mardi, mars 4, 2025

Location de voitures de golf électriques à Londres : une nouvelle option disponible

Les buggys électriques Yo-Go, testés à Londres, pourraient transformer les déplacements urbains. Disponibles à la location via une application, ils offrent une alternative écologique pour des trajets courts, tout en facilitant le stationnement. Bien que certains riverains craignent une aggravation du manque de places, leur petite taille permet de libérer de l’espace. L’initiateur du projet prévoit d’élargir le service, visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à améliorer la vie en ville.

Les trottinettes électriques et les vélos partagés sont désormais des éléments familiers du paysage urbain, et Londres ne fait pas exception avec l’introduction de mini-voitures électriques. Cela pourrait-il transformer le trafic dans la capitale britannique ?

À bord d’un buggy robuste, on traverse rapidement le quartier de Fulham, dans l’ouest londonien. Bien que la vitesse soit limitée à 30 kilomètres à l’heure, la conception ouverte du véhicule donne une impression de grande vitesse.

Ce buggy Yo-Go est en phase d’essai et pourrait bien révolutionner les déplacements urbains à Londres. Dix de ces buggys électriques, peints dans un jaune vif, sont disponibles à la location depuis quelques mois. Les habitants peuvent les louer via une application, à raison de 24 centimes par minute, un modèle similaire à celui déjà en place pour les vélos et trottinettes électriques qui cartonnent dans la ville.

Un moyen de transport innovant

Samuel Bailey, l’inventeur et cofondateur des Yo-Go Carts, souligne que deux tiers des trajets en voiture à Londres couvrent moins de cinq kilomètres. Que ce soit pour conduire les enfants à l’école ou faire des courses, ces trajets sont responsables d’une grande partie des émissions de gaz à effet de serre et de la congestion. ‘Nous souhaitions créer une alternative de transport qui soit à la fois économique en énergie et à faibles émissions, tout en offrant une expérience plus proche de celle d’une voiture que d’un vélo ou d’une trottinette’, explique Bailey.

Conduire le buggy est un jeu d’enfant : un volant, deux pédales (Stop et Go), et une transmission simple. L’expérience est ludique, presque comme un parc d’attractions. Toutefois, le but principal reste de démontrer son efficacité dans le trafic londonien, où il doit rivaliser avec de plus imposants véhicules tels que camions et bus. Malgré sa petite taille, la sécurité est assurée ; le buggy est solide et son coloris jaune le rend très visible pour les autres conducteurs.

Un stationnement simplifié

‘Conduire l’un de ces buggys me fait parfois sentir comme une célébrité’, confie Klenda Sørensen, utilisatrice régulière de Yo-Go. Elle raconte que les autres conducteurs lui accordent souvent la priorité. Sørensen utilise principalement les mini-voitures pour transporter ses enfants à leurs activités ou pour faire des courses.

L’un des avantages majeurs de ces buggys par rapport aux voitures traditionnelles est la facilité de stationnement. En raison de leur petite taille, ils peuvent se garer même dans les espaces les plus réduits. De plus, la municipalité de Fulham soutient le projet en offrant le stationnement gratuit pour les buggys Yo-Go, un atout considérable dans une ville où le stationnement est onéreux.

Cependant, certains habitants expriment des inquiétudes. Une femme, qui gare sa voiture dans le quartier, souligne qu’avec si peu de places disponibles, les E-Carts pourraient aggraver la situation. Samuel Bailey, le fondateur, a une vision différente : ‘Dans une place de stationnement, quatre buggys peuvent tenir à la place d’une voiture. Cela signifie qu’une adoption plus large de ces véhicules libérera également de l’espace pour les autres.’

Un avenir prometteur mais des défis à relever

Samuel Bailey envisage d’étendre ce projet pilote, bien qu’il soit conscient que toutes les villes n’offriront pas le même cadre favorable aux mini-voitures qu’à Fulham. À Londres, la vitesse maximale est de 20 miles (environ 30 kilomètres), compatible avec celle des buggys Yo-Go. En revanche, dans d’autres villes, comme certaines en Allemagne, où la vitesse urbaine est de 50 kilomètres, cela pourrait poser des défis.

Malgré ces défis, Bailey reste déterminé. Son objectif est non seulement de réduire l’impact environnemental avec ces E-Buggys, mais aussi de transformer le paysage urbain. ‘Je souhaite que les centres-villes aient une atmosphère différente’, dit-il. Tous les véhicules devraient être conçus pour garantir une interaction sécurisée et fluide entre piétons, cyclistes et automobilistes. ‘Plus nous optimisons l’espace, plus la vie en ville devient agréable.’

Des ambitions grandissantes pour un futur durable

Les retours sur les Yo-Go Carts sont majoritairement positifs, selon Samuel Bailey. En quelques mois, environ 4 000 utilisateurs se sont inscrits sur l’application, chaque buggy étant loué deux à trois fois par jour.

Si le succès se poursuit, il envisage d’augmenter le nombre de buggys à 50 cette année et d’étendre le service à d’autres quartiers londoniens, voire à d’autres villes britanniques. À long terme, il rêve de voir les buggys jaunes s’installer dans les grandes villes européennes, bien qu’il reste encore des obstacles à surmonter.

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