Matthew Lau : le nouveau conseil de commerce géré de l’Ontario

Le Conseil du premier ministre sur la compétitivité du commerce et de l’industrie des États-Unis est une excellente démonstration de la façon de ne pas améliorer la compétitivité du commerce et de l’industrie

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Le gouvernement de l’Ontario nouvellement nommé Le Conseil du premier ministre sur la compétitivité du commerce et de l’industrie des États-Unis est, à tout le moins, une excellente démonstration de la façon de ne pas améliorer la compétitivité du commerce et de l’industrie. Le conseil est censé repousser les politiques «Buy American» envisagées au sud de la frontière en soulignant les effets délétères du protectionnisme, et le gouvernement a nommé comme président du conseil Jerry Dias, président d’Unifor, le plus grand syndicat du secteur privé au Canada. Comme se tenir sous la pluie sans parapluie pour se sécher, nommer Dias pour lutter contre le protectionnisme et améliorer la compétitivité est une stratégie pour le moins peu orthodoxe.

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Une lecture du site Web d’Unifor révèle La stratégie « anti-protectionniste » préférée de Dias était davantage de protectionnisme, comme lorsqu’il a exhorté le gouvernement canadien à répondre aux tarifs américains sur l’aluminium par des tarifs compensateurs canadiens. La biographie accompagnant le annonce du conseil souligne son « rôle actif dans l’Accord Canada-États-Unis-Mexique (ACEUM) en tant que consultant auprès du gouvernement canadien et de l’équipe de négociation, où il a constamment poussé à relever les normes du travail à l’échelle nationale et internationale, à maintenir la souveraineté canadienne et à protéger les principales les industries. »

Ainsi, le président du conseil anti-protectionnisme souhaite la protection du gouvernement pour certaines industries qu’il juge essentielles. Le conseil est censé accroître la compétitivité. Mais le président du conseil gagne sa vie en faisant du lobbying pour une réglementation du travail anticoncurrentielle, et pas seulement dans les accords commerciaux : la dernière « contribution » de Dias à la compétitivité de l’Ontario a été de soutenir le premier ministre en novembre dernier pour l’annonce par le gouvernement d’un salaire minimum de 15 $. Comme les quotas et les tarifs protectionnistes, le salaire minimum protège les fournisseurs privilégiés tels que les syndicats en empêchant la concurrence par les prix. La principale différence est que le salaire minimum est discriminatoire, non pas contre les fournisseurs internationaux, mais contre les travailleurs les moins favorisés de notre propre pays.

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En plus de Dias, un autre membre du supposé conseil anti-protectionnisme du gouvernement est un dirigeant de Teamsters Canada. En ce qui concerne les accords de libre-échange, la principale préoccupation du Syndicat des Teamsters, comme celle d’Unifor, a été d’assurer moins de liberté et moins de commerce en bourrant les accords de normes du travail strictement appliquées. De telles normes sapent l’objectif du libre-échange, qui est de permettre aux gens de s’engager pacifiquement dans des transactions volontaires et d’améliorer leur niveau de vie en leur permettant, comme l’a dit Adam Smith, « d’acheter ce qu’ils veulent de ceux qui le vendent le moins cher ».

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La mentalité syndicale est, bien sûr, diamétralement opposée à la maxime de Smith. L’objectif du syndicat est d’augmenter les salaires de ses membres mais sans augmenter la productivité — en d’autres termes, de maximiser le coût de la main-d’œuvre d’un niveau de production donné. C’est une arnaque qui réussit en faisant pression sur le gouvernement pour obtenir des politiques de protection et anticoncurrentielles, ce qui explique pourquoi Unifor et le Syndicat des Teamsters soutiennent la gestion de l’offre, les réglementations du travail intrusives, les normes environnementales dans les accords commerciaux internationaux et diverses autres formes d’affliction gouvernementale.

En plus des deux dirigeants syndicaux, le conseil du gouvernement de l’Ontario comprend huit membres du monde des affaires et de l’industrie. Sur le libre-échange et d’autres questions de politique économique, les membres de la communauté des affaires sont plus mitigés que les responsables syndicaux. Les hommes d’affaires sont rarement de véritables partisans du libre marché ; lorsque le gouvernement offre des privilèges et des protections spéciales, ils veulent, comme les dirigeants syndicaux, leur part des avantages. D’autre part, l’intervention de l’État est souvent préjudiciable aux entreprises, si bien que contrairement aux responsables syndicaux, les hommes d’affaires ne sont pas uniformément favorables à l’intervention.

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Trois des huit chefs d’entreprise du conseil sont issus de l’industrie automobile de l’Ontario, qui souffre clairement d’une intervention nuisible — elle est donc carrément dans le collimateur protectionniste du gouvernement américain. Il est tout à fait approprié que les leaders de l’industrie automobile ou d’autres industries repoussent les attaques protectionnistes contre leurs entreprises, mais de tels efforts sont sapés lorsqu’ils sont menés par des syndicalistes protectionnistes et lorsqu’ils sont organisés et soutenus par le gouvernement ontarien résolument protectionniste qui, tout en décriant « Buy American » Stratégies, exhorte Ontariens d’acheter local, insiste sur la protection fédérale de l’agriculture nationale et fonds une campagne « Fait en Ontario ».

Même le mandat déclaré du soi-disant conseil anti-protectionnisme de l’Ontario ne réchauffe pas le cœur du libre-échangiste. Il est censé militer contre le « Buy American » en promouvant une approche « Buy North American ». Mais la direction du gouvernement quant au continent sur lequel acheter, bien qu’elle soit meilleure que la direction du gouvernement quant au pays auprès duquel acheter, est toujours un commerce géré par le gouvernement. Cela montre également que l’engagement du gouvernement ontarien envers le libre-échange se limite étroitement à la promotion des exportations et n’a rien à voir — pour reprendre l’expression de Smith — permettant aux citoyens libres d’acheter ce qu’ils veulent à ceux qui le vendent le moins cher.

Matthew Lau est un écrivain torontois.

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