JD Vance, vice-président, n’exclut pas la possibilité d’une récession, liée aux politiques tarifaires de Donald Trump. Les récentes fluctuations des tarifs, notamment sur les importations canadiennes, mexicaines et chinoises, ont entraîné une volatilité sur les marchés, avec une probabilité de ralentissement économique augmentant selon JPMorgan Chase. Vance, tout en soulignant les objectifs d’investissement de l’administration, reste prudent quant à l’avenir économique. Des tarifs supplémentaires pourraient aggraver l’instabilité des marchés.
JD Vance et la Récession : Une Possibilité à Considérer
Le vice-président JD Vance n’a pas écarté la possibilité d’une récession, un sujet soulevé par plusieurs économistes qui l’attribuent à l’agenda économique de l’ancien président Donald Trump. Cet agenda, marqué par des tarifs fluctuants, a été l’un des facteurs contribuant à la volatilité observée sur les marchés boursiers.
Les Conséquences des Tarifs sur l’Économie
Ces dernières semaines, les Américains ont fait face à une incertitude croissante alors que des tarifs de 25 % ont été imposés puis levés sur les importations en provenance du Canada et du Mexique, entraînant des mesures de rétorsion. Par ailleurs, des tarifs de 20 % ont également été appliqués sur les biens chinois, exacerbant la situation.
Les fluctuations fréquentes des tarifs ont provoqué une volatilité significative sur le marché. Selon un modèle de prévision de JPMorgan Chase, la probabilité d’un ralentissement économique a notablement augmenté. En réaction à ces incertitudes, le marché boursier américain a connu sa pire journée en 2025, le S&P 500 chutant de 2,7 %, le Dow Jones Industrial Average perdant 2,08 % et le Nasdaq enregistrant une baisse de 4 %, sa pire performance depuis septembre 2022.
Lors d’une interview sur Fox News, le vice-président Vance a été interrogé sur les préoccupations des dirigeants d’entreprise concernant une éventuelle récession. Il a souligné que le président Trump a été « assez clair » sur ses objectifs visant à stimuler l’investissement et la fabrication aux États-Unis, des éléments clés de sa politique tarifaire. « Rome ne s’est pas construite en un jour », a-t-il déclaré, insinuant que ces changements nécessitent du temps.
Lorsque Laura Ingraham lui a demandé s’il pouvait écarter la possibilité d’une récession, même temporaire, Vance a répondu prudemment : « Vous ne pouvez jamais prédire l’avenir. » Il a néanmoins exprimé sa confiance quant à la solidité des fondamentaux économiques actuels, tout en ajoutant que l’objectif de l’administration est de renforcer l’économie à long terme par des investissements dans la main-d’œuvre américaine.
Des prévisions récentes de JPMorgan Chase ont révélé que la probabilité d’un ralentissement économique est passée à 31 %, contre 17 % fin novembre, tandis qu’un modèle de Goldman Sachs a porté ce risque à 23 %. La dernière récession aux États-Unis a eu lieu en 2020, au début de la pandémie de COVID-19.
Dans des déclarations récentes, Trump a évoqué une « période de transition » et a mis en avant l’importance de ramener la richesse en Amérique. Il a également été soutenu par le secrétaire au Commerce, qui a affirmé qu’il n’y aurait pas de récession. En effet, il a anticipé une croissance significative en raison de nouveaux investissements dans le pays.
Alors que des tarifs supplémentaires sont prévus pour entrer en vigueur en avril, les marchés pourraient faire face à une instabilité accrue. Trump a également évoqué des menaces de nouveaux tarifs, notamment un tarif de 200 % sur tous les produits alcoolisés de l’Union européenne.