lundi, décembre 23, 2024

La flèche du temps de Martin Amis

[ad_1]

Elle n’y peut rien si son meilleur n’est pas très bon, mais elle l’a fait. Elle a tapé péniblement sa critique à moitié culottée, puis a cliqué sur les étoiles – trois d’entre elles, jaunes et cartoonesques, son résumé allègre de l’offre minutieusement travaillée d’un auteur à la littérature du vingtième siècle. Il passera probablement des années à écrire puis à rechercher cette chose, qu’elle a déjà évaluée comme une transaction de vendeur eBay, et examinée avec toute la réflexion et le soin d’une mise à jour du statut Facebook d’une fille de treize ans reniflant Adderall…

En tout cas, maintenant elle va voir de quoi parle ce livre. Elle le ramasse, scanne le nom de la postface (Aw, Hitch !) et commence. Ça a l’air d’être un truc bildungsroman assez standard, du jeune garçon à l’homme… oh, non, mais attends. Ce n’est pas vraiment — des trucs lourds ici — et — euh oh, qu’est-ce que c’est ? — un ASTUCE postmoderne sans doute idiot ! Elle l’aime assez bien, lit le tout en une journée environ. Cet auteur semble avoir un certain sens des mots, quelques jolis petits détails descriptifs : « Mickey Mouse ricane et Greta Garbo détourne son regard peiné de [a young couple’s] contorsions mortifiées sur la fourrure peu profonde des sièges de cinéma » (p. 154). Fourrure peu profonde ! Elle aime ça… Et aussi de belles choses sombres et bien formulées avec son propre style intense et séduisant : « Il y a probablement une explication simple pour l’impossible lassitude que je ressens. Une explication parfaitement simple. C’est une lassitude mortelle. Peut-être que je suis fatigué d’être humain, si humain est ce que je suis. J’en ai marre d’être humain » (p. 93). Oh, c’est gentil !

Plus de bonnes choses – le temps passe d’une époque à l’autre avec une description qui transcende le simple gadget… parce que le gadget est ce que c’est, elle le voit, alors qu’elle s’approche de la première page. Dans ce livre, découvre-t-elle, le temps s’écoule à l’envers et la vie du personnage principal est racontée de la fin à l’envers par un narrateur plutôt malheureux et déconcerté que nous sommes encouragés à imaginer comme « un fœtus sentimental, avec un sourire fidèle » (p.42).

Est-ce que ça marche? Ça marche. Elle est plus ou moins jolie dans le tout. Mais alors, elle est sujette à des blagues qui durent beaucoup trop longtemps, et a tendance à les trouver plus amusantes dans le récit sans fin : un vieil homme portant des pattes d’éléphant au début des années 80 est à la pointe de la mode, des éboueurs dispersent des ordures dans les villes, tandis que les travailleurs de la route déchirer la route. Bien sûr, elle le sait, c’est de la littérature, donc parfois la blague est très sérieuse : son protagoniste est un médecin, qui épouvante son ego observateur à la Jiminy Cricket en brutalisant les patients, comme le font (presque) toujours nécessairement les médecins de ce monde arriéré. Le narrateur spécule sur la démolition des villes, dans des siècles, dans « la terre agréable – verte, promise », et s’arrête pour affirmer qu’il est heureux de ne pas être là pour la création de la ville. C’est poignant, tout en étant cool, car elle trouve que ce roman l’a généralement été tout au long.

Au moment où elle a terminé, elle est résolue à rechercher davantage le travail de l’écrivain. Bien que ce ne soit pas le plus grand livre qu’elle ait jamais lu, elle l’a apprécié, et elle parie qu’il a fait mieux ailleurs avec cette habileté évidente et ses dons linguistiques. Elle ajoute Flèche du temps à sa liste de lecture, et critique un autre livre d’Amis – critiques de livres, La guerre contre le cliché – ce qui, quand elle le lit, se sent bien supérieur. Ensuite, elle continue à échantillonner davantage de sa fiction et la trouve étrangement inégale. Comme avec Flèche du temps, chaque livre a, à des degrés divers, à la fois des forces impressionnantes et des défauts impardonnables. Rien de ce qu’elle lit n’est, à son avis, aussi bon que ses critiques… jusqu’à ce qu’elle tombe enfin sur Champs de Londres, et est émerveillée : CECI est le roman de Martin Amis qu’elle a attendu toute sa vie !

Et pourquoi la chose que vous cherchez est-elle toujours au dernier endroit où vous regardez ? Il semble qu’elle lirait plus d’Amis après avoir aimé Champs de Londres tellement, mais elle ne le fait pas, et agit plus tard quand une amie proche recommande son travail. En fait, elle semble oublier tout vrai sens de qui est Amis, et on l’entend partager une vague impression négative – acquise qui sait où – que « seuls des gars prétentieux et connards qui aiment beaucoup trop la coke et qui le lisent eux-mêmes ».

Ce qui est dommage, car Martin Amis est un très bon écrivain, et il a écrit beaucoup de livres, et elle pourrait vraiment en apprécier certains si elle leur en donnait la chance. Mais c’est trop tard. Attendre, est c’est trop tard? C’est peut-être trop tard, ou, alternativement, ce n’est peut-être pas… Pour être honnête, elle ne sait pas comment tout cela fonctionne, et essayer de comprendre la logistique lui fait en quelque sorte mal à la tête.

[ad_2]

Source link

- Advertisement -

Latest