Mieko Kawakami.
Crédit photo : CHARLY TRIBALLEAU/AFP via Getty Images
Mieko Kawakami est dans un genre particulier de Paradis – celui qui malheureusement n’implique pas d’interroger Haruki Murakami sur sa fixation avec les seins. Chez Kawakami Paradis, traduit par Samuel Bett et David Boyd, est l’un des 13 titres qui ont mérité une place sur la longue liste du International Booker Prize de cette année, qui comprend de la fiction traduite à partir de 11 langues, dont l’hindi pour la première fois. L’angoisse et l’ennui chez les adolescentes traversent plusieurs des choix de la longue liste. Fernanda Melchor Paradais suit un garçon accro au porno et son jardinier alors qu’ils boivent dans un complexe d’appartements de luxe, tandis que Paradis s’attaque à l’amitié née de l’intimidation et de Sang Young Park L’amour dans la grande ville suit un étudiant coréen de ses cours aux lits de ses matchs Tinder.
L’ancienne gagnante Olga Tokarczuk est réapparue dans les nominations de cette année avec une épopée de 912 pages Les livres de Jacob, que Jennifer Croft a traduit en sept ans. En plus des lauréats susmentionnés, neuf autres duos auteurs-traducteurs ont mérité une place sur la prestigieuse longue liste : Norman Erikson Pasaribu, Des histoires heureuses, surtout (traduit par Tiffany Tsao); Claudia Pineiro, Elena sait (traduit par Frances Riddle); Violaine Huismann, Le Livre de Mère (traduit par Leslie Camhi); David Grosman, Plus que j’aime ma vie (traduit par Jessica Cohen); Paulo Scott, Phénotypes (traduit par Daniel Hahn); Jon Fosse, Un nouveau nom : Septologie VI-VII (traduit par Damion Searls); Jonas Eika, Après le soleil (traduit par Sherilyn Hellberg); Geetanjali Shree, Tombeau de sable (traduit par Daisy Rockwell); et Bora Chung, Lapin maudit (traduit par Anton Hur). La liste longue sera réduite à une liste restreinte de six livres le 7 avril.