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Lewis a remporté le prix Nobel de littérature en 1930 sur la base d’un certain nombre d’œuvres importantes, dont Forgeron (1925), Portique Elmer (1927), et Babbitt, une satire de la classe d’affaires prospère et conservatrice de l’Amérique des années 1920. Publié à New York en 1922, le roman de Lewis suit deux années de la vie de l’agent immobilier George F. Babbitt, au cours desquelles Babbitt passe d’un mode de vie en totale conformité avec le monde des affaires à une période de rébellion comprenant une forte consommation d’alcool et l’adultère, et de nouveau à conformité. Tout au long de ce voyage, Lewis souligne habilement le manque de culture dans les villes américaines de taille moyenne à l’époque de la prohibition, l’hypocrisie et la corruption des organisations pro-business, et le vide dans la vie des hommes d’affaires typiques.
Babbitt est cependant plus qu’une incarnation de ce qui ne va pas avec l’Amérique. C’est un personnage vivant et réaliste qui cherche un sens dans une vie dominée par le conformisme et la solitude. Babbitt essaie de se rebeller de toutes les manières qu’il connaît jusqu’à ce qu’une organisation conservatrice menace son entreprise à cause de ses nouvelles idées libérales, auquel cas il retombe dans le style de vie de ce que Lewis a appelé un « citoyen standardisé ». Dans une société qui, aujourd’hui, conserve bon nombre des valeurs fondamentales que Lewis attaque, la lutte de Babbitt continue d’engager les lecteurs et d’exposer certaines des infirmités les plus profondes et les plus anciennes de la culture américaine.
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