jeudi, mars 20, 2025

Des révélations judiciaires sur le nombre de membres du gang Tren de Aragua dans la liste de déportation de l’ICE

Des documents judiciaires révèlent que 54 membres du gang vénézuélien Tren de Aragua (TdA) sont détenus par l’ICE aux États-Unis, avec 172 autres en liberté sous contrôle. La montée du TdA, fondé en 2013, coïncide avec l’exode de 8 millions de Vénézuéliens. Le gang est associé à des crimes violents, provoquant des actions d’expulsion par l’administration Trump, malgré des blocages judiciaires. Les autorités continuent de surveiller les liens entre les immigrants vénézuéliens et le TdA.

Les Révélations Sur le Gang TdA aux États-Unis

Des documents judiciaires récemment publiés dévoilent le nombre de membres d’un gang vénézuélien redoutable actuellement sous la détention du gouvernement américain.

Actuellement, environ 54 membres du Tren de Aragua (TdA) sont incarcérés par l’Immigration and Customs Enforcement (ICE), selon un témoignage écrit de Robert Cerna, directeur de bureau intérimaire de la division Enforcement and Removal Operations de l’ICE. De plus, environ 172 autres membres du TdA figurent sur le registre non détenu de l’agence, tandis que 32 membres sont en détention criminelle avec des mandats de l’ICE en cours.

Les personnes répertoriées comme non détenues par l’ICE sont des migrants illégaux résidant aux États-Unis, susceptibles d’être expulsés, mais qui ne sont pas actuellement sous la garde physique de l’agence. Ces individus peuvent être incarcérés au niveau local ou étatique, participer à des programmes d’alternatives à la détention de l’ICE, ou encore vivre librement dans la communauté.

La Montée du Gang et Ses Impacts

Le témoignage de Cerna, présenté lundi, porte sur les initiatives de l’administration Trump visant à expulser rapidement les membres du gang TdA, initiatives qui ont été contestées devant un tribunal fédéral. Ces informations mettent en lumière l’infiltration de ce syndicat criminel international aux États-Unis, exacerbée par la crise de l’immigration illégale qui a débuté sous la présidence de Joe Biden.

Formé en 2013 dans l’État d’Aragua au Venezuela, le TdA a vu ses effectifs grimper à près de 5 000 membres à l’échelle internationale. Ce gang a une présence avérée dans au moins 15 États américains, et potentiellement ailleurs dans le pays.

Depuis la présidence de Nicolas Maduro, près de 8 millions de Vénézuéliens ont fui leur pays, un exode provoqué par une inflation galopante, des crises économiques, et une répression politique. Beaucoup ont cherché refuge aux États-Unis, souvent en franchissant illégalement la frontière avec le Mexique, selon les statistiques de la Customs and Border Protection.

Parmi ces Vénézuéliens, certains ont été soupçonnés d’avoir des liens avec le gang. Un rapport du Département de la sécurité intérieure, rendu public en octobre 2024, a révélé que plus de 600 ressortissants étrangers vivant aux États-Unis pourraient être associés au TdA.

Des membres présumés du TdA ont été accusés de divers crimes violents aux États-Unis, y compris de fusillades mortelles et de la prise de contrôle d’un complexe d’appartements à Aurora, Colorado. “Le TdA est l’un des gangs les plus violents et cruels de la planète,” a déclaré la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt. “Ils commettent des actes de violence pour le plaisir et sont responsables de certains des crimes les plus horribles sur le sol américain ces dernières années.”

Le président Donald Trump, qui a promis de mener la plus grande opération d’expulsion de l’histoire américaine, a concentré ses efforts sur les membres de gangs vénézuéliens vivant illégalement aux États-Unis. Samedi, il a invoqué la loi sur les ennemis étrangers, lui permettant d’arrêter et d’expulser plus rapidement les membres du TdA.

Cependant, le juge James Boasberg, nommé par Barack Obama, a ordonné un blocage temporaire de cette manœuvre. Malgré cela, trois avions transportant 238 membres présumés et confirmés du TdA, ainsi que 23 membres du gang MS-13, ont atterri à l’aéroport international du Salvador quelques heures plus tard.

Le témoignage de Cerna indique que l’administration Trump n’a pas défié l’ordre du juge, car les deux premiers vols étaient déjà partis avant la décision de Boasberg. Le troisième vol a décollé par la suite, mais tous les passagers à bord avaient des ordres d’expulsion finale selon l’article 8, et n’étaient donc pas uniquement soumis à la proclamation de la loi sur les ennemis étrangers, comme l’a expliqué Cerna.

“Pour dissiper tout doute, personne sur les vols quittant les États-Unis après 19h25 EDT le 15 mars 2025 n’a été expulsé uniquement sur la base de cette proclamation,” a écrit Cerna au tribunal. L’administration Trump, qui a qualifié le TdA d’organisation terroriste étrangère, a également fait appel de l’ordre de Boasberg, demandant son annulation dans le cadre de ce défi judiciaire.

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