Winchelsea par Alex Preston critique – une gambade teintée de sel du 18ème siècle | fiction

UNELe quatrième roman de lex Preston est une fiction historique intelligente reflétant les sensibilités modernes concernant le genre et la race, bien que le décor soit le Kent du XVIIIe siècle. Goody, la protagoniste, est aussi à l’aise en tenue d’homme qu’en robe ; son frère adoptif, Francis, a échappé à l’esclavage. « Le premier résident à la peau foncée de Winchelsea », il est largement accueilli par la communauté comme un assistant dans les opérations de contrebande qui apportent à la fois richesses et terreurs. Goody et Francis doivent affronter les terribles torts causés à leur père et mère adoptifs par une bande vicieuse de passeurs.

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Preston fonde son récit sur un fait historique : Arthur Gray, un chef réel du Hawkhurst Gang, est rendu ici en termes magnifiquement sinistres. Il porte des vêtements magnifiques et organise des orgies dans sa grande maison; ses partisans, qui portent des noms comme Poison, terrorisent les villages, violant, assassinant et pillant sans contrôle. La peur est tissée dans le tissu même des bâtiments, verrouillés et fermés à la vue de tout cavalier étranger.

Goody décide de se venger. Son père adoptif était cependant un jacobite en contact étroit avec Bonnie Prince Charlie, et elle devait d’abord prendre part à la rébellion, sous le nom de William Stuart. Les horreurs de la bataille de Culloden sont rendues de manière vivante et passionnante. Lorsque Goody/William revient, elle trouve sa maison assiégée et fait face à son vrai père, un homme aussi meurtrier qu’elle est devenue ; et à une famille qu’elle doit accepter, et qui doit l’accepter telle qu’elle est.

Preston est également un écrivain de la nature, et sa prose est profondément vivante sur les autoroutes et les creux du Kent, tandis que l’atmosphère est salée et teintée de bière. Il y a une forte imagerie visuelle tendant vers le filmique : une Goody enceinte cherchant son frère adoptif dans les tavernes du comté est particulièrement poignante. Les batailles sont passionnantes ; il y a des évasions de dernière minute, et la confrontation finale entre les braves gens du Kent et le Hawkhurst Gang vous tiendra sur le bord de votre siège. Winchelsea est un jeu bien fait et d’une solidité satisfaisante qui, en même temps, nous demande de considérer à quel point la violence a profondément marqué notre passé et les façons dont les structures de la société – petites et grandes – peuvent être réformées.

Winchelsea par Alex Preston est publié par Canongate à 14,99 £. Pour soutenir le Guardian and Observer, commandez votre exemplaire sur guardianbookshop.com. Des frais de livraison peuvent s’appliquer.

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