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Si Justin Trudeau veut maintenir la Loi sur les mesures d’urgence pendant les 30 jours complets, Candice Bergen et les conservateurs vont le faire s’expliquer de nouveau aux Canadiens la semaine prochaine. Immédiatement après le vote pour étendre les nouveaux pouvoirs du gouvernement fédéral, Bergen a déposé une motion visant à annuler ces mêmes pouvoirs.
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Cela peut sembler étrange étant donné qu’elle et les conservateurs venaient de perdre le vote 185-151, mais c’était en fait une décision très stratégique. En vertu de l’article 59 de la Loi sur les mesures d’urgence, tout groupe de 10 sénateurs ou 20 membres de la Chambre des communes peut signer une demande de révocation des pouvoirs d’urgence du gouvernement.
En déposant la motion lundi soir immédiatement après le vote, Bergen s’est assuré qu’il y aura un autre débat et un autre vote la semaine prochaine sur la nécessité de ces pouvoirs.
«Les députés libéraux et néo-démocrates devront expliquer aux Canadiens pourquoi ils continuent d’appliquer un état d’urgence national qui donne au gouvernement fédéral des pouvoirs et une autorité étendus», a déclaré Bergen.
Étant donné que la zone autour du Parlement est dégagée, les frontières sont toutes dégagées, il n’est vraiment pas nécessaire que les pouvoirs d’urgence continuent. C’est une position défendue par certains membres du propre caucus libéral de Trudeau et par plusieurs néo-démocrates également. Le gouvernement pourrait annuler leurs pouvoirs avant même d’en arriver là, mais cela avertit Trudeau qu’il devra continuer à défendre son extraordinaire prise de pouvoir.
Il a eu du mal à le faire lundi à la demande des journalistes.
En fait, Trudeau s’est tourné vers les dépanneuses comme première raison pour laquelle la loi devait continuer à être utilisée lorsqu’on lui a demandé ce qui était si vital dans la loi qu’il en avait besoin pour continuer. Bien sûr, les camions ont tous quitté l’enceinte parlementaire et il n’y a pas besoin de dépanneuses.
Son raisonnement suivant était que les gens pourraient revenir. Eh bien, utilisez les pouvoirs de police habituels et arrêtez-les. Trudeau s’est ensuite tourné vers la capacité de garder dégagés les passages frontaliers comme le pont Ambassador à Windsor. Ce pont a été déblayé avant même qu’il n’invoque la Loi sur les mesures d’urgence et les lois fédérales et provinciales existantes sont suffisantes pour maintenir les passages frontaliers clairs et fonctionnels.
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« La loi sur les mesures d’urgence n’était pas nécessaire pour lever les blocages. Le gouvernement disposait déjà de tous les outils dont il avait besoin en vertu de la loi canadienne actuelle », a déclaré Bergen.
C’est bon d’entendre quelqu’un parler aussi clairement.
Les résidents d’Ottawa traumatisés par ce qu’ils ont vécu au cours des dernières semaines peuvent être en désaccord, mais rien de ce que la police a fait le week-end dernier n’a nécessité l’acte. Ce dont Ottawa avait besoin, et qu’il n’avait pas depuis plusieurs semaines, c’était un leadership local efficace à l’hôtel de ville et au quartier général de la police. Une fois que cela s’est produit, la police a agi et les manifestants sont partis avant que les députés ne votent les mesures d’urgence.
Il est clair que les libéraux de Trudeau utilisent la Loi sur les mesures d’urgence pour s’attaquer aux comptes bancaires des manifestants individuels. C’est un précédent dangereux et effrayant pour le gouvernement.
Jusqu’à présent, quelque 206 comptes bancaires ont été gelés par la police ; certains seront saisis. Ce ne sont pas seulement les récits des organisateurs, les pouvoirs que le gouvernement s’est accordés pour saisir les avoirs de toute personne impliquée dans la manifestation.
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Que le gouvernement déclare une manifestation illégale et saisisse ensuite les biens des personnes impliquées sans surveillance judiciaire ou même sans porter d’accusation criminelle n’est pas une chose avec laquelle un Canadien devrait être à l’aise.
La semaine prochaine, grâce à Bergen et aux conservateurs, Trudeau devra défendre cet excès massif de son gouvernement et expliquer aux Canadiens pourquoi il a encore besoin de ces pouvoirs extraordinaires. S’il est intelligent, il les abandonnera lui-même avant que le vote n’atteigne le parquet de la Chambre.