Rex Murphy : L’Alberta doit apprendre à dire « non » aux libéraux de Trudeau

Il devrait dire à Ottawa qu’aucune incursion dans son bien-être économique à l’échelle actuellement envisagée ne sera acceptée

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Si un gouvernement national détermine que, comme politique préférée, il fermera l’industrie centrale d’une province particulière, et donc inévitablement les diverses industries et emplois liés à l’industrie centrale, n’a-t-il pas le devoir de s’engager dans les mesures les plus sérieuses et les plus détaillées négociations avec cette province?

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Par exemple, si le gouvernement fédéral décidait de fermer l’industrie aérospatiale québécoise, cela n’impliquerait-il pas inévitablement des négociations détaillées et délicates avec le gouvernement du Québec?

Ou s’il était décidé de faire passer l’industrie automobile ontarienne, si important contributeur aux émissions de carbone du Canada, au transport personnel basé sur les énergies renouvelables, cela n’engagerait-il pas inévitablement le gouvernement de l’Ontario avant qu’une politique de « transition » ne soit promulguée ? Ne parlerait-il pas aux syndicats de l’automobile?

Ne chercherait-il pas, dans ces deux cas putatifs, l’accord et l’approbation des deux gouvernements provinciaux avant d’oser s’engager dans de telles politiques? Je suggère que si le gouvernement fédéral souhaitait rester politiquement viable (a) il le ferait, et (b) il n’oserait pas le faire autrement.

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Il n’oserait pas le faire autrement

Maintenant, on ne peut pas prétendre que la fermeture des industries aérospatiale et automobile aurait un impact beaucoup plus important que la fermeture de l’industrie qui fournit aux deux leur carburant essentiel. La combustion de combustibles fossiles, et non la production de gaz et de pétrole, est l’agent réel des émissions de carbone dont les engagements actuels de « zéro net » sont la cible.

Tuez les industries de l’automobile et des avions à réaction, et le pétrole et le gaz ne seraient plus. Alors sous un gouvernement dont la priorité de toutes les priorités est la « lutte » contre le réchauffement climatique, ces industries devraient être une première cible.

Le premier ministre Justin Trudeau exercerait-il alors les mêmes rigueurs envers les industries centrales du Québec et de l’Ontario avec autant de nonchalance et de ferveur qu’il applique à l’Alberta non libérale? Aucune chance dans l’enfer légendaire qui attend les damnés dans l’au-delà. Ce serait (pour vous les athées) l’Enfer.

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Et le ferait-il sans une grande discussion nationale et des négociations avec les deux provinces les plus puissantes ? Pas une chance dans le même enfer.

Fermer la bouée de sauvetage économique de l’Alberta, c’est bien moins. L’Alberta n’a pas l’influence, la centralité dans la Confédération, que l’Ontario, et surtout le Québec, ont. Les négociations, si les libéraux fédéraux y songeaient, seraient interminables et télévisées. De plus, les libéraux fédéraux ne penseraient jamais à une telle démarche.

C’est ce qui me laisse perplexe au sujet de ce que j’appellerai le faux consensus — l’accord universel supposé que l’Alberta doit fermer sa base énergétique, tandis que l’Ontario et le Québec peuvent maintenir des industries plus dépendantes du pétrole et du gaz, et des industries qui sont plus immédiatement impliquées dans la production réelle d’« émissions de carbone » que la province de l’Ouest ?

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N’est-il pas étrange, et plus encore, qu’un bouleversement historique aussi énorme dans la province de l’Alberta que la fermeture éventuelle de l’industrie de l’énergie se soit produit par ce que j’appellerai un fiat au ralenti?

Y a-t-il eu une réunion précise, un moment précis, où l’Alberta a dit oui au « net zéro », a dit oui à « la transition de ses travailleurs hors du pétrole et du gaz », a dit oui aux déclarations faites à Paris et à Glasgow ?

Quand était ce moment ? Où sont les documents qui ont enregistré un accord aussi monumental entre l’Alberta et le gouvernement fédéral, cédant le bien-être économique de la province à la cause personnelle de Trudeau, le désir d’être un héros sur la scène mondiale dans la plus sainte des croisades, la lutte contre le changement climatique.

Acheter la viabilité économique de l’Alberta pour ne faire qu’un avec Leonardo DiCaprio, Bill McKibben, Al Gore, Bill Gates, Elizabeth May, les Guardian intellects, David Suzuki et CBC’s Quirks and Quarks, est une ambition pathétique pour un premier ministre.

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Y a-t-il eu une réunion précise, un moment précis, où l’Alberta a dit oui au « net zéro » ?

Dans la poursuite de cette ambition douteuse, l’Alberta a été mise à l’écart, calomniée par le vaste lobby écologiste et bouc émissaire. Nous ne verrons pas de décisions égales prises qui auront le même impact sur les autres provinces. Et nous ne verrons jamais des décisions aussi autoritaires et unilatérales qui auraient un impact proportionné sur le Québec ou l’Ontario.

Dans le monde éveillé du politiquement correct régnant, il est probablement impoli de le souligner. J’espere.

Je vais tirer une conclusion à ce stade, ou un couple.

Le gouvernement albertain devrait déclarer qu’il n’accepte pas la « politique climatique » qui appauvrirait l’Alberta. Il n’acceptera pas cet édit « transitoire ». Il interrogera tous ses travailleurs du pétrole et du gaz et les travailleurs des industries connexes pour obtenir leur point de vue sur cette invasion sans précédent de leur droit de travailler dans l’industrie qu’ils ont choisie. Il inaugurera quelque chose comme un référendum pour déterminer le degré de soutien, en Alberta, aux ambitions climatiques du gouvernement fédéral.

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Et il refusera les politiques de réchauffement climatique et insistera pour qu’Ottawa tienne des discussions et des négociations complètes sur toutes les politiques de zéro net. Et il dira à Ottawa qu’aucune incursion dans le bien-être économique de l’Alberta à l’échelle actuellement envisagée ne sera acceptée.

Il est vraiment temps de mettre un peu de démocratie en jeu, d’autant plus que la politique climatique semble avoir reçu un mandat aussi vaste et incontesté.

Le réchauffement climatique n’est pas une écriture. Et le gouvernement fédéral, ce gouvernement fédéral en particulier, n’est absolument pas une divinité qui voit tout et qui voit tout.

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