Une paire d’anciens réviseurs de contenu TikTok poursuit la société, alléguant qu’elle ne les a pas suffisamment soutenus alors qu’ils se livraient au travail profondément troublant consistant à supprimer les vidéos répréhensibles du réseau social.
NPR a d’abord signalé le procès, qui a été déposé jeudi devant un tribunal fédéral.
Les plaignants Ashley Velez et Reece Young ont tous deux effectué un travail de modération pour TikTok sous contrat par l’intermédiaire de sociétés tierces – la société technologique canadienne Telus International et une société basée à New York appelée Atrium, respectivement. Velez et Young demandent le statut de recours collectif, ce qui permettrait à d’autres modérateurs de contenu TikTok alléguant qu’ils ont été affectés négativement par les pratiques des entreprises de se joindre au procès.
Le procès allègue que TikTok et ByteDance ont violé les lois du travail californiennes en ne fournissant pas à Velez et Young un soutien adéquat en matière de santé mentale malgré les risques mentaux des «activités anormalement dangereuses» auxquelles ils ont été amenés à se livrer quotidiennement. Il affirme également que les entreprises ont poussé les modérateurs à examiner de gros volumes de contenu extrême pour atteindre les quotas, puis ont amplifié ce préjudice en les forçant à signer des NDA afin qu’ils ne soient pas légalement en mesure de discuter de ce qu’ils ont vu.
« Les accusés n’ont pas réussi à fournir un lieu de travail sûr aux milliers d’entrepreneurs qui sont les gardiens entre le contenu non filtré, dégoûtant et offensant téléchargé sur l’application et les centaines de millions de personnes qui utilisent l’application tous les jours », déclare le procès. Il allègue qu’en dépit de connaître les risques psychologiques d’une exposition prolongée à un tel contenu traumatisant, TikTok et ByteDance n’ont fait aucun effort pour fournir des « mesures d’amélioration appropriées » pour aider les travailleurs à faire face au contenu extrême après coup.
La poursuite décrit comment les deux plaignants ont passé des journées de travail de 12 heures à examiner des contenus extrêmes et dérangeants, notamment « des abus sexuels sur des enfants, des viols, des tortures, de la bestialité, des décapitations, des suicides et des meurtres ». Au-delà du contenu graphique, le procès décrit comment Velez et Young ont également été exposés à plusieurs reprises à des discours de haine et à des théories du complot qui ont également eu un impact négatif sur leur bien-être mental. Un autre modérateur de contenu TikTok, Candie Frazier, a déposé une plainte similaire en décembre, bien que NPR rapporte que cette affaire n’avance plus.
La nouvelle poursuite TikTok suit les traces d’un recours collectif que la même équipe juridique a intenté contre Facebook en 2018. La société a réglé cette poursuite deux ans plus tard avec un accord pour verser 52 millions de dollars à plus de 11 000 modérateurs aux prises avec des problèmes mentaux. santé en raison du contenu qu’ils étaient chargés de trier quotidiennement.