Bien que le Web soit une chose merveilleuse, il y a ceux qui veulent profiter des utilisateurs par des choix de conception trompeurs ou des « modèles sombres ».
Le Tech Policy Design Lab de la Web Foundation travaille sur quelques idées pour aider à réduire ces pratiques, notamment en produisant un portefeuille d’outils de création de sites Web UX et UI qui peuvent être utilisés à la place des pratiques trompeuses.
« Tout ce que nous faisons en ligne est influencé par la façon dont les outils que nous utilisons sont construits », indique le projet. « Les conceptions trompeuses sont des pratiques intégrées aux interfaces utilisateur qui obscurcissent ou entravent l’autonomie ou le choix des consommateurs et peuvent altérer la prise de décision ou inciter les utilisateurs à prendre des mesures qu’ils n’auraient peut-être pas prises autrement. Ce phénomène de conception nuisible est malheureusement répandu aujourd’hui. »
Motifs sombres
« Dans les mois à venir, nous rassemblerons des preuves des méfaits des schémas sombres, y compris sur qui ces pratiques ont le plus d’impact et comment elles affectent les communautés les plus marginalisées en particulier », indique le projet.
Tech Crunch s’est entretenu avec certains de ceux qui sont à l’origine de l’initiative, notamment Kaushalya Gupta, qui dirige le programme au Policy Design Lab, qui a déclaré que l’objectif était d’apporter une « conception centrée sur l’humain » sur le Web.
Le projet réunira diverses organisations et groupes différents pour aider à élaborer des idées. Le résultat final devrait – espérons-le – être des décisions plus axées sur l’utilisateur. L’initiative a été lancée après avoir interrogé des milliers d’organisations, réduisant 200 sujets à des « conceptions trompeuses ».
Analyse : Attention ! La tromperie est partout
Les conceptions trompeuses ou les motifs sombres sont partout sur le Web. Ils se produisent si souvent qu’il y a même un compte Twitter, @motifs sombresdédié à les documenter.
Des journaux tels que Le New York Times, par exemple, obligent les utilisateurs à appeler pour annuler un abonnement démarré en ligne. Amazon pousse souvent les utilisateurs à s’inscrire à Prime. La société indienne Byju’s propose des abonnements qui semblent gratuits mais qui ne le sont pas. Adobe facture aux utilisateurs des frais énormes pour annuler les abonnements.
La liste s’allonge encore et encore et le résultat final est que les utilisateurs perdent – souvent financièrement.
Il reste encore un long chemin à parcourir, et peut-être que ce projet n’aboutira à rien, mais la reconnaissance croissante du problème, associée à des solutions concrètes, est certainement un pas dans la bonne direction.