En tant que population, nous vivons plus longtemps que jamais auparavant, mais cela s’accompagne souvent d’une longue période de temps où nous ne nous sentons pas bien. Pour
Pour beaucoup de gens, vieillir signifie douleur, fatigue et autres changements de santé physique et mentale qui peuvent être inquiétants.
Et bien que notre compréhension actuelle du processus de vieillissement soit limitée, la croissance de la recherche et du développement dans ce domaine est prometteuse et pourrait nous donner le pouvoir de maintenir ou d’améliorer notre qualité de vie jusqu’à un âge avancé.
‘Inflammage’
Le vieillissement est différent pour tout le monde, mais il y a des aspects significatifs communément partagés par tous à un moment donné de leur vie. Certains des premiers signes physiques que les gens ressentent sont des douleurs croissantes dans les articulations et les muscles qui peuvent être attribuées à une augmentation globale des facteurs inflammatoires dans notre sang à mesure que nous vieillissons – souvent appelés « inflammaging ».
Bien que cette augmentation de l’inflammation soit souvent associée à des conditions telles que l’arthrite et le vieillissement du squelette, elle peut également contribuer à diverses autres conditions telles que le diabète, la maladie d’Alzheimer, l’athérosclérose, le syndrome du côlon irritable (IBS), le cancer et bien d’autres. De plus, les résultats négatifs du COVID-19 chez les personnes âgées sont principalement causés par une réponse inflammatoire hyperactive à l’infection. Lorsqu’un jeune est infecté par un agent pathogène, il a tendance à se rétablir rapidement, à éliminer les cellules endommagées et à restaurer les tissus endommagés. Mais une personne âgée exposée au même agent pathogène est beaucoup plus susceptible d’accumuler des cellules immunitaires vieillissantes, ce qui entraîne une inflammation chronique.
Batterie faible
Une caractéristique commune du vieillissement est une énergie globalement plus faible, ce qui rend plus difficile l’accomplissement des tâches quotidiennes. Bien qu’il existe de nombreuses raisons à cela, l’une des principales raisons est la perte de la capacité de notre corps à détecter correctement les nutriments‚ et à savoir quoi en faire. Cela se traduit par une diminution de l’efficacité de l’utilisation des nutriments, également connue sous le nom d’efficacité métabolique – notre capacité à exploiter l’énergie que nous tirons de notre alimentation. Ceci, à son tour, peut conduire à des sentiments de baisse d’énergie. Fait intéressant, même si la baisse d’énergie peut ne pas nous faire du bien, c’est une caractéristique adaptative de l’évolution pour minimiser la croissance cellulaire et le métabolisme à mesure que nous vieillissons, ce qui réduit la sensibilité aux maladies comme le cancer. Pourtant, afin d’optimiser notre santé et notre durée de vie, il est important que nos cellules reconnaissent les nutriments et nourrissent notre corps en conséquence.
Perte de masse musculaire
La masse musculaire que nous perdons en vieillissant (sarcopénie) augmente le risque de fragilité, d’invalidité, de perte d’autonomie, ainsi que de mortalité. Pensez-y de cette façon : les mitochondries sont responsables de la génération de la monnaie énergétique universelle du corps – l’adénosine triphosphate (ATP). Les tissus musculaires qui vieillissent ont tendance à montrer une baisse de 40 à 50 % des processus cellulaires qui génèrent l’ATP. La diminution de l’abondance d’ATP a de graves conséquences, contribuant à diminuer notre capacité à produire de l’énergie, tout en favorisant la fragilité.
Déclin cognitif
Un autre aspect majeur du vieillissement est un déclin global de la fonction cognitive – le plus souvent ressenti comme une diminution de la capacité de mémoire.
La cognition peut être séparée en deux catégories : les capacités cristallisées – qui font référence à la capacité de se rappeler et d’appliquer les informations et les compétences acquises dans le passé, et les capacités fluides, qui correspondent au traitement cognitif au moment de l’évaluation. Alors que la capacité cognitive cristallisée continue de s’améliorer jusqu’à l’âge de 60 ans, la capacité cognitive fluide diminue constamment de 20 à 80 ans. Ce déclin est généralement observé dans la perception sensorielle (par exemple, déficience auditive et déficit de l’attention) et le traitement cognitif, entraînant un augmentation du temps nécessaire pour accomplir une tâche cognitive.
Le maintien d’une fonction cognitive saine jusqu’à un âge avancé est essentiel pour l’indépendance fonctionnelle. Et bien que les développements des soins de santé et de la médecine au cours du siècle dernier aient entraîné une augmentation drastique de la durée de vie des hommes et des femmes, cela s’accompagne également d’une incidence accrue de démences neurodégénératives liées à l’âge. Certes, à mesure que notre population de personnes âgées augmente, les connaissances sur ce qui cause et prévient le déclin cognitif pourraient avoir un impact significatif sur le gagne-pain de millions de Canadiens.
Ménopause
Bien que le vieillissement soit un processus universel, certains aspects affectent plus les femmes que les hommes et vice versa. Par exemple, les femmes subissent un processus hormonal appelé ménopause – la transition vécue par les femmes à l’approche de leur dernière période menstruelle qui signifie un arrêt de l’ovulation. Et tandis que toutes les femmes subissent des changements dans leur santé physique et mentale avec la ménopause, certaines femmes sont plus touchées que d’autres.
Les symptômes – qui peuvent commencer plusieurs années avant la transition ménopausique et s’étendre cinq à huit ans après la dernière période menstruelle – se produisent principalement en raison d’une diminution globale de la production d’œstrogènes. Les bouffées de chaleur et les frissons, les troubles du sommeil, les symptômes dépressifs tels que l’anxiété, la panique et l’inquiétude, l’inconfort vaginal et la diminution de la libido ne sont que quelques-uns des problèmes que les femmes peuvent rencontrer pendant la ménopause.
Que faire pour se protéger des effets du vieillissement ?
Bien que nous ne puissions pas éviter le vieillissement, il y a beaucoup de choses que nous pouvons faire pour combattre ses effets négatifs et promouvoir une bonne santé.
Sommeil. Des études ont montré que la perte de sommeil contribue à une augmentation globale des marqueurs inflammatoires. Le sommeil a un impact sur de nombreux aspects de notre bien-être physique et mental, et l’amélioration de la qualité du sommeil peut avoir une gamme de résultats positifs sur notre santé. Il existe également une quantité importante de preuves pour soutenir que le fait de dormir environ sept à huit heures par nuit peut être bénéfique pour lutter contre le déclin cognitif avec l’âge.
Exercer. Une activité aérobie constante peut réduire considérablement l’inflammation associée à l’âge, améliorer la sensibilité à l’insuline, réduire la mortalité et réduire le risque de maladie chronique. De plus, des exercices aérobiques réguliers peuvent aider à maintenir une fonction mitochondriale saine. L’entraînement en force est également important pour stimuler le corps et signaler la nécessité de maintenir – ou d’augmenter – la masse musculaire et de réduire la fragilité. Il a également été démontré que l’activité physique réduit le déclin cognitif, peut-être améliore la capacité d’attention, la mémoire visuelle et la fonction cognitive frontale, ce qui en fait un outil prometteur pour ralentir la progression de la maladie d’Alzheimer. Et encore un autre avantage de
l’exercice est qu’il peut améliorer la santé des os et des articulations, réduire le stress et améliorer le sommeil – tous les symptômes des changements hormonaux qui se produisent avec l’âge.
Régime alimentaire et suppléments. Notre régime alimentaire et notre horaire alimentaire peuvent avoir un impact significatif sur l’inflammation liée à l’âge. Par exemple, le jeûne intermittent peut aider à atténuer l’inflammation associée à l’intestin et entraîner une réduction globale des marqueurs inflammatoires dans le sang, tout comme le maintien d’une alimentation riche en acides gras oméga-3 et en fibres et la limitation de la consommation de glucides transformés.
Les acides gras oméga-3 se trouvent le plus souvent dans les sources alimentaires d’origine marine et constituent une partie essentielle de notre alimentation puisque notre corps ne peut pas les produire. Et bien qu’il puisse être difficile d’obtenir une quantité substantielle d’oméga-3 de notre alimentation à moins de consommer régulièrement du poisson, ils sont disponibles sous forme de supplément.
Le vieillissement est inévitable, mais heureusement, les outils scientifiques à notre disposition ne manquent pas pour aider à promouvoir un mode de vie sain et à maintenir une bonne santé jusqu’à un âge avancé. Il n’est peut-être pas possible de contrer complètement les effets du vieillissement, mais nous avons le pouvoir d’avoir un impact considérable sur notre bien-être mental et physique à mesure que nous vieillissons et sur notre capacité à faire les choses que nous aimons aussi longtemps que possible. L’intégration de saines habitudes de vie le plus tôt possible peut nous aider à garder une longueur d’avance sur la courbe du vieillissement, retardant ainsi le début du déclin lié à l’âge.
L’émergence de
, une approche pour prédire, prévenir et traiter les maladies, et d’égale importance, maximiser la santé et le bien-être en visant la durée de vie – le temps de votre vie pendant lequel vous êtes exempt de maladie – montre que vivre plus longtemps ne suffit pas. On peut mieux vivre.
Le Dr Rohan Bissoondath, MD, est le directeur médical et fondateur de
Santé collaborative préventive et médecine esthétique préventive
.
Il est également président de l’Association canadienne de médecine esthétique et est certifié par le Collège des médecins de famille du Canada et autorisé par le Collège des médecins et chirurgiens de l’Alberta.
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