Henkel débute l’année avec une croissance mesurée, influencée par des incertitudes, notamment aux États-Unis. Le moral des consommateurs affecte des marques clés. Malgré une hausse du chiffre d’affaires l’an dernier, les prévisions prudentes ont entraîné une baisse de l’action. Le groupe prévoit une légère diminution des revenus dans le secteur des cosmétiques et détergents, tout en anticipant une amélioration au second semestre. Un dividende accru et un programme de rachat d’actions ont été annoncés, avec des efforts pour optimiser les structures internes.
Henkel commence l’année avec prudence
Le fabricant de produits de consommation, Henkel, a amorcé l’année avec une croissance plus mesurée. Les incertitudes, en particulier celles liées à la présidence américaine, impactent le moral des consommateurs. Une autre préoccupation majeure pour le groupe Dax réside dans l’organisation interne, notamment la préparation à l’intégration de potentielles acquisitions.
Perspectives de croissance et défis
Henkel anticipe un début d’année moins dynamique après les augmentations significatives de l’année précédente. Le moral des consommateurs, particulièrement aux États-Unis, pèse sur les performances de marques telles que Pritt, Schwarzkopf, Syoss et Persil. Carsten Knobel, le PDG de Henkel, a déclaré : « La situation actuelle aux États-Unis nous fait ressentir une certaine retenue. » Toutefois, il reste confiant quant à une amélioration de la croissance au fil de l’année.
L’année dernière, Henkel a enregistré une hausse de son chiffre d’affaires, soutenue par des économies réalisées grâce à une restructuration efficace. Les actionnaires peuvent s’attendre à un dividende plus élevé, tandis que le conseil d’administration a initié un programme de rachat d’actions. Cependant, les prévisions prudentes ont conduit à une baisse de l’action d’environ dix pour cent.
Knobel a exprimé des préoccupations concernant la volatilité de la situation aux États-Unis, où les déclarations sur d’éventuels droits de douane évoluent rapidement. Malgré cela, il estime que le groupe est bien préparé, grâce à sa production régionale, y compris sur le marché américain, où il possède environ 20 sites de production. En 2024, environ 28 pour cent de son chiffre d’affaires proviendra d’Amérique du Nord.
Dans le secteur des cosmétiques et des détergents, Henkel prévoit une baisse de chiffre d’affaires de deux à quatre pour cent entre janvier et mars, avec une perspective de reprise au second semestre. En termes de croissance organique, le groupe s’attend à une augmentation comprise entre 1,5 et 3,5 pour cent, avec une marge opérationnelle ajustée projetée entre 14 et 15,5 pour cent.
En 2024, le dividende par action privilégiée sera de 2,04 euros, marquant une augmentation de 10,3 pour cent, tandis qu’un programme de rachat d’actions jusqu’à un milliard d’euros a également été annoncé. Henkel envisage d’optimiser ses structures et processus pour les rendre plus agiles, ce qui pourrait faciliter l’intégration d’éventuelles acquisitions à l’avenir.