Le 17 avril 2010, un soldat népalais des Royal Gurkha Rifles a été gravement blessé en Afghanistan par une explosion. Après une longue réhabilitation et une lutte contre l’alcoolisme, il a trouvé la force de surmonter ses défis. Devenu aventurier, il a atteint le sommet de l’Everest, prouvant que la détermination et la créativité peuvent transformer les obstacles en opportunités. Son parcours inspire ceux qui font face à des épreuves similaires.
Un tournant marquant dans ma vie
Le 17 avril 2010, tout a basculé pour moi. Alors que je patrouillais en Afghanistan avec les Royal Gurkha Rifles de l’armée britannique, une explosion soudaine a retenti. Plus tard, j’ai appris que j’avais marché sur un « engin explosif improvisé ».
Des conséquences dévastatrices
C’était une expérience horrifiante. À ce moment-là, je ne pouvais plus voir ma jambe droite, et ma jambe gauche était gravement blessée. Heureusement, l’engin n’a pas explosé dans sa totalité, sinon cela aurait pu me coûter la vie.
Après l’explosion, mon unité a fait preuve d’un professionnalisme exemplaire. Mes camarades ont tout mis en œuvre pour me donner une chance de vivre.
J’ai été rapidement évacué par des forces spéciales américaines, d’abord vers un hôpital de campagne à Camp Shorabak, puis à la base aérienne de Balad. J’ai subi plusieurs opérations, tant en Afghanistan qu’en Angleterre.
Mon séjour à l’hôpital a duré presque un mois, suivi de trois ans et demi de réhabilitation.
Des défis personnels et la recherche d’aide
En tant que Népalais, j’ai toujours pensé que rejoindre l’armée était une opportunité précieuse. Au Népal, les possibilités de gagner de l’argent sont limitées, mais nous avons la possibilité de servir dans plusieurs armées, notamment l’armée britannique, où le salaire est attractif.
Malheureusement, pendant ma réhabilitation, j’ai sombré dans l’alcool pour échapper à ma douleur et à mes émotions. Mon unique compagnon était le whisky, ce qui a eu des répercussions sur ma vie familiale.
La prise de conscience de la nécessité d’arrêter de boire est survenue lorsque j’ai réalisé l’impact de ma situation sur ma famille, en particulier sur mon fils. J’ai décidé alors de me battre pour regagner leur fierté.
J’ai finalement cherché de l’aide, mais il était déjà trop tard pour éviter certaines des conséquences de mes choix. J’ai compris que même les plus forts peuvent avoir besoin d’aide, et j’ai trouvé du soutien grâce à de nombreuses organisations caritatives.
Une nouvelle perspective de vie
Ma détermination a fini par payer. J’ai réussi à pratiquer des activités extrêmes comme le ski en luge et le parachutisme, mais je ne me considère pas comme un sportif extrême. Je suis un passionné d’aventure, motivé par le désir d’inspirer les autres.
Être le premier homme sans jambes à atteindre le sommet du mont Everest n’a pas été sans risques, mais j’ai appris à vivre pleinement malgré l’accident. J’espère que mes réalisations encourageront d’autres personnes à surmonter leurs propres défis.
Je crois fermement que notre esprit est la seule limite. Si nous ne pouvons pas marcher, nous trouvons d’autres moyens de nous déplacer, que ce soit en rampant ou en roulant. L’important est d’utiliser notre créativité pour avancer dans la vie.
En fin de compte, je me demande souvent pourquoi certaines personnes choisissent d’être négatives. J’ai connu des luttes personnelles, mais j’ai toujours cherché à saisir les opportunités qui se sont présentées à moi.