mardi, mars 4, 2025

Joseph Blatter : Un seul gagnant, peu importe la gravité de la situation

Le parcours de Joseph Blatter, ancien président de la FIFA, reflète une résilience face à l’adversité. Après avoir quitté son poste dans la disgrâce, il se prépare à fêter ses 89 ans, affichant un optimisme malgré des accusations de corruption. Blatter évoque la tragédie d’Horace pour illustrer sa situation et reste critique envers la justice. Bien que ses relations personnelles se soient détériorées, il conserve une certaine légèreté, tout en réfléchissant sur ses choix passés.

Le parcours tumultueux d’un leader

Dans la tragédie « Horace » de Pierre Corneille, le protagoniste Horace se retrouve face à l’énorme défi de combattre trois adversaires redoutables, semblant condamné à une issue fatale. Par un acte de ruse, il réussit à s’échapper avant de triompher de ses ennemis un par un.

La situation de Joseph Blatter n’était guère plus enviable lorsqu’il a dû quitter la présidence de la FIFA, il y a près d’une décennie, dans des circonstances peu glorieuses. Son successeur, Gianni Infantino, lui a fermé les portes de l’organisation, tandis que les accusations de corruption s’accumulaient, ternissant son héritage en tant que président. La possibilité de voir Blatter inverser la tendance semblait aussi improbable que celle d’Horace retrouvant la gloire.

Une résilience surprenante

Cette semaine, alors qu’il s’apprête à fêter ses 89 ans, Blatter reçoit des visiteurs chez lui à Seefeld, Zurich. Fini le temps où il vivait dans un appartement de la FIFA, une période qui a duré bien au-delà de son mandat. Ce changement de décor semble lui avoir apporté un nouveau souffle. Lors d’une visite précédente, un ballon de football, souvenir de son mandat, traînait parmi d’autres objets. Ce ballon, destiné à un dignitaire, n’a jamais été offert et symbolisait tristement sa chute.

À présent, de nombreux souvenirs ont disparu, y compris ce ballon. En dépit d’une nouvelle comparution devant le tribunal pour un paiement controversé à Michel Platini, Blatter affiche une attitude positive : « Je vais confirmer ma déclaration. On m’a qualifié de fraudeur, de falsificateur et de menteur. C’est une insulte. »

Bien qu’il ait récemment éprouvé un malaise lors d’une apparition publique, Blatter reste serein face aux défis qui l’attendent. Interrogé sur sa façon de gérer ses adversaires à un âge avancé, il cite la tragédie d’Horace, évoquant le désespoir magnifique que son personnage pourrait choisir. Cette comparaison, bien qu’absurde, illustre son parcours parsemé d’embûches.

Les experts anticipent un acquittement dans l’affaire actuelle, considérant que le ministère public a perdu de vue l’essentiel, se concentrant sur des détails mineurs. Blatter, avec une pointe de sarcasme, se moque de la lenteur de la justice : « Que puis-je avoir fait de mal ? » Il se défend en affirmant que le contrat avec Platini, bien que verbal, a été respecté.

Malgré les défis, Blatter semble trouver de l’humour dans la situation. Il évoque une hypothétique intervention de Donald Trump pour expliquer l’attitude de Infantino à son égard. Plus l’image de son successeur se ternit, plus le souvenir de sa propre présidence devient positif.

Il y a quelques mois, une tentative surprenante de réconciliation entre lui et Infantino a été faite, mais les résultats sont restés incertains. Blatter, qui aime recevoir, se montre accueillant, même si ses interactions sont devenues plus rares. Certaines amitiés, notamment avec Platini, ont souffert. Avec une réflexion critique, Blatter admet aujourd’hui qu’il aurait été judicieux de ne pas se représenter en 2015.

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