Manchester United a récemment annoncé des projets ambitieux pour un nouveau stade pouvant accueillir 100 000 spectateurs, inspiré du Wembley londonien. Avec un coût de construction estimé à 2 milliards de livres, le projet inclut également un parc à thème et un musée. Malgré des difficultés financières et une dette importante, l’actionnaire Jim Ratcliffe reste optimiste quant à son financement, espérant attirer des investisseurs. Le club vise à achever le mégaprojet dans cinq ans, tout en cherchant à améliorer ses performances sportives.
La semaine dernière, Manchester United a dévoilé des projets ambitieux pour un tout nouveau stade, attirant immédiatement l’attention des supporters sur un détail intrigant : l’affichage des scores. On y lisait « But » et « 3:0 », comme si l’équipe venait de marquer un but dans cette hypothèse fictive.
Dans le contexte actuel peu reluisant du club, qui se retrouve à la 13e position de la Premier League, les fans n’ont pas tardé à faire des commentaires ironique sur le fait que ces visions audacieuses du stade semblent peut-être plus plausibles que la réalité de l’équipe, dirigée par l’entraîneur Rúben Amorim, qui est actuellement en tête.
Des investissements colossaux pour un nouveau stade
Avec l’entrée de l’actionnaire minoritaire Jim Ratcliffe l’année dernière, Manchester United étudie diverses options pour remplacer l’ancien et délabré Old Trafford. Pour insuffler une nouvelle dynamique, Ratcliffe a annoncé le début d’une « aventure incroyablement passionnante » visant à créer le meilleur stade de football au monde.
Le projet vise à ériger un « Wembley du Nord », en hommage au célèbre stade londonien. Selon les plans élaborés par le cabinet d’architecture Foster + Partners, la nouvelle enceinte, qui ressemble à une tente de cirque avec son toit en forme d’ombrelle, devrait être capable d’accueillir 100 000 spectateurs et sera construite à proximité de l’ancien stade. Pour ce faire, le club devra acquérir un espace supplémentaire actuellement occupé par une gare de marchandises.
Un parc à thème dédié à Manchester United devrait également faire partie intégrante du complexe, attirant ainsi des visiteurs du monde entier. Le projet inclut un musée de trois étages, divers cafés et restaurants, ainsi qu’une piazza deux fois plus grande que la célèbre place Trafalgar de Londres. De plus, trois supports architecturaux s’élèveront, visibles à quarante kilomètres à la ronde.
Ratcliffe a comparé ce projet monumental à la tour Eiffel, qui attire chaque année des millions de touristes à Paris. Selon les estimations du club, le réaménagement du site d’Old Trafford pourrait générer 1,8 million de visiteurs supplémentaires par an, créer 92 000 emplois, fournir 17 000 logements et engendrer une valeur ajoutée annuelle de 7 millions de livres.
Les coûts de construction sont évalués à 2 milliards de livres, et Ratcliffe est optimiste quant à la faisabilité du financement, affirmant que le soutien gouvernemental n’est pas nécessaire, le projet ayant déjà reçu un accord de principe. Cependant, un jour avant l’annonce, il avait évoqué des mesures d’austérité drastiques, notamment 450 licenciements, soulignant la nécessité de maintenir la liquidité du club.
Un échéancier ambitieux pour la réalisation du stade
Manchester United traverse une période financière difficile, affichant une dette totale de 714 millions de livres. Ratcliffe attribue en partie cette situation à la composition de l’équipe, avec des joueurs jugés « trop payés » et d’autres « pas suffisamment performants ». Il se sent également responsable de l’engagement de l’ancien entraîneur Erik ten Hag, qui a depuis été licencié. Cela a amené le « Independent » à se demander si le projet de stade n’était qu’une opération de communication.
Le club semble espérer attirer des investisseurs externes pour soutenir le projet. À 72 ans, Ratcliffe, en tant que fondateur d’Ineos, est parmi les plus riches de Grande-Bretagne et pourrait également jouer un rôle dans le financement. Le directeur général de Manchester United, Omar Berrada, a évoqué « de nombreuses possibilités d’investissement potentielles » sans fournir de détails spécifiques.
Le calendrier est serré, avec l’objectif de terminer le mégaprojet dans les cinq prochaines années. Cependant, une décision finale sur son lancement reste à prendre. Si le stade voit le jour avec succès, Manchester United devra également veiller à retrouver sa capacité à gagner des matchs, idéalement avec un score de 3:0.