Un silence notable des démocrates, habituellement vocaux sur le conflit israélo-palestinien, entoure les récentes manifestations anti-Hamas à Gaza, où des centaines de Palestiniens ont exigé la fin du régime de Hamas. Ce rassemblement historique, bien que réprimé par des militants, représente une dissidence rare. Alors que des membres influents du Congrès n’ont pas commenté ces événements, des manifestants expriment leur désir de changement et questionnent la viabilité de la solution à deux États, plaidant pour une alternative démocratique.
Le Silence des Démocrates sur les Manifestations Anti-Hamas
Un certain nombre de démocrates, qui ont traditionnellement pris la parole concernant le conflit entre Hamas et Israël, semblent maintenant se murer dans le silence face aux récentes manifestations anti-Hamas menées par des Palestiniens dans la bande de Gaza.
Des Manifestations Historiques à Gaza
Des centaines de manifestants de Gaza ont envahi les rues mardi pour exiger la fin du pouvoir de Hamas, marquant ainsi la plus grande manifestation de ce type depuis le début du conflit. Ce rassemblement constitue une expression rare de dissidence palestinienne envers Hamas, où les participants scandaient des slogans tels que « Hamas dehors », avant d’être dispersés par des militants armés, selon plusieurs médias.
Cinq représentants démocrates, connus pour leur critique d’Israël au nom des Palestiniens dans la région, n’ont pas fait de déclarations publiques ni publié de commentaires sur les réseaux sociaux en réaction à ces manifestations. Alexandria Ocasio-Cortez, Ilhan Omar, Rashida Tlaib, Summer Lee et Greg Casar n’ont pas répondu aux demandes de commentaires concernant cette situation.
Les Gazaouis qui osent maintenant s’opposer à Hamas, malgré les risques de torture et d’exécution, expriment leur volonté de faire entendre leur voix. L’un d’eux a déclaré : « Ils m’ont battu avec un marteau et m’ont traîné sur 300 mètres, mais je veux toujours parler, et personne ne peut m’arrêter. »
Les membres de la « squad » au Congrès, tels qu’AOC, Omar, Tlaib et Lee, ont critiqué la réponse d’Israël suite aux attaques du 7 octobre, appelant à un cessez-le-feu. Casar a également rejoint ses collègues dans cette demande en 2023. Omar a exprimé dans un discours : « Comment pouvons-nous permettre à un nettoyage ethnique de continuer ? » tandis que Tlaib a dénoncé les actions israéliennes lors d’un rassemblement, affirmant que le gouvernement israélien tente de « démolir des générations entières de familles palestiniennes. »
Lorsque interrogée sur son soutien aux manifestations anti-Hamas, Lee a choisi de ne pas répondre et est partie rapidement. Dans un communiqué de presse daté du 7 octobre 2023, elle avait pourtant condamné l’attaque de Hamas, soulignant que les représailles israéliennes ciblaient des zones civiles.
Un manifestant palestinien, resté anonyme, a exprimé son espoir que ces manifestations se poursuivent, déclarant : « Hamas, nous ne voulons pas de vous ici. » Il a décrit l’ampleur et la soudaineté des manifestations comme inédites, affirmant qu’elles ne semblaient pas être organisées par les autorités palestiniennes. Il a souligné que le peuple palestinien prend désormais conscience que Hamas représente un obstacle majeur à la paix dans la région.
Ce manifestant a également émis des doutes sur la viabilité de la solution à deux États, proposant plutôt des idées inspirées par Mohammed Dahlan, un conseiller des Émirats Arabes Unis, et plaidant pour un « État démocratique unique » en collaboration avec la communauté internationale.
En février, l’ancien président Donald Trump avait annoncé que les États-Unis envisageraient de « prendre le contrôle » de la bande de Gaza pour mettre fin à la guerre, une déclaration qui avait suscité de vives critiques parmi les responsables démocrates.
Myles Morell a contribué à ce rapport.