Tarak Ben Ammar a finalisé son acquisition des Studios de Paris, le vaste studio situé à la périphérie de Paris où Jennifer Aniston et Adam Sandler tournent actuellement « Murder Mystery 2 » de Netflix. L’accord est estimé dans la fourchette de 35 millions de dollars.
Ben Ammar, qui a cofondé les studios avec le réalisateur de « Valerian » Luc Besson il y a dix ans et en détenait une participation de 25%, a finalisé l’acquisition via Eagle Pictures France, une filiale de la centrale italienne de production et de distribution.
L’homme d’affaires a repris la pleine propriété des Studios à ses actionnaires, dont Besson, qui détenait une participation de 9,9% dans le complexe via sa holding Frontline. Les autres actionnaires qui devraient quitter les studios sont EuropaCorp, l’ancienne bannière de production de Besson, désormais majoritairement détenue par Vine Alternative et actionnaire à 40% de la propriété, ainsi qu’Euromedia, un fournisseur d’installations de diffusion qui détient 25% du capital. . Parmi les autres soumissionnaires qui ont encerclé les studios figurent des fonds américains tels que Oaktree Capital Management et TPG Real Estate.
Les Studios de Paris, où seront tournées les prochaines saisons de « Emily in Paris », « Murder Mystery 2 » et la série Dior d’Apple, ont en effet suscité l’intérêt de plusieurs investisseurs américains. Variété comprend que Eagle Pictures France de Ben Ammar a pu s’entourer de solides bailleurs de fonds américains pour conclure l’opération, notamment IRA Capital, la société de capital-investissement basée en Californie, et Lantern Asset Management d’Andy Mitchell, qui est actionnaire de Spyglass avec Eagle Pictures .
Outre son lien avec Spyglass, Eagle Pictures de Ben Ammar dispose également d’une bibliothèque de 2 800 titres et a conclu des accords de distribution avec MGM, Paramount et Sony.
Besson a orchestré les Studios de Paris il y a dix ans pour concurrencer le britannique Pinewood, l’allemand Babelsberg et l’italien Cinecitta. L’installation, qui compte neuf scènes sonores sur 120 000 pieds carrés, a été placée sous la protection d’un tribunal il y a un an pour sa dette qui est payée par l’acquisition. On pense désormais que les Studios de Paris ont une trésorerie positive, en partie grâce aux services de streaming, qui ont augmenté le volume de contenus originaux tournés en France.