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Le premier ministre Justin Trudeau continue de soutenir que non seulement l’invocation de la Loi sur les mesures d’urgence était requise la semaine dernière, mais que les pouvoirs extraordinaires qu’elle accorde au gouvernement sont toujours requis maintenant. Ce n’est pas une position avec laquelle je suis d’accord.
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Le déblaiement des rues d’Ottawa et la sécurisation des déplacements aux passages frontaliers ont tous deux été accomplis sans les pouvoirs étendus lors du vote de lundi soir. Un refrain que nous avons entendu à plusieurs reprises dans le débat sur le vote est de savoir comment nous en sommes arrivés là.
Comment tout a commencé
En novembre 2021, le gouvernement Trudeau a annoncé qu’il exigerait que toute personne entrant au Canada par la frontière terrestre soit entièrement vaccinée ou subisse deux semaines de quarantaine à son entrée. Le mandat du vaccin devait entrer en vigueur le 15 janvier, une semaine avant un mandat similaire de l’administration Biden aux États-Unis.
Alors que la majorité des camionneurs au Canada, près de 90 %, ont été complètement vaccinés, un mouvement de protestation commence à se développer parmi ceux qui ont l’impression qu’on leur dit de se faire vacciner qu’ils ne veulent pas ou de perdre leur emploi.
14 janvier : Tamara Lich lance une campagne de collecte de fonds sur GoFundMe pour le Freedom Convoy 2022. Elle promet de mener le « combat aux portes de notre gouvernement fédéral » sur les mandats de vaccination.
24 janvier : Les camions commencent leur voyage vers Ottawa à partir de tous les points au Canada.
28 janvier : Freedom Convoy commence à arriver à Ottawa. Des manifestations ont lieu au cours des trois jours suivants sur la Colline du Parlement. Les estimations évaluent le nombre de gros camions à 3 000 et jusqu’à 15 000 personnes prenant part aux manifestations.
Le convoi ne part pas
Lorsque le convoi n’est pas parti après le premier week-end, la police d’Ottawa a commencé à avoir l’air pris au dépourvu. Ils n’avaient aucun plan sur la façon de renverser les manifestants. La pression politique commence à monter, d’abord localement, puis s’étendant aux arènes fédérale et provinciale.
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1er février : Le premier ministre de l’Ontario, Doug Ford, dit aux manifestants de quitter la ville. « Il est maintenant temps de laisser les gens d’Ottawa reprendre leur vie.
2 février: Moins d’une semaine après le début de la manifestation, le chef de la police d’Ottawa, Peter Sloly, semble abandonner, demandant que l’armée soit appelée pour faire face à la manifestation et qu ‘«il n’y a peut-être pas de solution policière» pour mettre fin aux protestations.
6 février : Le maire d’Ottawa, Jim Watson, déclare l’état d’urgence pour la ville.
Les protestations se sont propagées
Après 10 jours à Ottawa, et à peu près au même moment pour la manifestation à Coutts, en Alberta, des manifestations commencent à surgir à d’autres endroits. Les manifestations du week-end à Toronto, Calgary, Regina, Québec et ailleurs se déroulent sans les problèmes rencontrés à Ottawa. Bientôt cependant, d’autres blocus frontaliers apparaissent.
7 février : Les manifestants entament ce qui sera un blocage d’une semaine du pont Ambassador à Windsor.
10 février : Le gouvernement Ford obtient une ordonnance du tribunal gelant les fonds du Freedom Convoy en vertu de l’article 490.8 du Code criminel.
11 février : Ford déclare l’état d’urgence en Ontario, donnant à la police de plus grands pouvoirs pour dégager les routes, les ponts et les autoroutes. Les manifestants à Ottawa réagissent en installant un bain à remous pendant que la police se tient prête.
12 février : La police commence à dégager le pont Ambassador. La police de Windsor est rejointe par des agents de la Police provinciale de l’Ontario, de la GRC et de divers services de police locaux. Le pont rouvre à la circulation le lendemain.
Trudeau fait monter les enchères
Après avoir dit pendant des jours qu’il croyait que la police d’Ottawa avait les ressources nécessaires pour nettoyer les rues de la capitale et rejeté les appels à envoyer l’armée ou à invoquer la Loi sur les mesures d’urgence, Trudeau fait marche arrière.
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14 février : Trudeau invoque la Loi sur les mesures d’urgence, affirmant qu’aucune loi existante ne peut faire face à la situation à Ottawa et aux passages frontaliers.
15 février : Le chef de la police d’Ottawa démissionne au milieu de vives critiques selon lesquelles lui et ses forces n’ont pas réussi à gérer efficacement la manifestation.
17 février: Trudeau lance le débat à la Chambre sur les raisons pour lesquelles son gouvernement a invoqué la Loi sur les mesures d’urgence et pourquoi il a besoin que les députés votent en faveur de l’urgence.
18 février: Le Parlement ne siège pas pour poursuivre le débat sur la loi sur les mesures d’urgence en raison des inquiétudes suscitées par les députés et le personnel alors que la police commence à évacuer les manifestants de la colline du Parlement.
19 février : Au cours d’une opération qui a duré toute la journée, la police a évacué les derniers manifestants à Ottawa de la zone autour de la Colline du Parlement.
21 février : Après avoir débattu de la prolongation des mesures d’urgence tout le week-end, les députés votent 185 contre 151 pour.
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Travail de police, pas de pouvoirs spéciaux
Comme le montre clairement la chronologie, les fonds amassés pour les manifestants ont été gelés le 10 février par le gouvernement de l’Ontario. Le pont Ambassador a été nettoyé et rouvert le 13 février avant que la loi sur les mesures d’urgence ne soit invoquée. Tout cela a été accompli en utilisant les lois existantes.
Les passages frontaliers à Coutts et Emerson, au Manitoba, ont été dégagés quelques jours plus tard en utilisant des tactiques policières standard plutôt que la Loi sur les mesures d’urgence. Ce qui a fini par dégager Ottawa, ce ne sont pas les pouvoirs spéciaux du gouvernement fédéral, mais la police locale sous une direction compétente qui a finalement fait son travail.
Il n’était pas nécessaire d’invoquer la Loi sur les mesures d’urgence et il n’est pas nécessaire qu’elle continue maintenant. C’est Trudeau qui se présente avec un jour de retard et un dollar à court, puis réagit de manière excessive pour montrer qu’il se soucie de lui et qu’il fait quelque chose.
— Avec des fichiers d’Andrew Duffy