mercredi, novembre 27, 2024

Surveiller et punir Résumé et description du guide d’étude

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La version suivante de ce livre a été utilisée pour créer ce guide d’étude : Foucault, Michel. Surveiller et punir : la naissance de la prison. Traduit par Alan Sheridan. Livres anciens, 1995.

Publié en 1975, Surveiller et punir : la naissance de la prison de Michel Foucault est une étude des processus historiques à l’origine de l’évolution de la punition en Occident, notamment en France. Foucault utilise une méthode généalogique pour examiner les origines des structures de pouvoir qui contrôlent le système pénal moderne qui a conduit à la création d’une population docile et obéissante. Surveiller et punir est divisé en quatre sections, chacune correspondant approximativement à une période de l’histoire pénale. Bien que l’étude de Foucault ne soit pas strictement chronologique, il vise à montrer comment l’ère de la torture a conduit au développement de la société disciplinaire moderne.

La première partie, intitulée « Torture », commence par deux images contrastées. Le premier est une description de l’exécution publique de 1757 de Robert-François Damiens, condamné à mort pour tentative de régicide, et le second est un horaire de prison quotidien de 1838. Foucault écrit qu’il veut explorer les forces qui ont fait émerger le deuxième style de punition à partir du premier. La France absolutiste se caractérisait par le «supplice», un moyen de punition qui visait le corps, à travers un spectacle public qui impliquait l’exécution et la torture de criminels. Pendant ce temps, les crimes étaient considérés comme une attaque directe contre le roi, qui avait par conséquent le droit de se venger du corps du criminel; cela se faisait en public comme une affirmation du pouvoir du souverain. Malgré la nature horrible de la torture, Foucault soutient qu’il souhaite repousser l’idée que la punition est devenue plus humaine au fil du temps. Dans cet esprit, Foucault écrit qu’il étudiera « la microphysique du pouvoir », les mécanismes secrets par lesquels les relations de pouvoir s’inscrivent dans le corps individuel.

La partie suivante, « Le châtiment », retrace les préoccupations exprimées par les réformateurs du châtiment du XVIIIe siècle. Les réformateurs, qui étaient pour la plupart des avocats du système, ont soutenu qu’il devrait y avoir un lien clair et non arbitraire entre un crime et sa peine, que la punition devrait fonctionner à travers des «signes» qui ont un effet dissuasif sur la population en général, et qu’il devrait y avoir l’accès au travail et à l’éducation. Cependant, Foucault suggère que ces réformateurs étaient intéressés ; l’insistance sur les droits civils était un produit de la montée de la classe moyenne, indiquant les changements sociaux et politiques qui étaient sur le point de se produire dans la Révolution française. Ces réformateurs cherchaient à créer une forme de pouvoir plus efficace qui fonctionnait comme une machine, une répartition plus équitable de la peine qui individualisait les criminels tout en insistant sur « l’humanité » du criminel, qui était en réalité une nouvelle méthode de contrôle.

La troisième partie, « Discipline », explore la création de personnes dociles parallèlement à un nouvel accent sur la discipline à partir du XVIIIe siècle. Les développements scientifiques ont convergé avec les méthodes disciplinaires pour créer des prisonniers utiles et obéissants; des méthodes telles que le contrôle de leur temps et de leur espace servaient de forme de formation qui amènerait les gens à fonctionner comme des instruments de pouvoir. Suivant une configuration de camp militaire, les prisons, les hôpitaux et les écoles ont commencé à fonctionner comme des institutions de surveillance qui observaient les individus à tout moment. Le pouvoir ciblait autrefois le corps, mais maintenant il ciblait « l’âme » par la vision, c’est-à-dire l’observation constante. Le symbole ultime de l’institution disciplinaire moderne était le Panopticon de Bentham, qui était structuré de manière à ce que les détenus ne sachent jamais s’ils étaient surveillés. Le Panopticon, bien qu’il n’ait jamais été pleinement adopté, envisageait la création d’individus utiles et obéissants à faible coût. Cette méthode disciplinaire s’est répandue dans de nombreuses institutions et dans le corps social.

La dernière section, « La prison », examine l’émergence de l’emprisonnement au XIXe siècle comme principal moyen de punition. La montée de la classe moyenne a propagé les idéaux de liberté et d’égalité, ce qui a fait apparaître la prison comme un développement «naturel» comme quelque chose qui ciblait ces valeurs. La prison contrôlait chaque partie d’un individu à travers la création d’un ensemble de connaissances psychologiques, sociales et biologiques – ils devenaient des «objets» à connaître. Cela a marqué l’apparition de la «délinquance», un type de criminel qui peut être contrôlé par des moyens disciplinaires. Le but de la prison n’était pas nécessairement de réduire la criminalité, mais de la contrôler à travers un système police-prison-délinquance qui servait les intérêts de la bourgeoisie. Foucault caractérise cette nouvelle société disciplinaire comme un « archipel carcéral », un réseau d’institutions qui exercent leur pouvoir sur tous les domaines du corps social. La punition s’étendait au-delà du système carcéral, car diverses institutions ciblaient les personnes qui présentaient la moindre anomalie. La société carcérale a normalisé le savoir-pouvoir, dans la mesure où cette étendue de contrôle sociétal était peu susceptible de changer.

Malgré ses échecs, Foucault affirme que le véritable changement du système carcéral est peu probable en raison de son influence omniprésente sur notre société. Quoi qu’il en soit, Foucault espère que son étude suscitera de nouvelles recherches sur « le pouvoir de la normalisation et de la formation des connaissances dans la société moderne » (308).

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