Décision défendue d’invoquer les pouvoirs d’urgence, citant ce qu’il a appelé une menace pour l’économie
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OTTAWA — Le Premier ministre Justin Trudeau a déclaré lundi que son gouvernement avait encore besoin de pouvoirs d’urgence temporaires à la suite d’un blocus des camionneurs, citant de « vraies inquiétudes » concernant les menaces dans les jours à venir.
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Trudeau a déclaré lors d’une conférence de presse télévisée qu’il y avait des signes que certains camionneurs se regroupaient à l’extérieur de la capitale Ottawa et pourraient revenir pour essayer de redémarrer une occupation de trois semaines qui a paralysé le centre-ville d’Ottawa.
Les manifestants voulaient initialement mettre fin aux mandats de vaccination transfrontalière contre la COVID-19 pour les camionneurs, mais l’occupation s’est transformée en une manifestation contre Trudeau et le gouvernement libéral minoritaire.
« Cet état d’urgence n’est pas terminé. Il y a toujours de réelles inquiétudes pour les jours à venir », a déclaré Trudeau aux journalistes.
Trudeau a invoqué lundi dernier la Loi sur les mesures d’urgence accordant aux autorités des pouvoirs plus étendus pour arrêter les manifestations à Ottawa et les blocages de plusieurs passages frontaliers canado-américains.
La police a passé deux jours à évacuer les manifestants du centre-ville, procédant à 191 arrestations et remorquant 79 véhicules à la fin de l’opération dimanche. Le centre-ville d’Ottawa était désert lundi, mais Trudeau a déclaré que des dangers subsistaient.
« En ce moment… des gens (sont) là-bas indiquant qu’ils sont prêts à bloquer, à poursuivre leurs occupations illégales pour perturber la vie des Canadiens. Nous estimons que cette mesure doit rester en place », a-t-il déclaré.
Trudeau a également appelé les gens à travailler ensemble, déclarant « nous ne savons pas quand cette pandémie va se terminer, mais cela ne signifie pas que nous ne pouvons pas commencer à guérir en tant que nation ».
Certains membres du Parti conservateur de l’opposition officielle accusent Trudeau d’abuser de ses pouvoirs. Le législateur Dean Allison a dénoncé ce qu’il a appelé des « mesures autoritaires de style militaire » contre les manifestants.
Les législateurs de la Chambre des communes doivent voter vers 20 heures, heure de l’Est, sur l’opportunité de soutenir la décision de Trudeau. Les néo-démocrates de gauche disent qu’ils soutiendront les libéraux, assurant que la mesure sera approuvée.