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Le 30 mai 1961, Rafeal Leonidas Trujillo, dictateur de la République dominicaine, a été abattu après 31 ans de règne caractérisé par la violence et l’oppression. La Fête de la Chèvre utilise cet événement historique pour créer une histoire subjective des horreurs du régime de Trujillo à travers les perspectives à la fois de ses victimes et du dictateur lui-même. Trois histoires distinctes composent son récit. Ici, les histoires individuelles sont résumées, mais le roman alterne entre raconter un chapitre de chacune.
En 1996, Urania Cabral, fille d’Agustin Cabral, Trujillista de haut rang, retourne en République dominicaine. Avocate à succès, elle est toujours hantée par les souvenirs de son enfance sous l’ère Trujillo et passe la plupart de son temps libre à lire sur l’histoire de l’époque. Sans savoir pourquoi, elle va rendre visite à son père qu’elle n’a pas vu depuis 35 ans et qui est aujourd’hui dans des états avancés de déclin cognitif, incapable de parler ou de se nourrir. À travers le dialogue unilatéral d’Urania avec lui, le roman révèle des morceaux de son passé; nous apprenons qu’elle a fui le pays en 1961, l’année de l’assassinat de Trujillo, et qu’elle n’a plus été en contact avec aucun membre de sa famille depuis. Entre-temps, elle a nourri une profonde colère envers son père et un traumatisme profond mais sans nom qui l’a empêchée d’avoir des relations avec des hommes. Parallèlement à son propre passé, Urania se souvient de certaines des violences du régime de Trujillo, comme les viols commis par Ramfis Trujillo, le fils du dictateur.
Simultanément, le roman suit les actions de Trujillo le jour fatidique de son assassinat. Alors que le roman dépeint sa routine quotidienne stricte, il donne également au lecteur accès aux pensées du dictateur. Trujillo s’inquiète d’un conflit entre la dictature et l’Église catholique, des sanctions imposées par l’OEA après sa tentative ratée d’assassinat du président du Venezuela, et surtout, du souvenir d’une fille maigre avec qui le roman laisse entendre qu’il a couché. Au fil de la journée, Trujillo rencontre plusieurs de ses lieutenants les plus proches. Il rejette les avertissements concernant un complot potentiel, mais les souvenirs de la jeune fille continuent d’empiéter sur sa pensée. Le roman révèle également ses luttes avec un autre ennemi : sa vessie, dont il a perdu le contrôle. L’heure du déjeuner est le chapitre le plus graphique, alors que Trujillo prononce un discours rappelant son massacre d’immigrants haïtiens en 1937, se félicitant de ce qu’il considère comme le sauvetage de la République dominicaine.
Le troisième récit suit quatre assassins dans la nuit du 30 mai alors qu’ils attendent Trujillo sur une route en bord de mer. À leur tour, ils se souviennent des événements qui les ont conduits à tuer le dictateur. Amadito, l’un des gardes du corps de Trujillo, se souvient comment on lui a refusé l’autorisation d’épouser la femme qu’il aime et forcé d’exécuter son frère, un communiste. Antonio de la Maza se souvient comment son frère, un fidèle Trujilista, a été assassiné et diffamé par le régime. Imbert, ancien gouverneur de Puerto Plata, pense à son frère en prison et aux années qu’il a passées à souffrir en prétendant être un fidèle serviteur du régime. Salvador, un fervent catholique, repense à la lettre pastorale émise par l’Église catholique dénonçant Trujillo et comment cela lui a finalement donné la force de se rebeller contre le régime.
Alors que le roman se rapproche de l’assassinat, le récit d’Urania montre la cousine d’Urania, Lucinda, arrivant chez Agustin et sa surprise de la trouver là-bas. Elle invite Urania à dîner chez Adelina, la mère de Lucinder. Pendant le dîner, la famille l’accuse d’ingratitude et déplore la chute d’Agustin auprès du dictateur. Dans une combinaison de mémoire et de récit, le roman montre comment Agustin a lutté pour récupérer son statut après avoir été évincé du régime pour des raisons que tout le monde refuse de lui dire. Après avoir tenté de rester polie, Urania dénonce finalement son père, parlant de ses grands crimes. Lucinda et les autres demandent à Urania de s’expliquer, et Urania leur raconte la solution de son père au problème: comment lui, avec Manuel Alfonso, prévoyait d’offrir la jeune Urania à Trujillo comme pot-de-vin.
En même temps, le roman juxtapose ce récit avec Trujillo et ses intrigues politiques. Après s’être presque uriné en public, il décide d’aller à la Mahogany House cette nuit-là et d’avoir des relations sexuelles avec une femme pour se débarrasser du souvenir de la fille maigre. Il rencontre Joaquin Balaguer, le président de la République dominicaine, et à sa propre surprise, discute longuement de religion avec lui. Après avoir discuté de la situation avec l’Église catholique et du complot avec ses conseillers, il humilie Roman Pupo, chef des Forces armées. Alors qu’il rêve de ses conquêtes sexuelles, il se rend en voiture à la Mahogany House. Son récit se termine brusquement alors qu’il est abattu.
Dans le récit des assassins, l’assassinat est un événement maladroit et chaotique qui se termine par l’un des assassins abattus. Cela conduit finalement au dénouement du complot, car l’assassin blessé est retrouvé par Johnny Abbes, chef du renseignement secret, et révèle tout. Roman Pupo, qui est censé déclencher le coup d’État militaire, hésite à la place. En conséquence, il est arrêté et soumis à des tortures brutales par Ramfis. Le roman dépeint la fuite de chaque assassin et leurs derniers combats de leur point de vue. Il montre également comment Joaquin Balanguer prend le pouvoir et finit par transformer la République dominicaine en une démocratie partielle.
Dans le dernier chapitre, le roman revient sur le récit d’Urania, révélant qu’elle était la fille maigre. Malgré les protestations d’Adelina, Urania raconte son viol aux mains de Trujillo et sa colère face à son incapacité à avoir une érection. Elle révèle que le viol l’a laissée « dans un désert », incapable de trouver une intimité avec une autre personne (400). Alors que Lucinda ramène Urania à son hôtel, la fille de Lucinda, Marianita, demande à Urania de rester en contact avec eux. Urania décide qu’elle répondra si jamais Marianita lui écrit.
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