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« Escape from Freedom » est l’histoire psychologique d’Erich Fromm des conditions sociales qui se sont développées en Europe entre le Moyen Âge et le milieu du XXe siècle, qui ont culminé avec la montée du parti nazi au pouvoir en Allemagne sous Adolf Hitler. Fromm écrit en 1941, après l’arrivée au pouvoir d’Hitler et le début de sa campagne agressive pour conquérir l’Europe, mais avant que les États-Unis n’entrent dans ce qui va devenir la Seconde Guerre mondiale. La question sous-jacente du travail de Fromm est de savoir comment le peuple allemand a permis au régime totalitaire d’Hitler de prendre le pouvoir, apparemment volontairement et avec son soutien enthousiaste. Une question secondaire posée par Fromm est de savoir si une démocratie telle que celle que l’on trouve en dehors de l’Allemagne met un peuple à l’abri de développements similaires. Il identifie un besoin psychologique fondamental qui a conduit au soutien aux nazis en Allemagne et conclut en avertissant que ce besoin n’est pas forcément comblé dans une démocratie.
Fromm répond à sa principale question en caractérisant le caractère social du peuple allemand après la Première Guerre mondiale comme particulièrement sensible au message du parti nazi. Il fait remonter ce caractère social aux caractères psychologiques individuels des personnes de la petite bourgeoisie allemande. Ces personnes sont devenues particulièrement isolées de leur travail et de leur société en raison de la montée du capitalisme qui a commencé pendant la Réforme protestante, explique Fromm. Ils sont devenus économiquement « libres » en tant qu’employés des détenteurs du capital, mais cette liberté est en fait un fardeau alors qu’ils tentent de renouer les liens avec leur travail dont bénéficiaient les générations précédentes.
Les graines de cet isolement sont plantées par les doctrines protestantes de Luther et de Calvin, qui enseignent que l’homme est seul devant Dieu, et non avec l’Église catholique comme intermédiaire. De plus, ils enseignent que l’homme est essentiellement mauvais et doit travailler pour obtenir ou prouver son salut. L’homme est maintenant libre de l’autorité de l’Église, mais il est maintenant responsable de lui-même devant un Dieu vengeur.
L’homme cherche naturellement à échapper à l’isolement et à l’aliénation qui accompagnent cette « liberté » croissante, affirme Fromm. En appliquant les méthodes psychanalytiques, Fromm conclut que l’un des principaux mécanismes par lesquels les individus s’échappent est de se rendre dépendant des autres. Directement liée à ce mécanisme, il y a une tendance parallèle des individus à essayer de dominer les autres. Adolf Hitler et le parti nazi exploitent magistralement ce mécanisme, explique Fromm, en promettant à leurs partisans une sorte de liberté qui fait appel à leur désir de se soumettre à un chef puissant qui les conduira à la victoire sur les autres.
Fromm conclut son travail en avertissant que ce type de besoin psychologique est en grande partie fonction du capitalisme, qui tend à isoler les gens de leur travail et les uns des autres. Il appelle à la création d’une économie socialiste planifiée qui permette le développement d’une véritable conscience de soi et d’un développement positif en éliminant le besoin psychologique « d’échapper » au fardeau de la liberté.
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