Donald Trump a lancé sur Truth Social un message à destination du Hamas, exigeant la libération immédiate des otages et des corps des victimes. En parallèle, les États-Unis engagent des négociations directes inédites avec le Hamas pour récupérer les citoyens américains. Face à un ultimatum de Trump, le Hamas reste hésitant, et des tensions persistent sur un cessez-le-feu. L’optimisme diminue aux États-Unis concernant une résolution négociée, alors que les pourparlers stagnent.
Un Message Frontal de Trump au Hamas
Mercredi soir, Donald Trump a publié un message percutant sur son réseau Truth Social, saluant l’organisation terroriste palestinienne avec un « Shalom Hamas ». Dans cette déclaration, il a lancé une menace claire : « Libérez immédiatement tous les otages et restituez les corps de ceux que vous avez tués, sinon vous serez condamnés ». Cette mise en garde s’accompagne d’une promesse faite aux familles des otages israéliens récemment libérés, rencontrés au Bureau ovale, où Trump a affirmé son engagement à ramener les autres captifs.
Négociations Inédites avec le Hamas
Cette menace n’est qu’une des stratégies employées par Trump pour obtenir la libération des otages. La Maison Blanche a récemment confirmé que les États-Unis ont engagé des négociations directes avec le Hamas afin de récupérer les citoyens américains restants et de mettre un terme à la guerre en cours à Gaza. Ce développement est sans précédent, car il n’y a jamais eu de pourparlers directs entre Washington et le Hamas, classé comme organisation terroriste depuis 1997. Des sources rapportent que l’envoyé spécial de Trump pour les affaires des otages, Adam Boehler, avait déjà rencontré des représentants du Hamas au Qatar en février dernier.
La réaction du Hamas face à cet ultimatum de Trump reste incertaine. Un porte-parole a affirmé que cette annonce pourrait compromettre le cessez-le-feu, en ajoutant que pour libérer les otages, Trump doit inciter Netanyahu à engager des discussions sur une deuxième phase de l’accord. Actuellement, les pourparlers entre Israël et le Hamas stagnent, et aucune avancée vers un cessez-le-feu permanent n’est en vue.
Ce n’est pas la première fois que Trump émet un ultimatum. Au cours des derniers mois, il a déjà formulé plusieurs menaces envers le Hamas, dont l’impact a été limité. Peu avant son investiture, il avait exigé la libération de tous les otages, menaçant de représailles sévères. Bien qu’un cessez-le-feu ait été convenu peu après, le Hamas n’a libéré que partiellement les otages, avec seulement 33 d’entre eux remis.
Face à la suspension des libérations d’otages par le Hamas, Trump a réagi avec une menace similaire, exigeant la libération complète des captifs. Bien que le Hamas n’ait pas répondu directement, il a respecté l’accord en relâchant trois otages. Dans son dernier message, Trump a déclaré avoir fourni à Israël tout ce qui était nécessaire pour « achever le travail », tout en affirmant qu’il n’y aurait pas d’autres délais : « C’est votre dernier avertissement », a-t-il insisté.
Depuis son arrivée au pouvoir, l’administration Trump a approuvé des ventes d’armes à Israël s’élevant à environ 12 milliards de dollars, et a même permis l’envoi de bombes de 2000 livres, que Joe Biden avait auparavant suspendues par crainte de pertes civiles. Contrairement à son prédécesseur, Trump semble peu préoccupé par les conséquences sur les civils, avertissant les habitants de Gaza : « Un avenir radieux vous attend, mais pas si vous continuez à retenir des otages. Si vous persistez, vous serez éliminés. »
La possibilité d’un retour à la violence à Gaza semble se dessiner. Israël a restreint l’accès humanitaire à la région, attendant que le Hamas libère d’autres otages. Cependant, le Hamas ne semble pas prêt à s’engager à ce sujet sans des négociations pour une nouvelle phase. Récemment, il a même proposé de libérer tous les otages immédiatement si Israël acceptait de mettre fin aux hostilités, une décision qui pourrait signifier la chute du gouvernement de Benjamin Netanyahu, dont le partenaire de coalition a menacé de se retirer en cas de cessation des combats.
Aux États-Unis, l’optimisme quant à une solution négociée s’amenuise. Initialement, l’envoyé de Trump au Moyen-Orient, Steve Witkoff, devait se rendre dans la région pour faire avancer les discussions. Cependant, sa visite a de nouveau été reportée, et selon des sources, il n’a pas perçu de signes de flexibilité de la part du Hamas.