Les passionnés mondiaux de crypto-monnaie ont exprimé leur inquiétude quant au gel par les autorités canadiennes des comptes bancaires et des portefeuilles crypto impliqués dans le financement des manifestations locales contre le COVID-19.
Jeudi, le juge de la Cour supérieure de l’Ontario, Calum MacLeod, a rendu une ordonnance gelant tous les actifs numériques et comptes bancaires associés au « Freedom Convoy », ou à une série de manifestations en cours contre les mandats et les restrictions du vaccin COVID-19.
Selon un rapport du Toronto Star, le montant des fonds gelés jusqu’à présent sur les comptes bancaires et les portefeuilles numériques avec Bitcoin (BTC) et d’autres actifs est estimé à plus d’un million de dollars.
« Les noms des individus et des entités ainsi que les portefeuilles cryptographiques ont été partagés par la GRC avec les institutions financières et les comptes ont été gelés et d’autres comptes seront gelés », a rapporté jeudi la vice-première ministre Chrystia Freeland.
Elle aussi argumenté que le Centre d’analyse des opérations et déclarations financières du Canada (CANAFE) « n’avait pas les pouvoirs nécessaires pour superviser le nouveau monde de la crypto-monnaie ».
La vice-Première ministre Chrystia Freeland : « Les noms des individus et des entités ainsi que les portefeuilles cryptographiques ont été partagés par la GRC avec les institutions financières et les comptes ont été gelés et d’autres comptes seront gelés. » pic.twitter.com/iA69DbRJl1
– Vrai Nord (@TrueNorthCentre) 17 février 2022
Les principaux défenseurs de la cryptographie ont par la suite réagi à la nouvelle, le PDG de Kraken, Jesse Powell, condamnant les autorités canadiennes. «La procédure régulière est pour la plèbe. La force fait le bien au Canada. Si quelqu’un est dissident, vous confisquez simplement sa richesse, révoquez ses licences, l’excluez du système financier et tuez ses animaux de compagnie. Inutile de débattre de la loi, de la politique ou même des droits lorsque vous avez le monopole de la violence », a-t-il a écrit sur Twitter.
Powell a également exprimé des inquiétudes concernant les détenteurs de crypto, admettant qu’il pourrait être possible que Kraken soit potentiellement contraint de geler des avoirs par la police sans consentement judiciaire, déclarant :
« 100 % oui, cela s’est produit / se produira et 100 % oui, nous serons obligés de nous conformer. Si cela vous inquiète, ne conservez pas vos fonds auprès d’un dépositaire centralisé/réglementé. Nous ne pouvons pas vous protéger. Obtenez vos pièces / espèces et n’échangez que du p2p.
Anthony Pompliano, cofondateur et partenaire de Morgan Creek Digital, a noté que les événements en cours au Canada ressemblaient beaucoup à une situation en Chine, qui est communément qualifiée d’État capitaliste autoritaire.
Wow.
La Chine gèle les comptes bancaires des dissidents et menace les citoyens qui expriment leur liberté d’expression
… oh attends, désolé.
C’est le Canada. Pas la Chine.
CANADA
— Pompe (@APompliano) 18 février 2022
Le président salvadorien Nayib Bukele s’est également adressé à Twitter pour condamner Les autorités canadiennes pour avoir fait échouer le pays en tant que pays de premier rang dans «l’indice de la démocratie». Bukele a fait valoir que la supposée crise entre l’Ukraine et la Russie largement médiatisée est une distraction, alors que la «vraie guerre» contre la liberté se déroule dans des pays comme le Canada.
La vraie guerre n’est pas en Ukraine, c’est au Canada, en Australie, en France, à Bruxelles, en Angleterre, en Allemagne, en Italie…
Ils veulent juste que vous regardiez ailleurs.
— Nayib Bukele (@nayibbukele) 13 février 2022
Comme indiqué précédemment, le Premier ministre canadien Justin Trudeau a invoqué lundi la loi sur les urgences, qui a permis aux régulateurs locaux de geler les comptes bancaires des manifestants du Freedom Convoy et de surveiller les «transactions importantes et suspectes», y compris la cryptographie.
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L’ordonnance a spécifiquement étendu la portée des règles canadiennes de lutte contre le blanchiment d’argent et le financement des activités terroristes pour couvrir les plateformes de financement participatif et les processeurs de paiement qu’elles utilisent. «Ce changement couvre toutes les formes de transactions, y compris les actifs numériques tels que les crypto-monnaies», CANAFE mentionné mardi.