jeudi, décembre 19, 2024

Gwyn Morgan : Comment rendre les gens pauvres et en situation d’insécurité énergétique

Jamais auparavant je n’ai eu honte d’être Canadien

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Les prix du pétrole ont grimpé à 120 dollars le baril à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Mais ce n’est pas un record en dollars réels. Les prix du pétrole corrigés de l’inflation ont atteint le même niveau en 2013, entraînant une réponse de l’offre qui a temporairement fait baisser les prix. La demande mondiale de pétrole a augmenté régulièrement, atteignant un record de 100 millions de barils par jour avant l’effondrement du COVID. Depuis, la demande est revenue en force et malgré toute la rhétorique du « net zéro », l’Agence internationale de l’énergie (AIE) prévoit que la demande mondiale de pétrole continuera de croître. La grande question est : qui fournira tout ce pétrole ?

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Les pays du Moyen-Orient, menés par l’Arabie saoudite, seront les principaux contributeurs et, malgré la bravade des États-Unis et du Royaume-Uni pour interdire les importations russes, la demande mondiale actuelle et prévue de pétrole ne peut être satisfaite sans le pétrole russe. La liste disparate des pays contrôlant l’approvisionnement mondial en pétrole pourrait bientôt inclure l’Iran si, comme le suggèrent les médias, le président Biden est assez naïf pour supprimer les sanctions à l’exportation de pétrole en échange de la « promesse » de l’ayatollah de suspendre l’enrichissement d’uranium. Cela laisserait la sécurité de l’approvisionnement mondial en pétrole entre les mains d’un pays qui subjugue les femmes, d’un autre dirigé par un psychopathe meurtrier et d’un troisième développant une bombe nucléaire avec l’objectif avoué d’anéantir Israël.

Pendant ce temps, avec les troisièmes plus grandes réserves de pétrole au monde, le Canada sacrifie des centaines de milliards de dollars par an en revenus et en nouveaux investissements en capital et des dizaines de milliers d’emplois bien rémunérés sur l’autel net zéro en poursuivant des politiques qui rendent la construction de nouvelles exportations de pétrole canalisations pratiquement impossibles. Même un projet d’oléoduc transnational qui aurait livré du pétrole canadien aux raffineries de l’Est a été délibérément bloqué par le gouvernement Trudeau. En conséquence, les pétroliers transportent du pétrole saoudien et africain qui émet énormément plus de gaz à effet de serre que le pétrole domestique dans le golfe du Saint-Laurent, écologiquement fragile.

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S’exprimant à Londres en juillet 2006 avant de partir pour un sommet du G8 organisé par Vladimir Poutine à Saint-Pétersbourg, le premier ministre Stephen Harper a qualifié le Canada de « nouvelle superpuissance énergétique ». Les investissements en capital de l’industrie pétrolière et gazière ont fortement augmenté, passant de 30 à 60 milliards de dollars avant la défaite du gouvernement Harper en 2015. En 2019, les politiques anti-pétrole et gazières de Trudeau avaient vu les dépenses en capital de l’industrie s’effondrer à moins de la moitié des niveaux de 2006.

De nombreux Canadiens ne connaissent peut-être pas cette histoire. Mais s’il y a une chose qui attire leur attention, c’est le prix à la pompe. Les idéologues anti-combustibles fossiles vénérant à l’autel du net zéro pourraient être ravis de la récente flambée des prix de l’essence. Mais pas les travailleurs canadiens du monde réel. Le 4 mars, les prix de l’essence en Colombie-Britannique ont atteint 2,00 $ le litre, ce qui a porté le coût du plein de la berline familiale à 140 $. Compte tenu de la nature tentaculaire des villes canadiennes, il faut au moins un plein par semaine pour se rendre au travail. Cela équivaut à plus de 600,00 $/mois pour une seule voiture.

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Parallèlement aux prix de l’essence, la nourriture et d’autres produits de première nécessité ont également atteint des niveaux records dans tout le pays. Un Angus Reid récent enquête ont constaté que 53 % des Canadiens étaient déjà incapables de faire face à la hausse du coût de la vie.

La taxe fédérale sur le carbone de 11 cents/litre ne semble pas beaucoup par rapport aux prix totaux actuels à la pompe. Mais ce n’est que le début. Le gouvernement Trudeau prévoit d’augmenter progressivement la taxe sur le carbone à 38 cents/litre d’ici 2030. L’ajout de la taxe sur le carbone de 9 cents/litre en Colombie-Britannique signifie que les conducteurs de cette province paieront des taxes sur le carbone de 47 cents/litre.

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La théorie derrière les taxes sur le carbone est que des prix plus élevés réduiront la consommation. Mais cela ne s’applique que s’il existe une alternative viable. Pour les Canadiens du monde réel déjà stressés par les coûts, qui conduisent un véhicule nécessaire pour les affaires ou pour se rendre au travail, une taxe sur le carbone sur le carburant est tout simplement appauvrissante.

À une époque où l’approvisionnement mondial en pétrole est comprimé par la guerre, l’importance de libérer les énormes ressources pétrolières du Canada n’a jamais été aussi claire. Lors du voyage du premier ministre en Lettonie, un journaliste a demandé si le Canada pouvait aider à combler la pénurie de pétrole. Le sien répondre a illustré la profondeur fanatique du culte de notre chef à l’autel du net zéro : « Nous serons là pour soutenir, alors que le monde va au-delà du pétrole russe et même, au-delà des combustibles fossiles, pour avoir plus d’énergies renouvelables dans notre mix. »

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Cette réponse incroyable arrive à un moment où des Ukrainiens innocents et leur beau pays sont ravagés par un mégalomane qui menace le monde avec l’Armageddon nucléaire. Il ne fait aucun doute que le président Poutine est reconnaissant à Justin Trudeau de l’avoir aidé à contrôler les marchés mondiaux du pétrole en ayant paralysé le potentiel de «superpuissance énergétique» du Canada. C’est le prédécesseur de Poutine, Lénine, qui a inventé l’expression « idiots utiles ».

Jamais auparavant je n’ai eu honte d’être Canadien. Je prie pour un nouveau leadership politique qui me rendra, ainsi que des millions d’autres Canadiens découragés, fiers de notre pays.

Gwyn Morgan est un chef d’entreprise à la retraite qui a été administrateur de cinq sociétés mondiales.

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