William Watson : Les soins COVID sont-ils sur un pied de guerre ?

La pandémie de COVID n’est pas la Seconde Guerre mondiale. Mais le verrouillage et le couvre-feu sont des coûts importants

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Les comparaisons entre la pandémie de COVID et la Seconde Guerre mondiale ne sont pas vraiment pertinentes. L’avenir des démocraties n’est pas en jeu. L’élection de l’automne dernier était loin d’être la plus importante depuis 1945. Et nos près de 31 000 décès dus au COVID équivalent à moins de 10 000 décès par rapport à la population du Canada dans les années 1940, ce qui se compare aux 44 500 qui sont morts en service 1939-45. Étant moi-même une personne âgée, je peux ajouter que nos morts pendant la Seconde Guerre mondiale étaient dans la force de l’âge, pas près de la fin. (En date de cette semaine, 92,8 pour cent des Morts du covid sont toujours parmi les 60 ans et plus.) Et bien sûr, la lutte de nos parents et grands-parents a duré près de six ans, alors que la nôtre jusqu’à présent a duré moins de deux.

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Les comparaisons de la Seconde Guerre mondiale ne sont donc pas appropriées. Ils restent cependant irrésistibles. Pour avoir une idée de la réactivité de notre industrie et de notre secteur des soins de santé au cours des deux dernières années, je viens de lire un court papier L’historien Jack Granatstein a écrit pour le Conseil canadien des affaires en 2005 : « Armer la nation : l’effort de guerre industriel du Canada 1939-1945. En fait, en 2005, le BCC venait de changer son nom de Business Council on National Issues à Canadian Council of Chief Executives, qu’il s’appelait lui-même jusqu’à ce qu’il devienne BCC en 2016. Par-dessus tout, semble-t-il, l’élite des affaires du Canada croit aux changements de marque fréquents.

Je ne sais pas pourquoi le Conseil canadien des chefs d’entreprise a commandé un document sur l’industrie canadienne pendant la Seconde Guerre mondiale. Sur le site Web du conseil, il est classé sous « Stratégie économique » et « Affaires mondiales ». J’espère que le conseil n’envisageait pas une approche des affaires mondiales à la Seconde Guerre mondiale, c’est-à-dire une guerre totale. Un nombre non négligeable de PDG canadiens semblent toujours intéressés par une mobilisation descendante de l’économie nationale à telle ou telle fin. Considérez leur enthousiasme actuel pour mobiliser des ressources pour les diverses possibilités de « coup de lune » qui traversent régulièrement les bureaux des ministres de l’industrie (et que la grande majorité des Canadiens sensés qualifieraient de « moonshine »). Les volontaires ne manquent jamais pour être le prochain CD Howe — l’ingénieur du MIT qui, en tant que ministre des Munitions et de l’Approvisionnement (surnommé « ministre de tout ») a pris en charge l’effort de guerre du Canada, entraînant plus d’une centaine de cadres dirigeants du pays à travailler pour la durée en tant qu’hommes à un dollar par an (à ce moment-là, oui, seulement des hommes).

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Quelle que soit la raison de son existence, l’article de Granatstein montre clairement que l’économie canadienne s’est complètement transformée après 1939. En 1933, le Canada n’a produit aucun avion. Pendant la guerre, les entreprises canadiennes ont produit 16 400 : « 1 451 chasseurs Hurricane, 894 Curtiss Helldivers, plus d’un millier de De Havilland Mosquitos, 676 hydravions géants Catalina, 2 000 Harvard et 2 800 entraîneurs Cornell ».

Notre production de navires était tout aussi impressionnante. Tout n’est pas parti de zéro mais le pays a produit 410 navires marchands pendant la guerre, dont un construit en seulement 58 jours en 1943. Nous avons également construit 206 corvettes, la bête de somme de la guerre anti-sous-marine de l’Atlantique, ainsi que « » frégates et dragueurs de mines, remorqueurs et péniches de débarquement, vedettes lance-torpilles, patrouilleurs et destroyers de classe Tribal.

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À la guerre terrestre, le Canada a fourni près de 2 000 chars Ram (qui se sont avérés inefficaces et ont finalement été transformés en Kangaroos, « les premiers véhicules blindés de transport de troupes »). Au-delà de cela, les constructeurs automobiles canadiens ont produit 815 729 véhicules militaires.

Rien de tout cela ne doit mentionner la rééducation substantielle de la main-d’œuvre canadienne, dont beaucoup ont dû acquérir des compétences entièrement nouvelles, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur des forces armées.

Je pourrais continuer (et Granatstein le fait). Qu’il suffise de dire qu’il y a eu une transformation incroyable, incroyable, fantastique — tous ces adjectifs galvaudés conviennent — de l’économie et de la main-d’œuvre canadiennes face à l’urgence.

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Dans notre propre situation d’urgence, nous avons également vu des réponses remarquables. L’EPI était un gros problème au début dont on n’entend plus beaucoup parler maintenant. Personnellement, quand j’entends que quelqu’un a produit un million de ceci ou cela, je suis toujours un peu étonné. Un million est un grand nombre. Produire un million de quelque chose est impressionnant. Encore dizaines de millions de Canadiens ont reçu des injections de vaccins qui n’existaient pas il y a deux ans. Et des dizaines de millions d’entre nous ont été testés, beaucoup régulièrement.

Pourtant, et c’est ce que je veux dire, nous sommes ici confrontés à des fermetures et à des couvre-feux car les hospitalisations liées au COVID et les cas de soins intensifs reviennent aux niveaux observés pour la première fois au printemps 2020. Il faut beaucoup de temps pour former des médecins, des infirmières et d’autres techniciens médicaux. Mais je suppose qu’en 1940 et 1941, la formation a été accélérée, les superflus dans la formation ont été éliminés, les gens ont obtenu une accréditation temporaire et l’éthique était : tout ce qu’il faut.

Je le répète : la pandémie de COVID n’est pas la Seconde Guerre mondiale. Mais le verrouillage et le couvre-feu sont des coûts importants. Comme il est décourageant que notre système de santé ne se soit pas montré assez souple pour doubler voire tripler sa capacité COVID au cours des deux dernières années. La solution n’est pas de nommer un CD Howe qui a le pouvoir de casser la tête et de dépenser tout ce qu’il faut. La solution est de construire progressivement un système qui réponde, non pas à des lobbies d’un genre ou d’un autre, mais aux besoins des patients. Cela signifie l’éliminer de la politique, ce qui peut nécessiter d’en retirer une grande partie du gouvernement.

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