a tout ce que j’attends d’une histoire de Sharpe : une aventure démesurée (ici, un groupe hétéroclite de survivants d’une célèbre retraite à travers l’Espagne fait équipe avec un cadre petit mais d’élite de l’armée espagnole commandé par le susmentionné Don Bias en mission pour amener un Saint McGuffin à la cathédrale de Saint-Jacques-de-Compostelle et ainsi créer une nouvelle légende pour inspirer la paysannerie espagnole à se soulever contre les envahisseurs français détestés), querelles intestines, tactiques de combat inspirées, froid la chevalerie parmi les ennemis, et tous les combats, boire et jurer (sinon, cette fois, la prostituée) qu’on pourrait attendre d’un bon morceau de fiction militaire.

Ici aussi, il y a une sorte d’histoire d’origine, bien que sa signification soit perdue pour les lecteurs chronologiques qui n’ont pas osmotiquement absorbé un certain niveau de méta-connaissance sur la série – car c’est ici que Sharpe et son futur meilleur ami, Sergent Harper, rencontrez-vous pour la première fois. Et c’est une assez bonne rencontre car Harper organise presque une mutinerie contre Sharpe ! — mais ce n’est toujours pas aussi bon qu’Aubrey et Maturin et le concert de Port Mahon. Mais ce n’est peut-être pas une comparaison juste, non? Je suis sûr que dans les années 1980, alors que seuls les livres originaux de la guerre péninsulaire existaient, les fans de Sharpe/Harper étaient ravis d’observer cette rencontre, mais pour nous, lecteurs chronologiques à partir du 21e siècle, elle n’aura jamais le même pouvoir.

Pourtant, craquer de bonnes choses. Encore une fois, beaucoup d’explorations sur la façon dont le fusil a changé la guerre et sur l’importance des épées, même si une épée est dans la main d’un gars à cheval sur un gros cheval et l’autre dans la main d’un gars à pied qui a manqué de munitions ou manque de temps pour recharger son arme, plein de ruses de guerre amusantes… et puis il y a l’attaque de Santiago elle-même, qui n’a rien à envier aux grandes batailles arrêtées que l’on a vues en Inde, mais qui reste très satisfaisante En effet.

Vraiment, Sharpe ne déçoit jamais.

*Au moins, Dieu merci, ses aventures antérieures n’impliquent pas beaucoup de ruse ; les allusions à ses actes en Inde, à Seringapatam et Gawalghur, etc. correspondent aux histoires que j’ai lues. Eh bien, à l’exception de Lady Grace, son amante de Sharpe’s Waterloo qui est décédée après lui avoir donné un fils avant Sharpe’s Prey. Je suis à peu près sûr qu’une fois que vous aurez couché avec une magnifique noble, vous ne serez pas si terriblement impressionné par un simple membre de la petite noblesse campagnarde, aussi espiègle et mignon soit-il.

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