Martin Pelletier : Avant d’acheter la baisse récente, il vaut la peine d’examiner l’impact sur l’inflation en cas d’invasion
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De nombreux investisseurs ont récemment choisi d’acheter les baisses, écartant les risques d’inflation et la possibilité croissante d’une invasion russe de l’Ukraine, deux événements apparemment distincts mais qui devraient être considérés ensemble, ou du moins pris en compte dans l’analyse.
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L’optimisme des investisseurs vient peut-être de la façon dont les marchés ont historiquement réagi aux escalades géopolitiques et aux invasions réelles. Le S&P 500 était plus élevé un an après neuf des 12 événements de ce type, dont la guerre en Irak de 2003, la crise des otages iraniens de 1979 et la crise des missiles cubains de 1962, selon une étude de Truist Advisory Services, avec un gain moyen de 8,6 %.
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Cela dit, nous nous demandons si cette fois sera l’un des résultats les moins favorables étant donné que les chaînes d’approvisionnement mondiales sont actuellement si fragiles et incapables de suivre la reprise des économies alors que nous essayons d’avancer dans l’environnement post-COVID-19.
En particulier, l’énorme volatilité des matières premières créée par l’arrêt et le démarrage des économies au cours des deux dernières années n’a fait qu’aggraver le sous-investissement dans l’offre réelle de ces matières premières, ce qui a empêché les industries respectives de répondre à la reprise de la demande.
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Cela n’enverra que des prix beaucoup plus élevés, ajoutant ainsi aux pressions inflationnistes actuelles dont on nous dit constamment qu’elles ne sont que de nature transitoire.
Par exemple, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) parvient à peine à maintenir un bon approvisionnement des marchés. Les 13 membres de l’OPEP a augmenté la production de seulement 50 000 barils par jour en décembre, mais la plupart des gains ont été anéantis par une baisse de 140 000 barils par jour en Libye.
Compte tenu de tout cela, que se passera-t-il réellement si les Russes envahissent l’Ukraine et que le monde développé réponde par des sanctions ?
La Russie est une puissance absolue sur le marché mondial du pétrole puisqu’elle produit actuellement plus de 10 millions de barils par jour, ce qui représente 10 % de la demande mondiale, dont 700 000 barils par jour sont exportés aux États-Unis. La Russie est à égalité avec l’Arabie saoudite en ce qui concerne les importations américaines de pétrole, chacune représentant 7 %.
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Plus inquiétant est que l’Europe importe près de la moitié de l’ensemble de ses besoins en gaz naturel de Russie et plus d’un quart de son pétrole brut.
Le monde a besoin de chaque molécule de ses hydrocarbures et les Russes savent que cela les place stratégiquement dans une position de force incroyable.
Des pays comme les États-Unis réagissent en désespoir de cause, essayant même de conclure un accord avec les Iraniens, mais à quel prix cela devrait-il signifier permettre à l’Iran d’acquérir des capacités nucléaires. Cela n’irait certainement pas bien avec l’Arabie saoudite, le plus grand producteur de pétrole au monde avec 12 millions de barils par jour.
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Pourtant, nous ne serions pas ici du tout s’il n’y avait pas eu de politiques visant à éliminer progressivement la production nationale de pétrole et de gaz. « La production de pétrole brut aux États-Unis était en moyenne de 11,3 millions de barils par jour (b/j) en 2020, en baisse de 935 000 b/j (huit pour cent) par rapport à la moyenne annuelle record de 12,2 millions de b/j en 2019 », l’Administration américaine de l’information sur l’énergie a déclaréajoutant que la baisse de production de 2020 était la plus forte baisse annuelle de ses records.
Malgré la remontée massive des prix du pétrole et le doublement des appareils de forage, la production pétrolière américaine est devrait encore baisser en 2021en baisse à 11,2 millions de barils par jour.
Peut-être qu’au lieu de conclure un accord avec les Iraniens, le président américain Joe Biden devrait envisager soit d’essayer d’augmenter sa production nationale de pétrole, soit de construire ce pipeline Keystone afin que nous, les Canadiens, puissions venir à la rescousse. Peut-être ceux dans Québec et Canada atlantique pourraient utiliser des approvisionnements locaux pour remplacer une partie des 550 millions de dollars qu’ils dépensent chaque année pour les importations de pétrole russe.
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Avant d’acheter dans la récente baisse, il vaut la peine d’examiner l’impact sur l’inflation en cas d’invasion, en particulier pour ceux qui sont déjà exposés à des actifs de longue durée tels que les obligations canadiennes et américaines de plus de 10 ans, ou même l’indice Nasdaq.
De plus, si vous avez toujours l’intention d’acheter les baisses, jetez au moins un coup d’œil au secteur canadien du pétrole et du gaz comme moyen d’ajouter une certaine protection à votre portefeuille.
Martin Pelletier, CFA, est gestionnaire de portefeuille principal chez Wellington-Altus Private Counsel Inc, opérant sous le nom de TriVest Wealth Counsel, une clientèle privée et une société d’investissement institutionnelle spécialisée dans les portefeuilles discrétionnaires à gestion des risques, l’audit/la surveillance des investissements et l’impôt avancé, la succession et la richesse Planification.
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